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Je tiens à remercier ici ceux des habitants d'ALLOUE et de CHARENTE qui ont accepté de m'aider dans mes recherches. YM
12 novembre 2019
Alloue - Alloue autrefois
Maxime FOUSSIER maire d'Alloue et son cheval Sucre d'orge vers 1920.
Maxime FOUSSIER ( 1866 - 1923 ), propriétaire cultivateur à l'Houmède, maire d'ALLOUE de 1919 à 1923 . Epoux de Anna MOREAU et oncle de Anna MERCHADIER, femme de Georges POIRIER. Photo des années 20 dans la ferme de Maxime FOUSSIER à l'Houmède village d'ALLOUE.
Photo : collection Raymond POIRIER.
Remerciements à Dominique RAPION pour son aide précieuse.
Libellés :
Alloue - Alloue autrefois
CHAMPAGNE-MOUTON EN 1917
Jules Martin-Buchey est né en 1850 à Châteauneuf-sur-Charente, dans le département de la Charente. Professeur d'histoire, il a enseigné au lycée privé Saint-Paul à Angoulême.
Il est l'auteur de la La géographie historique et communale de la Charente, ouvrage de trois volumes qu'il a écrit entre 1914 et 1917 pendant la Première Guerre mondiale. Cet ouvrage couvre l'histoire et la géographie de la totalité des 426 communes de la Charente d'alors, avec une introduction sur l'histoire et la géographie du département. Cette œuvre reste encore aujourd'hui une référence parmi les communes et les historiens du département.
Jules Martin-Buchey est mort en 1918, à l'âge de 68 ans.
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CHAMPAGNE-MOUTON
1917
et images d'hier et d'aujourd'hui
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Superficie = 2259 hect. 29
Population = 1230 habitants.
Le château de Champagne-Mouton est mentionné dès le début du quatorzième siècle, dans un pouillé du diocèse de Poitiers. Mais ce premier château fut probablement rasé pendant la guerre de Cent-ans ; car celui qui l'a remplacé et qui existe encore aujourd'hui, ne remonte pas au-delà de la deuxième moitié du quinzième siècle.
Ce château n'a aucun rapport avec l'architecture de l'époque à laquelle il a été construit.
C'est une construction lourde et massive, entourée de douves profondes, aujourd'hui en partie comblées et qui étaient alimentées par la petite rivière l'Argent, qui coule tout à côté.
Le château comprenait deux corps de logis principaux et des bâtiments de servitudes, le tout relié par de hautes murailles, dont le périmètre n'était pas inférieur à deux cent quatre-vingts mètres.
Les portes d'entrée, situées au nord, étaient percées dans la façade d'une grosse tour carrée. Une église, dédiée à Saint-Martin, aujourd'hui entièrement disparue, s'élevait dans l'enceinte du château.
Ce château fut confisqué à l'époque révolutionnaire et servit à l'internement de cent-cinquante prisonniers espagnols. En 1807, il appartenait à Mme la comtesse de Castellane, qui le vendit la même année à M. Béchemilh- Chatenet.
Le 6 décembre 1404, Foulques de La Rochefoucauld, petit-fils d'Emery, rendit aveu pour la seigneurie de Champagne-Mouton au duc de Berry, qui était son suzerain, en sa qualité de comte de Poitiers. Foulques était encore seigneur de Champagne-Mouton en 1427, lors de son mariage avec Jeanne de Rochechouart.
Peu de temps après, la seigneurie de Champagne fut érigée en baronnie et passa entre les mains de la famille de La Chambre, Cette dernière famille, dont le nom avait été francisé, était d'origine écossaise et s'appelait en réalité Chambers ou Chambray.
Christin de La Chambre était venu d'Ecosse en France en compagnie du comte de Buchan et, depuis les premières années du règne de Charles VII, il commandait la garde écossaise de ce prince.
Son fils, Nicole de La Chambre, lui succéda dans cette charge et fut en outre écuyer des écuries du roi ; il était fort en faveur auprès de Charles VII, qui l'admettait dans son intimité.
Christin et Nicole de La Chambre furent certainement parmi les compagnons de Jeanne d'Arc et durent assister au sacre de Reims.
Ils possédaient également la terre de Villeneuve-la-Comtesse, qui avait été donnée à Christin pour remboursement de 3000 réaux d'or, dont le roi lui était redevable.
