Rechercher dans ce blog

Nouveaux articles

Si vous souhaitez être informé des nouvelles publications d'articles sur le blog, expédiez votre ADRESSE EMAIL avec la mention NOUVEL ARTICLE à :
alloue.blog@orange.fr
CLIQUEZ SUR LES IMAGES POUR LES AGRANDIR - CLICK ON THE PICTURE TO ENLARGE IT.
EN DESSOUS DU DERNIER ARTICLE DE CETTE PAGE : CLIQUEZ SUR LA MENTION "ARTICLES PLUS ANCIENS" POUR ALLER A LA PAGE SUIVANTE OU CLIQUEZ SUR ACCUEIL POUR REVENIR A LA PREMIERE PAGE.


Je tiens à remercier ici ceux des habitants d'ALLOUE et de CHARENTE qui ont accepté de m'aider dans mes recherches. YM

21 septembre 2019

ALLOUE - NOTES SUR LE PRIEURE

Publication du 20 août 2015






Jean-Robert CHARRAUD (1924-2007), était instituteur à BENEST. Historien local, en 1995 il rédige les notes de ses études, sur l’origine du PRIEURE D’ALLOUE, dont il dédicace un exemplaire à ma belle-mère Georgette TRILLAUD et qui seront publiées dans le n° 53 de Mars 1995 des Amis du Confolentais. Ces notes, de Mr CHARRAUD, sont un complément au texte traduit par Raymond POIRIER et Dominique RAPION, pour le blog :

DONATION DE L'EGLISE D'ALLOUE ET MAUPREVOIR
A L'ABBAYE DE CHARROUX

NOTES SUR LE PRIEURE D’ALLOUE 

alias
 LOA, LAUDE, ALOUHE, ALOUX.






Le testament (en 785, pour certains auteurs 783) de Roger, comte de Limoges, révèle qu’avec son épouse Euphrasie, ils fondèrent une abbaye en lieu dit « Caroffum » (Caroffum, Carofum, Carofenum ou Charroux). Cet acte officiel nous apprend qu’ils firent don à leur nouvelle œuvre « de biens meubles et immeubles très importants ». Charlemagne, initiateur de cette création, supporta les frais de l’édification et « dota ce monastère d’amples richesses » (Confirmation de 799).

Une enquête de 1567 (copiée par Dom Fonteneau) précise :

« Plus donna ledit comte Rogier à ladite abbaye le lieu et terre d’ALLOUE en Poitou, dans lequel lesdits abbés auraient aussi mis et établi des religieux de ladite abbaye.

Le 23 avril 1121, Guillaume 1ER , évêque de Poitiers, fait don à l’abbaye des églises de Loa (ALLOUE) et de Malo Presbytero (Mauprévoir).

L’église et le prieuré avaient-ils été indépendants l’un de l’autre jusqu’à cette date ? L’église relevant de l’évêché de Poitiers et le prieuré de l’abbaye de Charroux ?

Suivant un ancien Pouillé, réalisé au chapitre général de Charroux du 16 juin 1471, présidé par l’abbé Jean Chaperon, il fut établi que : le prieuré conventuel « beatae Mariae de Laude » (ALLOUE) devait verser 50 livres à l’abbé comme pension et mésages. A cette époque « sunt in eo prior et quatuor monachi » ; les bâtiments prieuraux d’ALLOUE abritaient donc cinq moines dont le prieur. Chaque année celui-ci devait se rendre au chapitre général de son abbaye (Réunion de tous les prieurs).


LE PRIEURE ET SES DEPENDANCES. 

Suivant un plan non daté (qu’on peut attribuer au XVIIIe siècle), il nous est facile de décrire exactement l’emplacement des bâtiments conventuels et de leurs dépendances. En prenant comme repère la grande allée qui partait et qui part encore aujourd’hui de la rue principale d’ALLOUE (route de Confolens -Champagne Mouton) et se termine à la Charente, on peut diviser l’ensemble en deux parties ; sur la droite : le jardin avec ses servitudes, et sur la gauche les bâtiments du prieuré accolés à l’église paroissiale.

