Les ponnes de Benest
(5ème partie)
A la sortie du four, les ponnes étaient vérifiées, quelques-unes mises au rebut, la plupart qui « sonnaient comme des cloches » pouvaient être livrées.
Les longues charrettes en transportaient jusqu'à 10 en deux étages de ponnes renversées on disait « la goule en bas », séparés par deux longues planches et les charrettes prenaient la route comme aujourd'hui les camions à deux étages transportent les automobiles sortant d'usine.
Que reste-t-il comme témoins de cette industrie ?
Dans mon enfance, j'ai connu trois fours. L'un qu'on appelait le vieux four n'était déjà plus et depuis longtemps qu'une ruine. Un autre four plus récent ne servait plus, supplanté par celui de la Fabrique. Il a été transformé au cours de ce dernier demi-siècle en servitudes domestiques ou agricoles.
Reste la Fabrique.
On y est accueilli fort aimablement par Mme PESTURAUD, née à la Fabrique où son père et son oncle Julien et Eugène ALLONCLE faisaient des ponnes dans un local attenant à l'habitation.
J'ai connu également l'ancêtre Ysaac ALLONCLE qui faisait aussi des potines autrefois.
Tout cela est appelé à disparaître très vite.
« La Fabrique » n'est plus fabrique que de nom, elle n'a plus guère que l'aspect d'une exploitation agricole.
Le foin remplace les ponnes, dans le séchoir du four, le four lui-même semble avoir servi de cellier, le bois de chauffage masque la bouche d'alimentation et encombre l'entrée.
Avoir retrouvé les débris d'un tour est une réelle chance.
J'ai connu également l'ancêtre Ysaac ALLONCLE qui faisait aussi des potines autrefois.
Tout cela est appelé à disparaître très vite.
« La Fabrique » n'est plus fabrique que de nom, elle n'a plus guère que l'aspect d'une exploitation agricole.
Le foin remplace les ponnes, dans le séchoir du four, le four lui-même semble avoir servi de cellier, le bois de chauffage masque la bouche d'alimentation et encombre l'entrée.
Avoir retrouvé les débris d'un tour est une réelle chance.
Voilà ce qui reste d'une industrie morte.
Les lessiveuses, bien avant les machines à laver, ont tué la bujade et la pointe. Seules quelques personnes âgées out vu faire les dernières ponnes. Un des derniers artisans devenu gendarme est mort en retraite il y a quelques années. Avec lui s’en est allée une époque révolue.
Lorsque le four, dont la toiture menace ruine, aura disparu à son tour, il ne restera plus comme témoins que quelques-uns de ces beaux vases brun bleuté de plus en plus rares qui ornent certains squares comme à SAINT-HILLAIRE de POITIERS, la cour d'honneur du Lycée technique de POITIERS, grâce à Melle REVERCHON, l'escalier monumental du Musée de Cognac, des jardins et des terrasses privés, et qui n'évoquent plus que pour de bien rares passants la bujade de mon enfance, tuais qui continuent à porter témoignage de l'oeuvre extraordinaire des artisans du passé.
Les lessiveuses, bien avant les machines à laver, ont tué la bujade et la pointe. Seules quelques personnes âgées out vu faire les dernières ponnes. Un des derniers artisans devenu gendarme est mort en retraite il y a quelques années. Avec lui s’en est allée une époque révolue.
Lorsque le four, dont la toiture menace ruine, aura disparu à son tour, il ne restera plus comme témoins que quelques-uns de ces beaux vases brun bleuté de plus en plus rares qui ornent certains squares comme à SAINT-HILLAIRE de POITIERS, la cour d'honneur du Lycée technique de POITIERS, grâce à Melle REVERCHON, l'escalier monumental du Musée de Cognac, des jardins et des terrasses privés, et qui n'évoquent plus que pour de bien rares passants la bujade de mon enfance, tuais qui continuent à porter témoignage de l'oeuvre extraordinaire des artisans du passé.
1. L'argile arrivait sous ce hangar où elle était battue soit à la main, soit à l'aide d'un perfectionnement important et récent : un malaxeur mécanique .
A 45° à droite, une autre entrée voûtée, c'est le début du four qui s'étend vers l'avant jusqu'à la bouche d'alimentation. L'objet que l'on voit accroché à la paroi de briques n'a rien à voir avec les ponnes, c'est un vieux garde-manger, le four ayant servi de chai. L'entrée à 45° restait ouverte et faisait communiquer le four avec la cheminée. L'autre entrée était murée (briques et argile) pour la cuisson.
Fernand PINGANNAUD
1969
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Les ponnes de BENEST 1ére partie :
Les ponnes de BENEST 2ème partie :
Les ponnes de BENEST 3éme partie :
Les ponnes de BENEST 4ème partie :
Source : Etudes Charentaises N° 12 Mai et Juin 1969 (collection privée)
Photos : YM & Etudes Charentaises