Rechercher dans ce blog

Nouveaux articles

Si vous souhaitez être informé des nouvelles publications d'articles sur le blog, expédiez votre ADRESSE EMAIL avec la mention NOUVEL ARTICLE à :
alloue.blog@orange.fr
CLIQUEZ SUR LES IMAGES POUR LES AGRANDIR - CLICK ON THE PICTURE TO ENLARGE IT.
EN DESSOUS DU DERNIER ARTICLE DE CETTE PAGE : CLIQUEZ SUR LA MENTION "ARTICLES PLUS ANCIENS" POUR ALLER A LA PAGE SUIVANTE OU CLIQUEZ SUR ACCUEIL POUR REVENIR A LA PREMIERE PAGE.


Je tiens à remercier ici ceux des habitants d'ALLOUE et de CHARENTE qui ont accepté de m'aider dans mes recherches. YM

15 novembre 2019

BENEST - LES PONNES DE BENEST






Les ponnes de Benest
(5ème partie)





A la sortie du four, les ponnes étaient vérifiées, quelques-unes mises au rebut, la plupart qui « sonnaient comme des cloches » pou­vaient être livrées.

Les longues charrettes en transportaient jusqu'à 10 en deux étages de ponnes renversées on disait « la goule en bas », séparés par deux longues planches et les charrettes prenaient la route comme aujourd'hui les camions à deux étages transportent les automobiles sortant d'usine.

Que reste-t-il comme té­moins de cette industrie ?

Dans mon enfance, j'ai connu trois fours. L'un qu'on appelait le vieux four n'était déjà plus et depuis longtemps qu'une ruine. Un autre four plus récent ne servait plus, supplanté par celui de la Fabrique. Il a été transformé au cours de ce dernier demi-siècle en servitudes domestiques ou agricoles.

Reste la Fabrique.

On y est accueilli fort aimablement par Mme PESTURAUD, née à la Fabrique où son père et son oncle Julien et Eugène ALLONCLE faisaient des ponnes dans un local attenant à l'habitation.

J'ai connu également l'ancêtre Ysaac ALLONCLE qui faisait aussi des potines autrefois.

Tout cela est appelé à disparaître très vite.

« La Fabrique » n'est plus fabrique que de nom, elle n'a plus guère que l'aspect d'une exploitation agricole.

Le foin remplace les ponnes, dans le séchoir du four, le four lui-même semble avoir servi de cellier, le bois de chauffage masque la bouche d'alimentation et encombre l'entrée.

Avoir retrouvé les débris d'un tour est une réelle chance. 

Voilà ce qui reste d'une industrie morte.

Les lessiveuses, bien avant les machines à laver, ont tué la bujade et la pointe. Seules quelques personnes âgées out vu faire les dernières ponnes. Un des derniers artisans devenu gendarme est mort en retraite il y a quelques années. Avec lui s’en est allée une époque révolue.

Lorsque le four, dont la toiture menace ruine, aura disparu à son tour, il ne restera plus comme témoins que quelques-uns de ces beaux vases brun bleuté de plus en plus rares qui ornent certains squares comme à SAINT-HILLAIRE de POITIERS, la cour d'honneur du Lycée technique de POITIERS, grâce à Melle  REVERCHON, l'escalier monu­mental du Musée de Cognac, des jardins et des terrasses privés, et qui n'évoquent plus que pour de bien rares passants la bujade de mon enfance, tuais qui continuent à porter témoignage de l'oeuvre extra­ordinaire des artisans du passé.







1. L'argile arrivait sous ce hangar où elle était battue soit à la main,  soit à l'aide d'un perfectionnement important et récent : un malaxeur mécanique .







2. Le bâtiment du four. Toiture en ruines, intérieur encore intact, seule la superstructure de la cheminée a disuaru. (Ce qu'on voit à l'avant est l'avant toit, sorte de hangar au fond duquel on dis­tingue la bouche d'alimentation partiellement masquée par un pilier et un tas de bois de chauffage).








3. Parmi les vieux bois et les herbes folles, les restes d'un tour.







4. Entrée du four. Double entrée voûtée. La première en plein cintre donne accès à un espace de quelque 20 à 30 mètres carrés, c'est le départ de la cheminée.

A 45° à droite, une autre entrée voûtée, c'est le début du four qui s'étend vers l'avant jusqu'à la bouche d'alimentation. L'objet que l'on voit accroché à la paroi de briques n'a rien à voir avec les ponnes, c'est un vieux garde-manger, le four ayant servi de chai. L'entrée à 45° restait ouverte et faisait communiquer le four avec la cheminée. L'autre entrée était murée (briques et argile) pour la cuisson.