Nicole de La Chambre, baron de Champagne-Mouton, avait épousé Catherine Chenin. Il mourut vers 1454, et sa veuve lui survécut jusqu'en 1472. La famille de La Chambre conserva la baronnie de Champagne jusque vers la fin du seizième siècle. Dans la première moitié du seizième siècle un arrêt du Parlement ordonna, nous ne savons pour quelle cause, que les Justices de la baronnie fussent remises entre les mains du roi. Cet état de choses durait encore au commencement du dix-septième siècle, puisqu'en 1609 nous voyons à Champagne-Mouton « un procureur et un juge-sénéchal pour le Roy.» En 1601, la baronnie de Champagne-Mouton revint dans la famille de La Rochefoucauld, en la personne de Charles de Roye de La Rochefoucauld comte de Roussy, baron de Verteuil et de Montignac. Ce dernier était fils de François III de La Rochefoucauld, qui avait été tué à la Saint-Barthélémy, et de Charlotte de Roye de Roussy. La famille de La Rochefoucauld conserva Champagne-Mouton jusqu'à la Révolution.
Le dernier seigneur de Champagne ayant séjourné au château fut vraisemblablement Mme la duchesse douairière de La Rochefoucauld, qui y vint en 1780. Les habitants avaient fait de grands préparatifs pour la recevoir ; mais elle préféra prendre un frugal repas dans sa garenne.
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L'Argent |
A Ambournet était autrefois un camp romain, dont il reste actuellement fort peu de choses.
La principale route est celle de Confolens à Ruffec (route départementale n° 7 de Confolens à Melle) qui dessert le bourg de Champagne-Mouton. Il s'en détache la route de Champagne-Mouton à Saint-Claud (chemin de grande communication n° 28 de Fontafie à Sauzé-Vaussais) et de nombreux chemins d'intérêt commun, qui unissent Champagne-Mouton à Benest, à Vieux-Ruffec, à Chassiecq et à Beaulieu.
Au seizième siècle, Champagne-Mouton possédait deux églises, Saint-Michel et Saint-Martin, cette dernière se trouvant, ainsi que nous l'avons déjà dit, dans l'enceinte du château.
La paroisse de Saint-Michel avait le titre de prieuré-cure. Les prieurs étaient dispensés de la résidence, et bien souvent ils faisaient administrer la paroisse par des prêtres à leurs gages, avec l'agrément de l'autorité ecclésiastique. Il arrivait même quelquefois que le prieur était simple bénéficiaire et n'était même pas prêtre.
L'église Saint-Michel figure une croix latine. Elle est du douzième siècle ; mais de nombreux remaniements en ont altéré le caractère. La nef, voûtée en berceau, est divisée en cinq travées par des pilastres ronds, supportant des arcs-doubleaux.
De l'ancienne façade il ne subsiste que le portail, se composant d'une porte en cintre surbaissé, encadrée de deux voussures légèrement ogivées. L'archivolte de la deuxième voussure est des plus intéressante : au sommet, la main divine semble bénir ; à droite et à gauche des personnages barbus portent les objets nécessaires à la célébration du culte. Le tympan porte, en son milieu, l'Agneau pascal soutenu par deux anges.
Ce portail, qui est des plus intéressants, a malheureusement été fortement détérioré lors de la construction du clocher en 1860. Sa forme primitive qui était de plein cintre a été mise en ogive ; sa largeur a été augmentée et le tympan a été en partie brisé.
L'église Saint-Martin a complètement disparu de nos jours et la tradition populaire a seule conservé le souvenir du lieu où elle s'élevait.
La paroisse de Champagne-Mouton renfermait également plusieurs fiefs moins importants, qui dépendaient de la baronnie et dont les principaux étaient La Boissière, Fontanon et Juyers.
Le fief de Fontanon, situé au nord de Champagne-Mouton, avait été concédé, en 1601, par Charles de La Rochefoucauld à Guy de Goret, escuyer. Une petite maison flanquée d'une tourelle est tout ce qui reste de l'hôtel noble de Fontanon.
Après la famille de Goret, le fief de Fontanon passa entre les mains de François Prévost, escuyer, et vers la fin du dix-septième siècle il appartenait à la famille Garnier.