Le jardin était divisé en parcelles rectangulaires mais aussi trapézoïdales en raison des murs de clôture ouest et nord qui n’étaient pas parallèles aux deux autres murs du Est et Sud. L’entrée de ce jardin donnait sur la grande allée dont nous venons de parler. Une écurie formait l’angle des murs Est et Nord et dans le fonds du jardin, dans l’autre angle (toujours du côté de la rue actuelle) une petite construction devait servir de dépôt pour les outils aratoires.

L’entrée des bâtiments prieuraux donnait également sur cette allée comme elle l’est encore actuellement, avec l’ensemble église-prieuré entouré de douves qui, d’après le dessin, communiquaient à la Charente.

On accédait donc au prieuré et à l’église par deux ponts dont les arches ont été figurées sur le papier par des demi-cercles. Deux tours importantes défendaient les deux extrémités de l’enceinte à l’ouest, deux tourelles côté nord l’une, près du pont donnant accès à l’église l’autre, jouxtant intérieurement la tour N.O., devaient défendre l’entrée de l’église et, en même temps, un local ayant une ouverture à l’Est et au Nord. Le mur, côté est, partait du chevet de l’église et suivait les douves jusqu’à la Charente. Bâtiments et dépendances entouraient la cour : deux « fermes » étaient à droite en entrant, au fond une étable avec le four et le grenier. Une salle d’audience jouxtait la partie ouest de l’église et communiquait avec elle. Le presbytère était situé face à la grande allée allant jusqu’à la Charente








Terres et biens ressortissant du prieuré.

Un terrier, daté de 1547, recopié et collationné en 1701, nous donne une idée de l’importance du prieuré. Ce travail fut exécuté « à l’instance de Messire Philippe Delamet, prêtre, docteur en théologie de la faculté de Paris, Maison et Société de Navarre, prieur seigneur d’ALLOUE ». Ce document de 510 pages énumère les terres et les villages producteurs des revenus dont une partie devait être reversée à l’abbaye de Charroux.

L’original portait comme titres :

1°. «Papier terrier du prieuré, terre et seigneurie d’ALLOUX, de l’Ordre de St-Benoît, sis au diocèse de Poitiers, province du Poitou, fait à la requête de Mr René Chasteignier, prieur seigneur du même lieu, les années 1547 et 1548 ».

2°. « C’est le papier des reconnaissances et des droits féodaux et seigneuriaux du Prieuré et Seigneurie d’ALHOUE, fait par le révérendissime père en Dieu Mons. Messire René Chasteignier, abbé de la Mercy-Dieu, prieur et seigneur temporal dudit ALOUX en l’an de grâce 1547 ».

Cet abbé commendataire fut-il aussi l’abbé de Charroux ? On peut en douter, vu le mutisme du préambule à ce sujet. Pierre Chasteignier de la Roche-Posay, évêque de Poitiers, fut abbé de Charroux jusqu’en 1543.

L’abbaye de La Mercy-Dieu, de l’ordre de Citeaux, située près de la Roche-Posay, fut dirigée à plusieurs reprises par les membres de la famille Chasteignier, tous abbés commendataires. Certains d’entre eux, trop avides de revenus, n’échappèrent pas à la corruption.


Jean-Robert CHARRAUD
Mars 1995


                                                                                               à suivre ...



