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Je tiens à remercier ici ceux des habitants d'ALLOUE et de CHARENTE qui ont accepté de m'aider dans mes recherches. YM

3 août 2019

SORCELLERIE A CHAMPAGNE-MOUTON

Publication du 2 juillet 2014





L'église SAINT-MICHEL de CHAMPAGNE-MOUTON vue du village de LA RUDIE


Voilà un récit digne des westerns de mon enfance, qui sans l'intelligence de cet ouvrier et l'intervention du maire, aurait pu se terminer par un lynchage, ou une pendaison sommaire. A méditer sur la nécessité du respect du droit à la présomption d'innocence, principe selon lequel une personne est réputée innocente tant que sa culpabilité n'a pas été légalement prouvée.




UN CURÉ DE CHAMPAGNE-MOUTON 
ACCUSÉ DE SORCELLERIE


Le récit suivant est authentique. Je l’ai souvent entendu raconter par ma grand-mère et par toutes les personnes de son temps qui en avaient été témoins, il était de notoriété publique.

En l'an 1838, du 7 au 22 juillet, trois ou quatre pluies de grêle détruisirent toute la récolte autour de CHAMPAGNE-MOUTON. Tout le monde, les cultivateurs surtout, étaient dans la consternation. Quelques paysans finirent par s'assembler et tenir conseil. Ils étaient persuadés qu’il y avait une cause mystérieuse, de la sorcellerie ou de la diablerie. Or, il n'y avait que le curé qui fut assez savant pour s'occuper de ces choses. Le plus intelligent de la bande déclara : « C'est le curé, je l'ai vu passer dans les nuages et je l'ai fort bien reconnu, il chassait le nuage de grêle avec son bonnet carré et il le dirigeait sur nos champs ! » Et tous de dire : « C'est un chétif (l), il faut le tuer, il faut le massacrer ! » Et les voilà qui descendent par le village LA RUDIE, situé à un kilomètre environ de CHAMPAGNE-MOUTON
Ils étaient armés de fourches et de faux, ils passent comme un ouragan, ils se précipitent dans la cour de la cure qui' n'était jamais fermée et cherchent le curé. Celui-ci, M. DEFAILLE, jouissait de l'estime publique ; pour le moment il était dans son jardin et ne se doutait de rien.' Heureusement qu'un ouvrier du bourg avait averti en hâte M. le Maire, M. de CHAMPVALLIER, qui, lui aussi, se précipita dans son jardin contigu à celui de la cure, enleva le pauvre curé en le tirant par dessus le mur de séparation et le traîna jusque dans sa maison. La bande fut obligée de se retirer. Mais M. le Maire envoya prévenir la gendarmerie de CONFOLENS, et le surlendemain les deux gendarmeries de CONFOLENS et de CHAMPAGNE-MOUTON emmenèrent les énergumènes à la prison de CONFOLENS. Les femmes suivirent jusqu'à CHAMPAGNE-MOUTON ; il y eut des cris, des pleurs, des évanouissements. Deux jours après les prisonniers furent délivrés ; on ne leur fit aucun procès. La leçon fut bonne, ils ne recommencèrent plus, mais jamais on ne put les empêcher de croire que M. DEFAME était dans les nuages avec son bonnet carré.



M. B. LARDANT
institutrice à VIEUX RUFFEC


(l) Mauvais, malhonnête



Prison de CONFOLENS en 1838, 1 rue de la FERRANDIE.




Grange du village de La Rudie datant de 1882. 




Source : Etudes locales - Bulletin de la société charentaise des études locales 1920
Photos : YM

La veille Nohémie, conte de Nono saute palisse

Le vendredi 7 Octobre à 20H30 à la salle des fêtes d’Alloue: 


NONO SAUT' PALISSE


ALLOUE - LE FOUR A PAIN DE CHAUNAT

Publication du 19 mars 2014


LE FOUR A PAIN DE CHAUNAT


Autrefois, les fours à pain, malgré la présence de boulangers dans les bourgs, étaient utilisés pour la fabrication du pain quotidien des familles vivant dans les fermes isolées. Le pain aliment indispensable et traditionnel était fabriqué à l'avance pour 10 à 15 jours. Les fermes produisaient elles-même la matière première, seigle ou blé, nécessaire à sa fabrication. Les fermiers utilisaient les nombreux moulins des alentours pour broyer les céréales, que les meuniers livraient par retour dans les villages, sous forme de farine dans des sacs de toile.
Quand on consommait les derniers pains de la dernière fournée, la maîtresse de maison pétrissait la pâte pour les prochaines miches. Une fois reposée, la pâte préparée en boule était disposée dans des corbeilles en osier recouvertes de tissu. Le four à pain était préparé avec des fagots de branches et de bruyères bien sec. Le four chauffé à blanc, était près à être enfourné à l'aide d'une pelle spéciale, de la pâte en boule. Une fois le pain cuit, c'était le tour des tartes et des gâteaux du terroir. Le pain entre deux fournées était conservé dans une maie ou une armoire.



Le four à pain du village de CHAUNAT, commune d'ALLOUE, se trouve isolé dans un champ pas très loin des habitations. Durant la Seconde Guerre mondiale, il a été reconstruit, mais la souche de sa cheminée n'existe plus.