Le fief de Juyers, dont le château se voit encore sur les bords de l'Argent, avait une origine plus ancienne. On en connaît les seigneurs depuis le début du quinzième siècle. A cette époque, il appartenait à Guy Vilain, chevalier, qui figure dans un aveu de la terre de Champagne en 1408. Dans la seconde moitié du quinzième siècle, Juyers changea de propriétaires; car, en 1465, nous y trouvons Pierre de Nouzières, écuyer. Au seizième siècle, cette terre passa à la famille Chrestien, probablement par le mariage de Charles Chrestien, écuyer, avec Marie de Nouzières. Enfin, vers 1649, elle devint la propriété de la famille de Goret. Aujourd'hui le château de Juyers appartient à M. R. du Vignaud.
Quelques hameaux sont à citer dans la commune de ChampagneMouton : Chez-Carton (48 hab.), sur la route de Beaulieu ; ChezPouvaraud (42 hab.), dans le sud de la commune ; la Rendie (36 hab.) ; la Mitonie (46 hab.), sur la route de Benest ; Clavachon (28 hab:), autrefois siège d'un fief peu important ; Chez-Godin (49 hab.), dans le sud-ouest de la commune ; la Ressource (33 hab.), près de l'Argent ; la Garenne (27 hab.) et les Mérigeauds (20 hab.), sur la route de Confolens ; la Chaise (20 hab.) dans l'extrême nord de la commune, etc., etc.
Depuis une quarantaine d'années, l'agriculture a fait de très grands progrès et les terres incultes disparaissent de plus en plus.
Château de Juyers |
Les bois sont représentés par des taillis de chênes et de châtaigniers, qui couvrent environ le cinquième de la superficie de la commune.
La principale culture est celle des céréales, à laquelle est consacrée la moitié du territoire. L'élevage des moutons et des porcs donne des résultats satisfaisants, ainsi que celui des bœufs auvergnats de la race de Salers.
La principale culture est celle des céréales, à laquelle est consacrée la moitié du territoire. L'élevage des moutons et des porcs donne des résultats satisfaisants, ainsi que celui des bœufs auvergnats de la race de Salers.
L'industrie est représentée seulement par quelques tuileries et quelques fours à chaux peu importants ; dans le nord de la commune, on rencontre des carrières de pierre dure.
Longtemps tenue à l'écart des voies ferrées, la commune de Champagne-Mouton est aujourd'hui desservie par la ligne de Ruffec à Roumazières et par la petite ligne d'intérêt local d'Angoulême à Confolens ; ces deux lignes se croisent au chef-lieu.
Longtemps tenue à l'écart des voies ferrées, la commune de Champagne-Mouton est aujourd'hui desservie par la ligne de Ruffec à Roumazières et par la petite ligne d'intérêt local d'Angoulême à Confolens ; ces deux lignes se croisent au chef-lieu.
La principale route est celle de Confolens à Ruffec (route départementale n° 7 de Confolens à Melle) qui dessert le bourg de Champagne-Mouton. Il s'en détache la route de Champagne-Mouton à Saint-Claud (chemin de grande communication n° 28 de Fontafie à Sauzé-Vaussais) et de nombreux chemins d'intérêt commun, qui unissent Champagne-Mouton à Benest, à Vieux-Ruffec, à Chassiecq et à Beaulieu.
Champagne-Mouton (614 hab.), à vingt-trois kilomètres ouest de Confolens, est un gros bourg (plutôt qu'une ville) situé sur la route de Confolens à Ruffec. Il possède un bureau de poste et une étude de notaire et il est le siège d'une perception. Les foires, qui se tiennent le 7 de chaque mois, sont importantes et les transactions sur le bétail, principalement sur les porcs et les moutons, y sont nombreuses.
Les plus anciens registres paroissiaux conservés à Champagne-Mouton remontent à l'année 1610.
Au seizième siècle, Champagne-Mouton possédait deux églises, Saint-Michel et Saint-Martin, cette dernière se trouvant, ainsi que nous l'avons déjà dit, dans l'enceinte du château.
La paroisse de Saint-Michel avait le titre de prieuré-cure. Les prieurs étaient dispensés de la résidence, et bien souvent ils faisaient administrer la paroisse par des prêtres à leurs gages, avec l'agrément de l'autorité ecclésiastique. Il arrivait même quelquefois que le prieur était simple bénéficiaire et n'était même pas prêtre.
