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Je tiens à remercier ici ceux des habitants d'ALLOUE et de CHARENTE qui ont accepté de m'aider dans mes recherches. YM

27 octobre 2019

ALLOUE - NOMINATION D'UN MAITRE D'ÉCOLE DANS LA PAROISSE D'ALLOUHE





Qui a eu cette idée folle, 
un jour d’inventer l’école ?



C’est ce sacré Charlemagne ! 




Ne revenons pas sur cette idée folle … idée reçue ; pour ce qui nous concerne c’est en 1877 que le Conseil Municipal, sous l'impulsion du "sacré" Mr Mirthil MERCIER, Maire d'ALLOUE (1871-1880), a eu une idée folle et décide la construction d’un édifice public MAIRIE/ÉCOLE, devançant ainsi la loi du 30 Octobre 1886 (art 11 ; décret du 7 Avril 1887, art 22), cette loi impose également, aux communes de plus de 500 habitants, une école spéciale pour les filles, à moins d'être autorisée par le Conseil départemental à remplacer cette école spéciale par une école mixte ; le Conseil Municipal d'ALLOUE, fera les choses en grand :


École des garçons – Mairie – École des filles 







Bien avant la IIIe République et les lois Jules FERRY, il existait à ALLOUE un enseignement, difficile de dire à quelle époque il a commencé, d’autant que durant l’Ancien Régime, instruire le peuple, n’était pas la préoccupation majeure et que l’illettrisme y régnait en maître. Un règlement de 1626, donnait  obligation en premier lieu, d’apprendre à lire le Latin, ensuite à lire le Français et à servir la messe ... uniquement aux garçons ! L’école payante, accueillait des enfants de familles riches et quelquefois des enfants de familles pauvres, qui étaient ... mis à part ! Les enseignants étaient pour la plupart "maître" l’hiver et "journalier agricole" pendant l’été et beaucoup étaient des "maîtres ambulants", payés quelques "sous", à enseigner la lecture et l’écriture de village en village. 



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En 1775, un certain "sieur" BESSON, est nommé maître d’école de la paroisse d’ALLOUHE, c’est ce que Mlle FOURNIERinstitutrice intérimaire à l'école d'ALLOUE en 1932, nous communique : 