5. Intérieur du four, au fond bouche d'alimentation.



Fernand PINGANNAUD
                                                               1969




-----------------------



Les ponnes de BENEST 1ére partie  :


Les ponnes de BENEST 2ème partie :



Les ponnes de BENEST 3éme partie :



Les ponnes de BENEST 4ème partie :




Source : Etudes Charentaises N° 12 Mai et Juin 1969 (collection privée)
Photos : YM & Etudes Charentaises
CPA : collection privée




ALLOUE SUR CHARENTE


             
        





Ce sont les notes sur ALLOUE, publiées en 1965, de Monsieur  Henri DEMAILLE (1898 – 1967), maire d’ALLOUE,  du 22 mars 1959 au 28 mars 1967.



NOTES DE MR Henri DEMAILLE 
4ème partie


ALLOUE possède une belle église romane, du XIIème siècle. On peut y admirer une Vierge à l'Enfant, sculptée dans un tronc de noyer et peinte de couleurs de l'époque.
A la fin du siècle dernier, l'église a souffert de la création de la route. Pour soustraire celle-ci aux crues de la CHARENTE, les Ponts et Chaussées lui firent surplomber l'église d'un bon mètre, l'encavant ainsi et détruisant l'harmonie de son portail.
Le clocher a été réduit dans sa hauteur à la suite d'un incendie. Il contient une batterie de quatre cloches qui tintent joyeusement ou tristement, prenant part ainsi à nos peines aussi bien qu'à nos joies. ALLOUE est fière de son carillon que lui envient de plus importantes paroisses.
Notre commune compte 70 villages, reliés au bourg par un long réseau de routes. Le plus éloigné est le village des "REPAIRES" à 6 kilomètres. C'est le paradis des chasseurs et des chercheurs de champignons. On y voit un "tumulus", dit "le tombeau du soldat", dont l'histoire nous est totalement inconnue.
Pendant l'occupation allemande, les "REPAIRES" étaient un sûr refuge pour les gars du maquis. En 1943, l'un de ses habitants, Jean COURTOIS, fut martyrisé par les Allemands pour l'obliger à parler et à découvrir la cachette de ses camarades. Jean la connaissait, mais il endura ses souffrances sans dire un mot. Massacré, son corps repose dans le petit cimetière d'ANSAC.
L'impôt du sang fut largement payé par ALLOUE. 82 noms figurent sur son monument-souvenir. 

La poste fut créée à ALLOUE en 1838.
Le Conseil Municipal de l'époque invoque l'importance de cette commune de 1800 habitants, le renom de ses foires très suivies. ALLOUE ne compte actuellement que 777 habitants. Nos campagnes se dépeuplent, c'est un fait. Beaucoup de nos jeunes gagnent les agglomérations pour y trouver du travail ou ... du chômage. Que sera l'avenir ?
Ce qui est certain, c'est qu'ALLOUE restera toujours ALLOUE et qu'on y trouvera, pour s'y reposer, les rives de sa belle rivière, l'ombre de ses bosquets et la gentillesse de ses habitants.




                                                                                           
                                                                                            Henri DEMAILLE
                                                                                                                            1965












Photo : Dominique RAPION
CPA : collection privée
Remerciement à Dominique RAPION


ALLOUE notes de Mr Henri DEMAILLE :





ALLOUE - LE BEAU EN 1985




ALLOUE - LE BEAU 

EN 1985
















Photos : YM - 1985



ALLOUE LA NUIT


ALLOUE LA NUIT


LE CHEMIN DE LA VERGNE

ALLOUE - PHOTO DE CLASSE




ALLOUE PHOTO DE CLASSE 
DE 1988 - 1989






ALLOUE PHOTO DE LA CLASSE DE :

Mr Patrick ALVAREZ 
1988/1989


On reconnaît (sous réserve) :


1 - Emmanuelle CHAMBEAU - 2 - Yohan BUGEON - 3 - Christophe GARINEAU - 4 - Pascal VINEL - 5 - Patrick ALVAREZ - 6 - Damien GILBERT - 7 - Véronique BELLICAUD -8 - Sabrine LEDUQUE - 9 - Marie- France GOTTARDO (emploi jeune) - 10 - Isabelle AVRIL - 11 - Angélique BOUYAT 12 -  Ciryl VILLEGER  - 13 -  Stéphanie CASSERON - 14 - Cédric DUCORNE.

15 - Patricia CROISARD - 16 - Laurent CROISARD - 17 - Aurélie BONNIN - 18 - Marie BOZIER - 19 - Frédéric FAUGEROUX - 20 - Anne-Marie PEPIN - 21 - Séverine BOUYAT - 22 - François PAIN - 23 - Stéphane ROUX - 24 - Christophe PETIT.

25 - ? CASSERON - 26 - Laëticia DUPUIS - 27 - Philippe GERGUIN - 28 - Sébastien AVRIL - 29 - David LANDREVIE - 30 - Yan SHELLERKENS - 31 - Germaine PAIN.