Photo : YM

L'HEURE VRAIE CHARENTAISE

Pubication du 26 mai 2014




L’HEURE VRAIE CHARENTAISE


La Mairie d'ALLOUE


Du 30 mars au 26 octobre de cette année, nous sommes, comme chaque année,depuis le 28 mars 1976, en heure d’été. L’idée d’un horaire d’été, pour l’économie d’énergie, est pour la première fois évoquée par Benjamin FRANKLIN en 1784. C’est en 1907 qu’un anglais William WILLET entreprend une campagne contre la sur consommation de la lumière. Le 30 avril 1916 l’Allemagne est le premier pays à appliquer l’horaire d’été, suivi par l’Angleterre le 21 mai de la même année. En France le député André HONNORAT propose également en 1916 l’instauration de l’horaire d’été qui sera effective le 14 juin.
André HONNORAT
L’heure d’été est une avance de 1 heure sur le méridien de GREENWICH. Pendant l’occupation Allemande, la FRANCE coupée en deux, zone libre et zone occupée, aura deux horaires d’été  :  la zone occupée applique l’heure Allemande avec un décalage de deux heures avec le méridien de GREENWICH et une heure en hiver. Le 14 aout 1945 après la libération, l’horaire d’été est abandonné. Le choc pétrolier de 1973, relance l’idée de l’horaire d’été pour l’économie de l’énergie. En 1976, le 28 mars, la France vie à nouveau en horaire d’été. En 1980 l’ensemble des pays de la communauté Européenne instaure l’heure estivale, dont la date sera uniformisée en 1998.

Depuis 1784, où pour la première fois est émise l’idée du changement d’heure en été, les controverses n’ont jamais cessé. Voyons ce que pensait Paul MAIRAT de l’heure d’été en 1922 :


CURIOSITÉS LOCALES 


Les débats sur l'heure d'été ont permis à quelques-uns de ses partisans d'apporter à la tribune des arguments empruntés à une science acquise de fraîche date. Nous avons entendu parler du temps sidéral, du temps vrai, du jour civil, de l'heure légale, etc. 

Que voulait-on démontrer aux adversaires de l'heure d'été ? Que l'heure d'hiver n'était pas non plus l'heure vraie, et que si toutes les montres de FRANCE et de NAVARRE marquaient midi en même temps, il ne s'ensuivait pas qu'il était midi vrai dans tous les endroits où les montres étaient consultées au même moment.
Nous le savions de reste, et aurions pu répondre à ces savants en herbe que lorsqu'il est midi vrai à la coupole de l'Observatoire, il' est midi, moins deux secondes au dôme du PANTHEON.
L'heure de PARIS elle-même n'était pas vraie pour toute la capitale, et l'heure légale retardait ou avançait naguère sur l'heure vraie selon qu'un observateur était placé à l'ouest ou à l'est de l'Observatoire. Nous parlons naturellement, du temps où l'heure légale était en FRANCE celle du méridien de PARIS.

Peut-être beaucoup de nos lecteurs ne se doutent-ils pas que depuis l'adoption de l'heure anglaise, c'est-à-dire de l'heure du méridien de GREENWICH, nous nous rapprochons en CHARENTE beaucoup plus de l'heure vraie, de l'heure solaire que du temps où l'heure légale était celle de PARIS.

Méridien de GREENWICH

Ceci tient à ce que le méridien de GREENWICH passe en CHARENTE même. A titre de curiosités locales nous allons voir ce qui en résulte, si nous considérons l'heure légale par rapport à l'heure solaire.

C'est le 9 mars 1911 qu'a été mit en vigueur la loi instituant en FRANCE l'heure du méridien de GREENWICH. Cette loi est ainsi conçue : « L'heure légale, en FRANCE et en ALGERIE, est l'heure temps moyen de PARIS, retardée de neuf minutes vingt et une secondes, et le temps — légal — suspendit son vol durant cet espace. 
Alors que le méridien de PARIS déterminait l'heure pour toute la FRANCE, comment les heures charentaises se comportaient-elles à l'égard de l'heure vraie. 



La CHARENTE est tout entière à l'ouest du méridien de PARIS, ce qui avait pour résultat de faire avancer toutes les montres sur l'heure vraie. 