NOMINATION D'UN MAÎTRE D'ÉCOLE DANS LA PAROISSE D'ALLOUHE (ALLOUE) 1787 

En 1775 Monseigneur l'évêque donna au sieur BESSON l'autorisation d'enseigner les enfants de la paroisse d'ALLOUHEAu mois d'octobre dernier (1787) tous les habitants de la paroisse, mus par les seuls avantages que la jeunesse doit retirer d'un bon maître, d'après la connaissance qu'elle avait de la science, probité et bonnes moeurs du sieur BESSON, désirant que le dit sieur BESSON fut continué pour remplir les fonctions de maître d'école et jouir en conséquence de la rétribution, que Messire Louis RABDON de la Malboissière, grand Archidiacre de la ville de Poitiers et prieur d'Allouhe, est condamné, par un décret rendu par Monseigneur l'Évêque du "8 juin 1781, de fournir par chaque année et à perpétuité : cinquante boisseaux de seigle, mesure de CONFOLENS, et deux barriques de vin, au maître d'école qui sera établi de l'autorité de Monseigneur l'évêque, pour l'éducation de la jeunesse de la paroisse, à la charge par lui de les enseigner gratis pour la lecture et écriture seulement. Disant que les habitants ont tous été de la dernière surprise lorsqu'en l'année 1785 ils ont vu un certain PINOT, espèce d'aventurier qui venait de LIMOGES et absolument inconnu, établi maître d'école de l'autorité de Messire SIMON GUITHONNEAUcuré de cette paroisse, percevant sans les mériter, les émoluments annexés à la place, puisque toute la paroisse a refusé constamment de lui confier ses enfants à cause de son peu de capacité, fors deux ou trois personnes et des plus pauvres qui y étaient nécessitées comme vassales du sieur curé qui l'exigeait, que le dit PINOT malgré la protection constante de notre pasteur et la rétribution énoncée au présent mémoire mais sans écoliers ne pouvant fournir à sa subsistance et à celle de sa famille, fut obligé de déguerpir parce que les habitants de la dite paroisse qui étaient dans le cas de payer pour enseigner leurs enfants n'ont pas voulu les lui envoyer. Le sieur BESSON a continué toujours son école comme il fait encore dans le cas où l'on est à même de le justifier, et a même de tous les temps enseigné de père en fils et enseigne encore, et a même de tous temps enseigné des pauvres gratis de la paroisse au nombre de 6 à 8 par chaque année. Ignorant absolument que cette nomination appartint à Monseigneur l'évêque, et trompés par le procès-verbal que Messire Pierre VALLEE, prêtre curé de CHARROUX, nommé commissaire par Monseigneur a fait faire le14 du mois de Novembre 1784 après avoir fait assembler préalablement devant la principale porte de l'église tous les habitants dont les notables ont signé, dans lequel procès-verbal il a été reconnu que la nomination du maître d'école appartenait à la paroisse. Trompés, dis-je, par cet acte mal ourdi et n'ayant alors aucune connaissance du décret rendu par Monseigneur l'évêque, crurent devoir présenter à Monseigneur l'intendant une requête pour procéder à une assemblée de paroisse, ce qui fut accordé. En effet, les habitants se sont assemblés dans le mois de novembre dernier 1787 et ont consenti que ce fut le sieur BESSON qui fut nommé en cette place de maître d'école, ont adressé en faveur du sieur BESSON à Monseigneur l'évêque, une requête où elle s'est arrogée à tort, mais inconsciemment le droit de nomination, elle a reconnu sa faute par la connaissance postérieure du décret, elle a supplié Monseigneur de recevoir ses très humbles excuses, et elle a d'autant plus d'espérance dans la bonté et l'équité de son illustre et vertueux prélat, que son manquement envers sa Grandeur n'a d'autres causes que le désir de faire l'avantage de la jeunesse et l'ignorance alors invincible du susdit décret. Le sieur curé, jaloux de ses droits, nomma aussitôt le sieur FOURNAISE du pays d'ARRAS, envoyé commis aux traites au bourg d'ALLOUHE, âgé de 70 ans ou environ, qu'à peine y voit-il, ne sachant à peine écrire, ne pouvant pas presque lire son écriture. Cet étranger reçoit les cinquante boisseaux de blé et les deux barriques de vin par chaque année, malgré qu'aucun des habitants ne veulent y envoyer aucun de leurs enfants, le sieur curé d'ALLOUHE lui fait toujours percevoir la rétribution qui doit de plein droit appartenir au sieur BESSON depuis le 8 Juillet 1781 époque du décret. Comment le sieur FOURNAISE saurait-il faire l'état de maître d'école, qui a été plusieurs années soldat, et pendant vingt ans commis aux traites, aujourd'hui chef de garnison ? Ayant cette place là, il ne peut être jamais chez lui, la rétribution qu'il reçoit ne devrait donc pas lui appartenir, la place de maître d'école et celle de chef de garnison étant incompatibles l'une de l'autre. On a lieu de croire avec vérité que si le sieur BESSON n'eût pas été capable de remplir cette place, que les habitants de la dite paroisse n'auraient pas tenu une assemblée en 1775 pour solliciter Monseigneur par une requête signée des habitants de le nommer en ladite place de maître d'école avec d'autant plus de raison que le sieur BESSON est de la cinquième génération où ils ont toujours fait les fonctions. Il y a en outre quatre cents ans qu'ils sont greffiers de la Châtellenie du Prieuré d'Allouhe et autres justices voisines. Les sieurs BESSON n'ont jamais eu d'autres choses à se reprocher que de n'être pas riches et ce par les différentes pertes qu'ils ont éprouvées soit par incendie ou mortalité de bestiaux. D'après cet exposé, il y a lieu de croire que Monseigneur ne -désapprouvera pas que la paroisse demande à sa Grandeur que ce soit le sieur BESSON qui jouisse à l'avenir des cinquante boisseaux de blé et des deux barriques de vin dues au maître d'école de préférence à gens de cent cinquante lieues qui sont tout à fait étrangers à la paroisse. 


