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Je tiens à remercier ici ceux des habitants d'ALLOUE et de CHARENTE qui ont accepté de m'aider dans mes recherches. YM

15 novembre 2019

ALLOUE - La "VIEILLE RUE", SOUVENIRS D'ENFANCE

Publication du 20 novembre 2014



Raymond POIRIER


Raymond POIRIER, est né à ALLOUE, le 17 février 1927 dans la maison familiale de la VIEILLE RUE. Il y passe son enfance avec ses parents, Georges POIRIER et Anna (née MARCHADIER) ainsi que son frère Jean et sa sœur Marie-Claire.

Raymond POIRIER nous conte ici ses souvenirs d’enfance et d’adolescence de "sa VIEILLE RUE" dans laquelle il a toujours plaisirs à se ressourcer chaque année, au cours de séjours occasionnels et de visites à sa famille et ses amis ; délaissant quelques temps l'Ile de Beauté (où il vit aujourd’hui), pour son village natal.





La maison de famille de Raymond POIRIER 



RAYMOND POIRIER : ma "VIEILLE RUE"
Souvenirs de mon enfance

1ère partie :

Les senteurs, odeurs et parfums de mon enfance 


Quand j’essaie de me remémorer mon enfance, je me retrouve dans un ensemble assez confus de sensations et images diverses. Bientôt quatre vingt dix ans ont passé ! Alors il n’est pas étonnant que cette période lointaine ait pris cet aspect d’une sorte de fouillis composé d’éléments variés, les uns plutôt vifs, les autres plus flous, voire même imaginaires.

Raymond POIRIER et sa mère Anna
Le cadre de cette portion de ma vie est notre bonne "VIEILLE RUE". En ce temps-là elle n’était pas macadamisée. Je la revois même très raboteuse, assez bombée vers le centre, avec des cailloux qui ça et là faisaient saillie et sur lesquels, moi aussi, je me suis plus d’une fois écorché les genoux. La croûte qui se formait suite à ces blessures constituait une sorte de cercle marron que l’on désignait par l’expression de "genoux couronnés". Immédiatement après la chute on appliquait un coton imbibé d’eau oxygénée qui moussait et piquait horriblement, à mon goût.

Presque en face de notre porte se tenait le logement de trois vaches (ou deux ?) qui, en sortant quotidiennement pour aller à l’abreuvoir, nous gratifiaient de quelques bouses molles et odorantes à souhait. Ce n’était pas vraiment agréable ni absolument insupportable (surtout à l’époque et à la campagne) ça faisait partie de la vie rurale.




Un souvenir assez tenace qui s’attache à ce temps-là, c’est la senteur chaude et douçâtre de l’huile de colza qui était pressée juste en face. La grosse meule de granit m’impressionnait quand j’osais aller la voir tourner, mue par le mulet puis, plus tard, par un moteur. Elle était toute luisante des graines de colza qu’elle écrasait pour être ensuite chauffées dans la cuve adjacente. C’est à ce moment-là que le parfum se faisait plus pénétrant. Venait alors le pressage de cette masse fumante qui produisait une huile épaisse aux sombres reflets dorés.

Une autre odeur qui nous parvenait aussi, étant donné la position de notre maison, est celle du pain pendant que le boulanger cuisait sa fournée (la boulangerie DUPRAT). Le parfum de cette pâte massive se transformait en mie et croûte blonde était agréable à nos narines et parfois nous donnait faim. 

Louis et Marthe VIGNAUD


Je ne peux pas non plus oublier un autre parfum dont nous fûmes gratifiés : celui du café que faisait griller le Père VIGNAUD devant la porte de sa remise (bâtiment occupé maintenant par sa petite-fille NATHALIE). Ces effluves avaient un caractère pénétrant, presque piquant, savoureux, qui évoquait de lointains pays. J’ai appris le mot "torréfier" qui définissait cette opération faisant de graines verdâtres les grains couleur chocolat qui seraient broyés dans notre "moulin à café". L’appareil de torréfaction était simple : un globe métallique creux tournant, actionné par une manivelle, au-dessus d’une nappe de braises.



                                                                                      Raymond POIRIER 
                                                                                                Août 2014


                                                                                                                         à suivre ...








Photos :
- Famille POIRIER : collection Raymond POIRIER
- Louis et Marthe VIGNAUD : collection Hélène VIROLLE
- Maison de famille de Raymond POIRIER : Dominique Rapion
- Raymond POIRIER et meule de granite : YM

Remerciements à Hélène VIROLLE et Dominique RAPION.


Boulangerie DUPRAT :

ALLOUE en 1914 deuxième partie 
http://alloueblogspotcom.blogspot.fr/2014/03/vildart-2.html




1 commentaire:

beurlaylacata a dit…

Nostalgie! nostalgie quand tu me tiens... Vous avez fait un sacré boulot pour faire connaitre le passé de votre beau village charentais.

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