Ainsi, quand celles-ci marquaient midi, heure légale, en réalité il était — heure vraie — midi moins 8 minutes 44 secondes à ANGOULEME, moins 9 minutes 57 secondes à BARBEZIEUX, moins 10 minutes 39 secondes à COGNAC, moins 6 minutes 38 secondes à CONFOLENS et moins 8 minutes 33 secondes, à RUFFEC. L'écart le plus faible s'observait à CONFOLENS, l'écart le plus important à COGNAC. 

Du jour où l'heure anglaise fut adoptée, nous nous rapprochâmes beaucoup de l’heure vraie, et il en est de même pour tous les départements que traverse le méridien de GREENWICH

Ainsi, tandis qu'à PARIS l'heure légale est en retard de 9 minutes 21 secondes sur l'heure vraie, à ANGOULEME elle n'est en retard que de 37 secondes, à CONFOLENS de 2 minutes 43 secondes, à RUFFEC de 48 secondes. 

Comment se fait-il, dira-t-on, que dans le même département l'heure légale soit en avance sur l'heure solaire dans certaines localités et en retard dans d'autres, cela tient simplement à ce que les premières sont à l'ouest du méridien de GREENWICH, tandis que les secondes sont à l'est. 

Heureux les habitants d'HIERSAC ! Ils ont l'heure vraie en même temps que l'heure légale, précisément parce qu'ils sont exactement sur le méridien de GREENWICH. Quand il est midi à leur montre, il est également midi au soleil. Il n'y a qu'au temps de l'heure d'été qu'ils ne sont plus à l'heure. 

Si nous sortons de ces amusements pour revenir aux choses sérieuses, voilà ce que nous répondrons aux défenseurs de l'heure d'été, lorsqu'ils reprochent aux partisans de l'heure unique de ne pas observer plus qu'eux l'heure vraie : « Que l'heure unique ne soit pas l'heure solaire, vous ne nous l'apprenez pas, mais entre nos deux systèmes il y a cette différence, c'est que le nôtre cherche à maintenir l'heure qui s'éloigne le moins de l'heure solaire, tandis que le vôtre cherche à établir celle qui s'en éloigne le plus. » 

Paul MAIRAT 

Journal « La Charente », 14 mars 1922.





Photos : YM
Documentation : collection privée

PLEUVILLE EN 1917

Publication du 24 mars 2015 








Jules Martin-Buchey est né en 1850 à Châteauneuf-sur-Charente, dans le département de la Charente. Professeur d'histoire, il a enseigné au lycée privé Saint-Paul à Angoulême.

Il est l'auteur de la La géographie historique et communale de la Charente, ouvrage de trois volumes qu'il a écrit entre 1914 et 1917 pendant la Première Guerre mondiale. Cet ouvrage couvre l'histoire et la géographie de la totalité des 426 communes de la Charente d'alors, avec une introduction sur l'histoire et la géographie du département. Cette œuvre reste encore aujourd'hui une référence parmi les communes et les historiens du département.

Jules Martin-Buchey est mort en 1918, à l'âge de 68 ans.








---



PLEUVILLE 
1917
et images d'aujourd'hui

---


Superficie : 3362h.88 ; 
Population : 972 habitants







La commune de Pleuville s'enfonce, comme un coin, dans le département de la Vienne, qui l'entoure de trois côtés ; elle se rattache à notre département seulement au sud-est, où elle est limitrophe de la commune d'Epenède. Comme superficie, elle tient le deuxième rang dans le canton, mais elle ne vient qu'au cinquième comme population, et la densité de cette population ne dépasse pas vingt-neuf habitants par kilomètre carré.

Le sud de la commune est arrosé par le Transon, qui va rejoindre la Charente dans la commune voisine de Châtain, et par plusieurs petits affluents de ce cours d'eau : les ruisseaux de la Vergnade, Saulnier, de Montoux, et de Champagné; le nord appartient au bassin de la Vienne par les ruisseaux de la Grollière et de Thorigné, dont les eaux s'écoulent vers le Clain. Le ruisseau de la Grollière sort de l'étang de Chez-Besson, le plus vaste des étangs disséminés dans la commune.