Photos : YM 02-2014
CPA et Illustration : collection privée


ALLOUE - PHOTO INSOLITE




 PHOTO INSOLITE


Camping car du siècle dernier sur la place
du Maquis Foch 












Note : le propriètaire de cet attelage n'a autorisé qu'une seule photo.
Photo : YM 08-2013



ALLOUE AUTREFOIS - LE PETIT THEATRE D'ALLOUE

Publication du 25 juin 2015





La maison "MERCIER"



LE PETIT THEATRE 
D'ALLOUE




Dans les années 1930, à ALLOUE, la télé n’existe pas et les distractions sont rares. 


Il y a bien le petit bal d’ALLOUE, au Café de la Poste, où les dimanches après-midi, "DJMarie-Louise, la fille de la maison, actionne la manivelle du phonographe et diffuse les airs à la mode du moment, sur lesquels, les sabots des danseurs de "Bourrée" fracassent le parquet de l’établissement ; mais un autre dérivatif, plus culturel et tout aussi populaire, a ses adeptes et ceci bien avant qu’ALLOUE lui soit associé, par le biais tout d’abord de Maria CASARES et, ensuite de "La Maison du Comédien", installée dans son ancienne demeure du Manoir de La Vergne, il s’agit bien entendu du "Petit Théâtre d’ALLOUE"
Cette troupe d’amateurs a été créée par Melle MERCIER, la fille de Mr Emile MERCIER l’instituteur d’ALLOUE. Melle MERCIER s’occupe également à la même époque de la Chorale et en est la chef de chœur.

Comme on le voit, ALLOUE est bien plus animé qu’il ne paraît ; les répétitions de la Chorale ont lieu dans la nef de l’église et en face, à droite, à l’angle de la route d’EPENEDE et de la Vieille Rue (Maison aujourd’hui détruite) la Lyre d’ALLOUE fondée par André POIRIER (père de Michel POIRIER) répète au 1er étage, et sur le trottoir d’en face, dans la grande " maison MERCIER ", nos talentueux acteurs se donnent la réplique en avant-première de leurs représentations, pour lesquelles les trois coups sont donnés, sur la scène installée dans la cour de la " maison MERCIER ".









Troupe de Théâtre d'Alloue vers 1930 (1)

On reconnaît :
(sous réserve)

1- Robert Morisset - 2 - Louis Morisset - 5 - Guite ou Jeanne Joubert
7 - Lucienne Diot - 


 Toutes informations concernant ce document seront les bienvenus :










Troupe de Théâtre d'Alloue vers 1930 (2)

On reconnaît :
(sous réserve)

1- Louis Morisset - 5 - Marie-Louise Trillaud - 7 -  Robert Morisset
11 - Gustave Joubert - 14 - Henri Martin -


 Toutes informations concernant ce document seront les bienvenus :




Carte postale photo 1 : collection Yvette SOULAT
Carte postale photo 2 : collection Jean-Claude GUYOT
CPA : collection privée
Photo : YM

Remerciements à Yvette Soulat et à Jean-Claude GUYOT







Mouton et les bords du Son-Sonnette - Les environs d'Alloue






























          MOUTON, commune de CHARENTE, est située environ à 35 kms d'ALLOUE et à 5 kms de MANSLE. Le bourg est traversé par le SON-SONNETE affluent de la CHARENTE, formé par deux rivières : Le SON et la SONNETTE qui prennent respectivement leur source à ROUMAZIERES-LOUBERT et à SAINT-LAURENT-DE-CERIS. Le SON-SONNETTE se jette dans la CHARENTE sur la rive gauche à MOUTON. SAINT-MARTIAL, son église paroissiale, date du XIIéme siècle et a été classée monument historique en 1955


PHOTOS : YM

LE MIGET

Publication du 20 février 2014






Le MIGET :

   Le miget, le migée ou le migeot sont les appellations courantes de cette soupe traditionnelle rafraichissante consommée l'été pendant de fortes chaleurs dans la campagne Charentaise.
Les battages étaient particulièrement un moment choisi pour apprécier le miget, généralement consommé vers les 4 heures de l'après-midi. Les paysannes rejoignaient les champs avec des bombonnes ou des récipients creux , remplis de ce breuvage et protégés par des sacs de jute, mouillés, pour le conserver bien frais. Les hommes prenaient cette collation, mélange de vin, de pain, de sucre et d'eau, pour reprendre des forces et continuer leur dure labeur ( les enfants en consommaient également ) . Le miget est toujours une tradition en vigueur aujourd'hui et toujours très prisé à ALLOUE.

Recette du MIGET :

Pour 4 personnes

½ pain rassis
1 l de vin rouge
6 morceaux de sucre
2 verres d'eau

Emiettez finement la mie d'un pain rassis,
éparpillez les morceaux de sucre sur les miettes
puis versez dessus 2 verres d'eau fraîche,
attendre que la mie ait bien absorbé l'eau
puis placé la préparation au frais.
Placez au frais dans le même temps 1 l de vin rouge léger
avant de le verser dans le récipient avec la mie de pain.
Ajoutez à votre convenance, davantage de vin, de sucre, d'eau ou de mie de pain.
Vous pouvez remplacer le vin par du lait.


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