L'église Saint-Michel figure une croix latine. Elle est du douzième siècle ; mais de nombreux remaniements en ont altéré le caractère. La nef, voûtée en berceau, est divisée en cinq travées par des pilastres ronds, supportant des arcs-doubleaux.
De l'ancienne façade il ne subsiste que le portail, se composant d'une porte en cintre surbaissé, encadrée de deux voussures légèrement ogivées. L'archivolte de la deuxième voussure est des plus intéressante : au sommet, la main divine semble bénir ; à droite et à gauche des personnages barbus portent les objets nécessaires à la célébration du culte. Le tympan porte, en son milieu, l'Agneau pascal soutenu par deux anges.
Ce portail, qui est des plus intéressants, a malheureusement été fortement détérioré lors de la construction du clocher en 1860. Sa forme primitive qui était de plein cintre a été mise en ogive ; sa largeur a été augmentée et le tympan a été en partie brisé.
L'église Saint-Martin a complètement disparu de nos jours et la tradition populaire a seule conservé le souvenir du lieu où elle s'élevait.
La paroisse de Champagne-Mouton renfermait également plusieurs fiefs moins importants, qui dépendaient de la baronnie et dont les principaux étaient La Boissière, Fontanon et Juyers.
Le logis de la Boissière était situé près de l' Argentor, à l'extrémité occidentale de la paroisse. Le fief était tenu du baron de Champagne « à hommage-lige et au devoir de six deniers d'achap« tement payables à mutation de seigneur et d'homme. »
Une charte de 1409 nous apprend qu'à cette époque le fief de la Boissière était la possession de la famille Pezet. Vers la fin du seizième siècle, nous y trouvons Jacques de Nouzières, escuyer.
En 1608, le mariage de Suzanne de Nouzières avec Joseph Garnier fit passer La Boissière dans cette dernière famille.
Cette famille Garnier fut une des familles les plus importantes de notre pays. C'est à elle que l'on doit la fondation du village de la Garnerie. Elle était alliée à la plupart des familles nobles de la contrée. Elle conserva le fief de La Boissière jusqu'à nos jours et deux de ses membres se signalèrent comme officiers généraux, sous le nom de Garnier de la Boissière ; l'un commandait une brigade pendant la campagne d'Italie de 1795 ; l'autre fut chef d'état-major du maréchal Ney pendant la campagne d'Allemagne de 1813.
Une charte de 1409 nous apprend qu'à cette époque le fief de la Boissière était la possession de la famille Pezet. Vers la fin du seizième siècle, nous y trouvons Jacques de Nouzières, escuyer.
En 1608, le mariage de Suzanne de Nouzières avec Joseph Garnier fit passer La Boissière dans cette dernière famille.
Cette famille Garnier fut une des familles les plus importantes de notre pays. C'est à elle que l'on doit la fondation du village de la Garnerie. Elle était alliée à la plupart des familles nobles de la contrée. Elle conserva le fief de La Boissière jusqu'à nos jours et deux de ses membres se signalèrent comme officiers généraux, sous le nom de Garnier de la Boissière ; l'un commandait une brigade pendant la campagne d'Italie de 1795 ; l'autre fut chef d'état-major du maréchal Ney pendant la campagne d'Allemagne de 1813.
Le fief de Fontanon, situé au nord de Champagne-Mouton, avait été concédé, en 1601, par Charles de La Rochefoucauld à Guy de Goret, escuyer. Une petite maison flanquée d'une tourelle est tout ce qui reste de l'hôtel noble de Fontanon.
Après la famille de Goret, le fief de Fontanon passa entre les mains de François Prévost, escuyer, et vers la fin du dix-septième siècle il appartenait à la famille Garnier.
Le fief de Juyers, dont le château se voit encore sur les bords de l'Argent, avait une origine plus ancienne. On en connaît les seigneurs depuis le début du quinzième siècle. A cette époque, il appartenait à Guy Vilain, chevalier, qui figure dans un aveu de la terre de Champagne en 1408. Dans la seconde moitié du quinzième siècle, Juyers changea de propriétaires; car, en 1465, nous y trouvons Pierre de Nouzières, écuyer. Au seizième siècle, cette terre passa à la famille Chrestien, probablement par le mariage de Charles Chrestien, écuyer, avec Marie de Nouzières. Enfin, vers 1649, elle devint la propriété de la famille de Goret. Aujourd'hui le château de Juyers appartient à M. R. du Vignaud.