C'est la seule commune du canton qui appartienne à la zone des terrains calcaires. On y rencontre de nombreux gisements de pierre à chaux, notamment à La Courcelle et à la Péranche. Ces gisements alimentent les importants fours à chaux de MM. J. Terrasson et François Connin. La chaux fabriquée est principalement employée dans l'arrondissement, pour l'amendement des terrains.
Château de Pleuville XVII°


L'agriculture est un peu en retard ; c'est seulement depuis peu que l'emploi des engrais et des machines agricoles commencent à se répandre. Néanmoins de nombreuses et belles prairies favorisent l'élevage du bétail, qui est très important. L'élevage des animaux de basse-cour, notamment des oies et des dindons, est très développé. Le nord de la commune est en partie couvert par la forêt de Charroux.

Les grands domaines appartiennent à MM. de Traversay, Favre d'Echallens, Chevrier, de Grandmaison, etc. etc.

La route nationale de Limoges à Nantes traverse l'extrémité septentrionale de la commune ; mais la voie la plus importante est la route de Confolens à Charroux (chemin de grande communication n° 30 de Saint-Junien à Charroux), qui dessert le bourg de Pleuville et parcourt la commune du sud-est à l'ouest. Du bourg de Pleuville partent deux chemins d'intérêt commun, l'un se dirigeant vers le département de la Vienne et l'autre unissant le bourg de Pleuville à celui de Benest.

Le bourg de Pleuville (169 hab.), à dix-huit kilomètres nord-ouest de Confolens, est situé sur la route de Charroux. Il possède un bureau de poste. Son église ne présente rien de remarquable ; elle a été restaurée et mal réparée il y a une cinquantaine d'années. Les foires de Pleuville, qui se tiennent le 21 de chaque mois, sont les plus importantes de la contrée pour les moutons gras; on y trouve également beaucoup de porcs gras et de veaux de lait.



Les plus anciens registres paroissiaux conservés à Pleuville remontent à l'année 1623.

Les principaux hameaux de la commune sont : la Courcelle (98 hab.) et la Péranche (72 hab.), où se trouvent les importantes carrières de pierre à chaux dont nous parlons plus haut ; le Contedour (58 hab.), dans le sud de la commune ; le Chaffaud (53 hab.), près du bourg de Pleuville ; Veine (52 hab.), au sud du bourg ; la Bussière (37 hab.), sur la route de Charroux ; le Masdieu (36 hab.) près de la route d'Epenède ; Nouailles (33 hab.), près du Transon ; les Ecures (32 hab,) ; Chez-Landeau (22 hab.), dans le nord, sur la route nationale de Limoges à Nantes, etc., etc.

Près du bourg est la jolie habitation de la famille Favre d'Echallens.
Au château de Gorse, dont les tours et les hautes toitures se mirent dans un étang, on peut remarquer une curieuse porte à pont-levis. Cette porte, percée dans un pavillon flanqué de tourelles en encorbellement, communique avec le premier étage du château par un pont volant.  
En terminant cette notice, nous croyons devoir dire quelques mots d'une découverte, faite, en 1834, dans une grotte du département de la Vienne, voisine du département de la Charente. La plupart des savants considèrent en effet cette découverte comme ayant été faite en Charente et, de plus, l'endroit où elle à été faite porte le même nom qu'un important village de la commune de Pleuville, le ChaffaudIl s'agit d'un os de renne gravé, découvert en 1834, par M. Brouillet, notaire à Charroux, dans la grotte du Chaffaud, située près de la Charente, dans la commune de Savigné. Cet os passe pour le plus ancien échantillon de gravure et de dessin que l'on connaisse. Il fut déposé en premier lieu au musée de Cluny et il se trouve aujourd'hui au musée préhistorique de Saint-Germain.

M. Brouillet n'eut pas l'honneur de sa découverte, qui fut attribuée à M. Joly Leterme, architecte à Saumur, malgré les réclamations énergiques de notre savant archéologue charentais, M. Chauvet.