Mlle FOURNIER
institutrice intérimaire à l'école 
d'ALLOUE 
1932




Source : Études locales. Bulletin de la Société charentaise des études locales
CPA : collection alloue.blogspot
45T de France GALL, sacré CHARLEMAGNEcollection alloue.blogspot
Vidéo, Sacré CHARLEMAGNE : Nathalie DUBE-GRAVELLE
Photo et texte : YM
Remerciements à : Nathalie DUBE-GRAVELLE





ALLOUE PHOTOS DE CLASSES





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Alloue - Halloween 2010

















Photos : YM Novembre 2010


Alloue - Halloween 2010














Photos : YM Novembre 2010

DE SAINT-OUEN A ANGOULEME - PETITE HISTOIRE D'UN PARISIEN EN CHARENTE

Publication du 20 novembre 2014







DE SAINT-OUEN A ANGOULEME 
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PETITE HISTOIRE D'UN PARISIEN 
EN CHARENTE


Le bal de la Marine

Le bar-tabac de la mairie de SAINT-OUEN
Certains prétendent : << lorsque l'on se marie, on n'épouse pas obligatoirement sa belle-famille ! >>. Ce ne fut pas mon cas. Pour ma part, je suis tombé amoureux d'une Charentaise, j'ai aimé ses parents Charentais, sa famille Charentaise, la Charente et les Charentais en général. Comme il faut être deux pour dire oui devant l'hôtel de Notre-Dame d'ALLOUE, cela fait beaucoup de monde, même si nous sommes à l'époque du mariage pour tous. Mon souci d'immigré parisien a toujours été de tenter une intégration totale et parfaite, même si cela n'était, déjà pas facile, avec le barrage de la langue, comme je l’explique, dans l'histoire précédente : "L'OUILLETTE". Premier conseil aux nouveaux arrivants : << n'arrivez pas en héros sauveur de je ne sais quoi ? Ne prenez pas le cagouillard à rebrousse coquille >>, c'est la base de l'intégration.
Comme un cagouillard, j'ai avancé pas à pas, tranquillement, observé, écouté, interrogé, en bref, je me suis intéressé à la culture et aux coutumes du Charentais. Ma première prise de contact avec le sol Charentais, pourtant, avait été assez "Space". C'est à l'âge de 18 ans, un beau matin d'octobre 1969, que tôt, je pris le métro Parisien à la mairie de SAINT-OUEN, haut lieu du "NEUF TROIS",