Quelques hameaux sont à citer dans la commune de ChampagneMouton : Chez-Carton (48 hab.), sur la route de Beaulieu ; ChezPouvaraud (42 hab.), dans le sud de la commune ; la Rendie (36 hab.) ; la Mitonie (46 hab.), sur la route de Benest ; Clavachon (28 hab:), autrefois siège d'un fief peu important ; Chez-Godin (49 hab.), dans le sud-ouest de la commune ; la Ressource (33 hab.), près de l'Argent ; la Garenne (27 hab.) et les Mérigeauds (20 hab.), sur la route de Confolens ; la Chaise (20 hab.) dans l'extrême nord de la commune, etc., etc.
Lavoir de Juyers |
JULES MARTIN-BUCHEY
Ancien Professeur d'Histoire
1917
Photos : YM
CPA : collection privée
Sources : Géographie historique et communale de la CHARENTE tome 3e -
arrondissements de CONFOLENS - RUFFEC -
Lavoir de La Chenau |
SORCELLERIE A CHAMPAGNE-MOUTON
ALLOUE - L'ALAMBIC DE Mr René BUGEON
L'alambic à ALLOUE au pont de Vérines. |
L'alambic est cette machine qui sert à
distiller les fruits et le cidre pour les transformer en ce liquide alcoolisé, l'eau de vie. Son nom, trouve son origine vers 1100 où il est inventé par les Égyptiens ( alambic est un dérivé de l'arabe "al imbic" ) et est utilisé à cette époque pour la fabrication de parfums et de médicaments. L'alambic n'est pas, contrairement à cette idée reçue, l'appareil utilisé par un bouilleur de cru, mais par un distillateur. Le bouilleur de cru était un privilège datant de Napoléon qui de génération par génération se perpétuait par héritage. Ce privilège abolit en 1959 permettait au bouilleur de cru (Paysan possédant des vignes) de faire distiller par un distillateur 20 litres d'alcool à 50° exonérés de taxes. Ce privilège n'est aujourd'hui transmissible qu'au dernier vivant du couple et non plus aux enfants. A l'opposé, tout le monde peut devenir bouilleur de cru, ou peu acheter un alambic et devenir distillateur ambulant en payant bien entendu ses charges et ses taxes. Les conditions et les démarches nécessaires à chaque déplacement et emplacement de l'alambic sont toutefois draconiennes.
Le principe de la fabrication de l'eau de vie selon Robert DAVID distillateur ambulant est le suivant :
" La matière première, cidre ou fruits + eau, est chauffée "à feu cru". Les 200 litres de matière mettent environ 3 heures pour couler. A partir de 1h 30, les vapeurs d'alcool plus légères se vaporisent dans les appareils, arrivent dans le serpentin réfrigéré, et se liquéfient par condensation. Ce n'est pas de tout repos, il y a beaucoup de travail à produire : Allumer et maintenir le feu, charger la marchandise dans la cuve, surveiller le bon déroulement des opérations, vidanger, recharger la marchandise suivante, remplir le registre des douanes ... "
L'alambic à ALLOUE au pont de Vérines. |
Monsieur René BUGEON, était distillateur à ALLOUE. Il installait son alambic au pont de Vérines, deux fois par an , au printemps et en automne. Ce sont les photos de son alambic datant de 1974 publiées sur le blog . Monsieur René BUGEON est décédé à ALLOUE à l'âge de 88 ans en 2012.
Photos : YM - 1974
CPA et RUSTICA : collection privée
CPA - L'alambic |
ALLOUE - LA POMPE A EAU DE LA ROUTE D'EPENEDE
Publication du 7 mars 2014
La pompe à eau de la route d'EPENEDE |
Devenus objets de décoration dans les villages, les pompes à eau ont eu leurs heures de gloire au XVIIIe siècle, auparavant, il fallait tirer l'eau à la rivière ou au puits avec son seau et transporter ces lourdes charges jusqu'à la maison. Nous sommes loin du robinet d'aujourd'hui !
N'oubliez pas de tourner la tête à gauche, au niveau de la petite courette en remontant la route d'EPENEDE, pour contempler cette jolie vieille pompe à eau, vestige d'ALLOUE.
Photo : YM 02-2014
CPA et illustration collection privée
Libellés :
Alloue - Alloue autrefois,
Alloue - Route d' Epenède
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