JULES MARTIN-BUCHEY
Ancien Professeur d'Histoire
1917








Photos : YM
CPA : collection privée
Sources : Géographie historique et communale de la CHARENTE tome 3e - 
arrondissements de CONFOLENS - RUFFEC - Wikipédia 






LES BORDS DE LA VIENNE - ANSAC-SUR-VIENNE - CONFOLENS

Publication du 19 juin 2014







Confolens





LES BORDS DE LA VIENNE
(Léo DUPIT)



Au coin du vieux foyer
Chacun célèbre et vante
Son toit hospitalier,
Le pays qui l'enchante ;
Mais le plus beau de ceux
Dont mon coeur se souvienne
Ne vaut pas à mes yeux
Les rives de la Vienne !


On dit qu'à chaque bord
Des ondes, du Pactole,
On voit des sables d'or
Briller sous la gondole ;
Allez donc, y chercher
Bourse qui vous convienne ;
Moi, j'aime mieux pêcher
Sur les bords de la Vienne !


Et pourtant je n'ai rien
Qui nie serve et m'amuse,
Là je n'ai pour tout bien
Qu'un crayon et ma muse ;
Il ne m'est rien resté,
Non, rien qui me soutienne,
Mais j'ai ma liberté
Sur les bords de la Vienne !


A l'ombre d'un buisson
Où ma muse s'abrite,
Je dicte ma chanson
Près de la marguerite ;
Le joli rossignol
Redit aussi la sienne
Et promène son vol
Sur les bords de la Vienne !


Bon vin, site charmant,
Bon lit et bonne table, 
Coeur généreux, aimant,
Femme belle, agréable ;
Vous trouvez tout cela
dans notre ville ancienne,
Vous qui passez par là ,
Sur les bords de la Vienne !


D'Ansac à Saint-Germain,
Riante promenade,
J'ai toujours sous la main
De fraîche limonade ;
A Vougeot, à Paris,
A Beaune, à Rome, à Vienne,
Trouvez-moi du vin gris
Comme aux bords de la Vienne !


Quand de sombres soucis
M'offrent leur triste mine,
J'aime à rêver assis
Au ruisseau de la mine ;
Là je suis plus heureux
Qu'au passage Vivienne !
Près du jet amoureux
Qui se perd dans la Vienne !


Je poursuis mon chemin
Près la pierre qui tombe,
Jusqu'au joli moulin
Qu'on appelle La Combe ;
De la Grange-Cambourg
Il faut que je revienne
Par ce charmant contour
Qui sourit à la Vienne !


Là, j'entends en plein air,
Sur les vertes fougères,
Les chants, le nouvel air
De nos jeunes bergères ;
Les contes amusants
De Pierre ou bien d'Etienne,
Deux et bons paysans
Des rives de la Vienne !


Le soir, à Saint-Michel,
Je contemple à ma porte
Des diamants du ciel
L'innombrable cohorte ;
Ma porte où je n'ai point
Un clou qui m'appartienne,
Ni même un petit coin
Sur les bords de la Vienne !


Une autre fois, j'irai
Où le sorcier devine ;
Là je célébrerai
La bourgade voisine ;
J'irai me reposer
Près de la pierre ancienne
Qu'un saint jour vit poser
Sur les bords de la Vienne.


Pour moi, sans avenir,
Faible et pauvre poëte,
Le curé peut venir,
Vers la fosse muette,
Chanter le « Libéra »,
Triste et lugubre antienne,
Lorsque Dieu le voudra,
Sur les bords de la Vienne !






                                                                               Léo DUPIT (Confolens, 1851.)




A Confolens la Vienne semble s'immobiliser pour former un lac paisible




Photos : YM :
Confolens 10-2006 
Ansac-sur-Vienne 26-02-2014 
Photo N&B de Confolens : Phototèque Française, Images de Charente 1964
Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...