Photo : collection Patrick ALVAREZ
Remerciements à : Patrick ALVAREZ



Toutes informations concernant ce document seront les bienvenus :




ALLOUE PHOTOS DE CLASSES :


ALLOUE AUTREFOIS


Château de BEAUCHENE - 
Scène de chasse - Peinture murale époque Louis XIII

ALLOUE - La "VIEILLE RUE", SOUVENIRS D'ENFANCE

Publication du 20 novembre 2014



Raymond POIRIER


Raymond POIRIER, est né à ALLOUE, le 17 février 1927 dans la maison familiale de la VIEILLE RUE. Il y passe son enfance avec ses parents, Georges POIRIER et Anna (née MARCHADIER) ainsi que son frère Jean et sa sœur Marie-Claire.

Raymond POIRIER nous conte ici ses souvenirs d’enfance et d’adolescence de "sa VIEILLE RUE" dans laquelle il a toujours plaisirs à se ressourcer chaque année, au cours de séjours occasionnels et de visites à sa famille et ses amis ; délaissant quelques temps l'Ile de Beauté (où il vit aujourd’hui), pour son village natal.





La maison de famille de Raymond POIRIER 



RAYMOND POIRIER : ma "VIEILLE RUE"
Souvenirs de mon enfance

1ère partie :

Les senteurs, odeurs et parfums de mon enfance 


Quand j’essaie de me remémorer mon enfance, je me retrouve dans un ensemble assez confus de sensations et images diverses. Bientôt quatre vingt dix ans ont passé ! Alors il n’est pas étonnant que cette période lointaine ait pris cet aspect d’une sorte de fouillis composé d’éléments variés, les uns plutôt vifs, les autres plus flous, voire même imaginaires.

Raymond POIRIER et sa mère Anna
Le cadre de cette portion de ma vie est notre bonne "VIEILLE RUE". En ce temps-là elle n’était pas macadamisée. Je la revois même très raboteuse, assez bombée vers le centre, avec des cailloux qui ça et là faisaient saillie et sur lesquels, moi aussi, je me suis plus d’une fois écorché les genoux. La croûte qui se formait suite à ces blessures constituait une sorte de cercle marron que l’on désignait par l’expression de "genoux couronnés". Immédiatement après la chute on appliquait un coton imbibé d’eau oxygénée qui moussait et piquait horriblement, à mon goût.

Presque en face de notre porte se tenait le logement de trois vaches (ou deux ?) qui, en sortant quotidiennement pour aller à l’abreuvoir, nous gratifiaient de quelques bouses molles et odorantes à souhait. Ce n’était pas vraiment agréable ni absolument insupportable (surtout à l’époque et à la campagne) ça faisait partie de la vie rurale.




Un souvenir assez tenace qui s’attache à ce temps-là, c’est la senteur chaude et douçâtre de l’huile de colza qui était pressée juste en face. La grosse meule de granit m’impressionnait quand j’osais aller la voir tourner, mue par le mulet puis, plus tard, par un moteur. Elle était toute luisante des graines de colza qu’elle écrasait pour être ensuite chauffées dans la cuve adjacente. C’est à ce moment-là que le parfum se faisait plus pénétrant. Venait alors le pressage de cette masse fumante qui produisait une huile épaisse aux sombres reflets dorés.

Une autre odeur qui nous parvenait aussi, étant donné la position de notre maison, est celle du pain pendant que le boulanger cuisait sa fournée (la boulangerie DUPRAT). Le parfum de cette pâte massive se transformait en mie et croûte blonde était agréable à nos narines et parfois nous donnait faim. 

Louis et Marthe VIGNAUD


Je ne peux pas non plus oublier un autre parfum dont nous fûmes gratifiés : celui du café que faisait griller le Père VIGNAUD devant la porte de sa remise (bâtiment occupé maintenant par sa petite-fille NATHALIE). Ces effluves avaient un caractère pénétrant, presque piquant, savoureux, qui évoquait de lointains pays. J’ai appris le mot "torréfier" qui définissait cette opération faisant de graines verdâtres les grains couleur chocolat qui seraient broyés dans notre "moulin à café". L’appareil de torréfaction était simple : un globe métallique creux tournant, actionné par une manivelle, au-dessus d’une nappe de braises.



                                                                                      Raymond POIRIER 
                                                                                                Août 2014


                                                                                                                         à suivre ...








Photos :
- Famille POIRIER : collection Raymond POIRIER
- Louis et Marthe VIGNAUD : collection Hélène VIROLLE
- Maison de famille de Raymond POIRIER : Dominique Rapion
- Raymond POIRIER et meule de granite : YM

Remerciements à Hélène VIROLLE et Dominique RAPION.


Boulangerie DUPRAT :

ALLOUE en 1914 deuxième partie 
http://alloueblogspotcom.blogspot.fr/2014/03/vildart-2.html




Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...