en direction de la gare d'Austerlitz, pour prendre le train et rejoindre ma "belle Charentaise" ; là, où m'attendaient de pied ferme, les parents de ma dulcinée auxquels elle devait me présenter. La Charente, en dehors de mes livres de géo ... connaissait pas !, ALLOUE ... jamais entendu parler! … avant de connaître ma Charentaise et ses COUSINES, qui faisaient rêver mes copains Parisiens, au Bal de la Marine, sur le quai de la seine dans le XVe arrondissement de PARIS. Entre nous, petite confidence, ont les appelaient ces belles brunes ... "les Italiennes" !
Ce matin, me voici en avance, comme d'habitude (de parisien), sur le quai de la gare d’Austerlitz à attendre mon train, direction ANGOULEME. C'était un jour de semaine, pourtant le quai était bien rempli de voyageurs et ce qui m'interrogeait le plus, c'est que la quasi-totalité de ceux-ci étaient tous à peu près de mon âge ! Allaient-ils tous comme moi, rejoindre une belle Charentaise "Italienne" ? Je compris très vite que tout ce beau monde était en route pour la Braconne, célèbre caserne d'ANGOULEME. Le train était bondé d'appelés du contingent, en partance pour effectuer leurs 18 mois de service obligatoire. L'ambiance dans ce train était particulière, certains faisaient la fête, d'autres la tête et certains même avaient les larmes qui coulaient, ayant très certainement, jamais quittés papa et maman. Les PM (police militaire) arpentaient discrètement les couloirs, en veillant à la bonne conduite de tous ces jeunes, sans trop intervenir, laissant à tous, le temps de savourer les derniers instants avant l'en-casernement.
Moi, dans mon coin, interrogé sans cesse par mes Co voyageurs sur ma vision des choses, ne cessait d'expliquer que mon voyage avait une autre destination que la leur. Je pensais ... imaginais ... rêvais … ALLOUE. Je m'inquiétais aussi du "comment" allait se passer ma rencontre avec ma future belle-famille. Il faut dire que ma Charentaise m'avait fait part des interrogations de ses parents à mon sujet : << A-t-il les cheveux longs ? ... Fume-t-il ? ... que font ses parents ? ... etc ... >>. Manque de chance, j'avais la totale ! Je fumais, j'avais les cheveux longs comme tous les fans des STONES, pour le reste, mes parents étaient d'accord ... arrête de fumer, fais-toi couper les cheveux, répétaient-ils inlassablement ... surtout ma mère. Le temps s'écoulait dans un brouhaha qui s'amplifiait au fur et à mesure que les liens entre les uns et les autres se créaient, à l'approche d'ANGOULEME, quand tout à coup la vitesse du train ralentit et les haut-parleurs grésillèrent, ANGOULEME ! ... ANGOULEME ! ... ANGOULEME !
 La tension montait d'un cran, dans les couloirs encombrés de toute cette bleusaille, qui guettait par les fenêtres les quais, sur lesquels étaient alignés les PM et les soldats du contingent, déjà enrôlés et chargés d'encadrer les nouvelles recrues. Les "vannes" fusaient sur le quai, où l'on entendait chambrer tous ces crânes rasés sous leur casque, "coiffeur ! ... coiffeur ! ", en direction des nouveaux incorporés, qui, comme moi, pour la grande majorité, n'avait pas fréquenté un coiffeur depuis bien longtemps (avec toutes mes excuses COLETTE). Je me sentais poussé, ma valise serrée sur ma poitrine entre mes bras, le long du couloir, vers la porte du wagon.
J'atterris sur le quai je ne sais comment et me dirigeant en direction de la sortie de la gare, je sentis une main ferme me happer et me tirer par le bras en arrière ; tournant la tête, je m'aperçus que c'était un des troufions ! Et une voix agressive me dit << où vas-tu, toi ?, vas t'aligner avec les autres ! >> ; sur le quai, les militaires regroupaient les nouveaux arrivants pour l'incorporation et les canalisaient vers les camions débâchés de l'armée stationnés devant la gare. Surpris par cette intervention je balbutiais quelques mots incompréhensibles à mon interlocuteur, celui-ci insistait lourdement, << vas te ranger là-bas avec les autres ! >> insistait-il. Ayant
repris mes esprits, je tentais d'expliquer, que je n'étais pas incorporable et que j'étais à ANGOULEME pour convenance personnelle. 
Devant notre entêtement commun, un PM, sentant le ton monté entre nous, vint à la rescousse de mon troufion en mal de gloire. Le PM finit par accepter de m'écouter et une fois vérifié mes papiers d'identité et la liste des appelés, m'autorisa à poursuivre mon chemin. C'est ainsi que je fis connaissance avec la CHARENTE ! Enfin hors de la gare, il me restait à trouver l'arrêt du car CITRAM, qui devait me conduire d'ANGOULEME à ALLOUE et j'allais comprendre bien vite que je n'étais pas encore sorti d'affaire !




                                                                                                      A suivre ....













CPA : collection privée

Photos : 
Collection Annette MORINAIS (Sophie GUYOT et Annette TRILLAUD)
Collection Christiane PINOGE (Christiane THIAUDIERE et Annette TRILLAUD).
Collection Jacki FREMONT (Militaires de LA BRACONNE)

Remerciements à Christiane PINOGE et Jacki FREMONT


"L'OUILLETTE" Petite histoire d'un Parisien en Charente :


AUTREFOIS - LA VIE PAYSANNE

Publication du 29 juillet 2015



Fauchage et javelage 





La faucille à lame dentée fut utilisée jusqu'à la fin du XVIIIème siècle

Méthode longue et pénible qui obligeait à couper les premiers blés encore un peu verts alors que les derniers étaient trop mûrs et s'égrenaient. 

Au XVIIIème siècle, tous les grains étaient fauchés à la faucille.


En 1750 apparut la faulx (venue d'Allemagne), utilisée pour couper avoines, orges et fourrage, on s'en méfiait pour le blé dont les épis avaient tendance à perdre du grain et la paille à s'abîmer. 

En 1786, les fermiers en avaient compris les avantages: récolte plus rapide et à moindres frais.

Chaque faucheur était suivi par un ramasseur, le plus souvent sa femme ou sa fille.






Les gerbes : les liens ont été longtemps en paille de seigle, ce qui explique que dans toutes les fermes, petites ou grandes, on gardait un lopin de terre planté de seigle. Le seigle était coupé à la faucille, pas tout à fait mûr pour que la paille ne casse pas, mis en moyettes pour le sécher. Rentré dans la grange, il était battu et peigné. Il devait garder sa souplesse, pour cela on l'humidifiait. Avec de l'entraînement, les faiseurs de liens pouvaient en confectionner plus de 200/heure, beaux et solides avec leurs deux branches exactement de la même longueur. On les réunissait par paquets, le plus souvent de 60 (5 nombres de 12). 

Le liage des gerbes était effectué par le faucheur lui-même ou par les ramasseuses aidées par des enfants qui posaient un lien toutes les deux javelles.





CYCLE MARIA CASARES - L'ECRAN FRANCAIS MAI 1948




CYCLE 

MARIA CASARES 


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N° 1

L'ECRAN FRANCAIS 
N° 150 - 11 MAI 1948

Ni gaie ni triste, Maria Casares dans 
"BAGARRES"








L'ECRAN FRANCAIS N° 150 du 11 mai 1948 : collection alloueblogspot





MARIA CASARES ALLOUEBLOGSPOT :




ALLOUE - LA "VIEILLE RUE", SOUVENIRS D'ENFANCE

Publication du 15 avril 2015






Raymond POIRIER


Raymond POIRIER, est né à ALLOUE, le 17 février 1927 dans la maison familiale de la VIEILLE RUE. Il y passe son enfance avec ses parents, Georges POIRIER et Anna (née MARCHADIER) ainsi que son frère Jean et sa sœur Marie-Claire.

Raymond POIRIER nous conte ici ses souvenirs d’enfance et d’adolescence de "sa VIEILLE RUE" dans laquelle il a toujours plaisirs à se ressourcer chaque année, au cours de séjours occasionnels et de visites à sa famille et ses amis ; délaissant quelques temps l'Ile de Beauté (où il vit aujourd’hui), pour son village natal.


La Vieille Rue



RAYMOND POIRIER : ma "VIEILLE RUE"
Souvenirs de mon enfance

5ème partie :

Les bruits et les mouvements de mon enfance
(suite)

Raymond POIRIER vers 1930
devant la maison Tromas,
 qui deviendra plus tard,
la maison du grand-père GUILLARD  dit  "TOINO"

Et puis, voisine de notre maison et maintenant devenue « anglaise », celle du grand-père Guillard, dit « Toino » et sa femme Henriette. Devenu veuf il poursuivit une vie calme mais active jusqu’au bout. Elevant des poules dans le haut de son jardin (voisin du nôtre) il avait parfois du mal à les rassembler dans leur enclos. Il exprimait alors son désarroi en lançant (avec un graseillement caractéristique des « r ») de sonores « Borrrdel de merrde ! ».

Raymond BELLICAUD
en 1958

Cela me rappelle soudain que son petit fils ou petit-neveu, Raymond Bellicaud, devenu plus tard « le bouif », quand nous étions encore à l’école primaire, avait créé son élevage de grillons (« les grelets »). Je les ai vus, grouillant par centaines dans des boites de métal et carton. Il se faisait fort de leur assurer existence et vieillesse en les nourrissant avec une certaine herbe qu’il connaissait bien. Inutile de vous dire que les infortunés insectes passèrent en un temps record de vie à trépas, et on n’en parla plus.

Un retraité célibataire, Paul Faubert a eu quelques années pour domicile une ou deux pièces vers la maison Lemonnier, jusqu‘au jour où il est allé emprunter ou acheter chez le bourrelier Henri Martin une certaine longueur de corde avec laquelle il est rentré chez lui pour se pendre on ne sait pas ce qui l’a poussé à accomplir ce geste.


La tante Marie PIERRE, soeur de Louise TRILLAUD - Léonie PIERRE -
Marie-Louise TRILLAUD - Un bourrelier de Confolens -
Pierre TRILLAUD père - Louise TRILLAUD - Le père GUERIN meunier.
La Vieille Rue, devant la maison TRILLAUD


Parlons aussi de la maison Trillaud de cette époque, au centre de la rue. Ils avaient un phono (un « phonographe ») muni d’un pavillon évasé et fonctionnant avec des aiguilles que Marie-Louise (fille de Pierre et Louise) changeait tous les 2 ou 3 disques, les jours de bal. C’était un café restaurant très fréquenté. Les femmes, Louise la patronne, Marie-Louise sa fille, et d’occasionnelles femmes de journée s’affairaient à la cuisine et au comptoir, en particulier les jours de foire le 23 du mois. J’ai connu trois hommes : le grand-père Pierre, son fils Pierre et son petit-fils Pierre !
Marie-Louise TRILLAUD
épouse GUYOT - La Vieille Rue
entre 1935 - 1940



Pierre TRILLAUD fils 
vers 1970 à la Tuilière





























Les deux premiers surtout s’occupaient de la culture (jardin, vigne etc…) et de l’huilerie. En 1936 ou 37 ils eurent un domestique espagnol, Ramon, réfugié de la guerre civile. J’ai appris quelques mots avec lui. Certains jours, le repas terminé, le grand-père (Pierre 1er) venait sur notre seuil bavarder et plaisanter avec mon père. La jeune Annette (Nénette) a joué à la poupée avec un vrai chat qu’elle promenait dûment couché, en poussette, sage comme une image. Elle est maintenant l’épouse d’Yves Morinais. C’est à leur instigation que je me suis décidé à rédiger ces quelques pages au lieu, à 87 ans, de me prélasser sur une chaise-longue. Donc je les remercie de contribuer eux aussi à me maintenir actif.

Raymond POIRIER
vers 1943
J’ai fait ici un résumé où il reste sans doute des lacunes de taille. La période évoquée est vaste allant jusqu'à la guerre et commençant à une époque où on remonte à mes premiers souvenirs, c'est-à-dire vers 1930, 31, 32 … (Albert Lebrun étant Président).

J’ai oublié des faits, manqué de précision et de certitude pour certains. J’ai décrit ou cité des personnages et petits événements tels que je me les remémore maintenant. On peut estimer que c’est « de l’à peu près » mais je n’ai rien falsifié ou sciemment déformé. L’essentiel est vrai et garde valeur de document. C’est ma vision de ce passé, résultat d’une expérience vécue. J’espère qu’elle vous aura un instant distraits.



                                                                                                  



                                                                                             

  
                                                                                                Raymond POIRIER

                                                                                                          Août 2014



Jacky BELLICAUD - Pierre TRILLAUD (petit fils)
et Annette TRILLAUD
La Vieille Rue









Photos : 

Raymond POIRIER - La Vieille Rue - Pierre TRILLAUD (fils) 1970 la Tuilière : YM
Raymond POIRIER vers 1930, maison TROMAS - Vers 1943 : collection Raymond POIRIER
Raymond BELLICAUD : collection Renée BELLICAUD
La Vieille Rue, maison TRILLAUD - Jacky BELLICAUD, Pierre et Annette TRILLAUD : collection Annette MORINAIS
Marie-Louise TRILLAUD : collection Jean-Claude GUYOT
Georgette TRILLAUD et Marie-Louise GUYOT : Sophie GENREAU

Remerciements à : 

Renée BELLICAUD,  Sophie GENREAU, Jean-Claude GUYOT, Annette MORINAIS et Dominique RAPION 



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