François VINCENT inscrivait sur son registre météorologique, la météo quotidienne du Prat à ALLOUE , où il résidait. C’était son hobby, mais pas simplement un hobby, comme tout agriculteur soucieux de ses récoltes, François avait un don, devrait-on dire une connaissance et une pratique de la prévision du temps, qui contredisait souvent les prévisions des stations météo. Ses prévisions, il les scrutait dans le ciel chargé de cumulus ou autres nimbus, dans l’air du Prat, dans la lune, au lever et au coucher du soleil, dans le comportement des oiseaux et de ses animaux de basse-cour , le grincement habituel d’une porte à l’approche d’un changement de temps et bien sûr celui de ses os et de ses vieilles douleurs.
Toutes ces constatations, vérifiées par nos ancêtres, donnèrent naissance à une multitude de dictons populaires, à valeur de pronostique météorologique et parfois, ou souvent, contredit d’une région à une autre, laissant ainsi le loisir à chacun de faire "sa pluie et son beau temps ".
Voici donc réunis par Marc LEPROUX pour les Études Charentaises en 1969, les maximes de la "météorologie populaire charentaise" du mois de OCTOBRE .
METEOROLOGIE POPULAIRE
EN CHARENTE
DECEMBRE
C'est l'hiver. Les travaux sont suspendus. L'homme a préparé et ensemencé la terre ; il a rempli le premier son rôle ; il attend qu'elle joue le sien, qu'elle le joue sans retard. Déjà, des indices permettent de prévoir ce que sera ce mois, car :
« Brumeux Octobre
« Pluvieux Novembre
« Font bon Décembre. »
Aussi la Première neige est-elle saluée avec joie car :
« La neige au blé est bénéfice
« Comme au vieillard sa pelisse. »
Ce qui s'exprime d'une autre manière en disant :
« Comme au vieillard sa pelisse. »
Ce qui s'exprime d'une autre manière en disant :
« Des neiges et un bon hiver
« Mettent des biens à couvert. »
Par contre
« Clair Noël
« Claire javelle. »
Ce qui se dit encore :
Par contre
« Clair Noël
« Claire javelle. »
Ce qui se dit encore :
« Noël éclairé
« Beaucoup de paille et peu de blé. »
Aussi notre paysan n'aime-t-il pas les hivers trop doux car :
« Beaucoup de paille et peu de blé. »
Aussi notre paysan n'aime-t-il pas les hivers trop doux car :
« Décembre de froid trop chiche
«Ne fais pas le paysan riche. »
Tandis que :
« Décembre froid
« Donne au laboureur la foi. » (St-Estèphe, 1947.)
Tandis que :
« Décembre froid
« Donne au laboureur la foi. » (St-Estèphe, 1947.)
« L'hiver est surchargé d'eau
« l'été en sera plus beau. »
Ou
« Noël humide
« Greniers et tonneaux vides. » (Agris,1943)
Rien d'ailleurs ne sert d'avoir un hiver trop tardif puisque :
« L'hiver n'est pas bâtard.
« S'il ne vient tôt, il vient tard. »
Ce qui se dit encore d'une manière tout aussi pittoresque :
« S'il ne vient tôt, il vient tard. »
Ce qui se dit encore d'une manière tout aussi pittoresque :
« A Noël au balcon,
« A Pâques aux tisons. » (Barbezieux, Rouillac.)
Ou encore :
« A Noël le moucheron
« A Pâques le glaçon. » (Agris. 1943.)
Et dans le Cognaçais
« Qui se soleille à Noël, se chauffe à Pâques. » (Origène, 1945.)
Ce qui se dit à Eraville
« Qui se chauffe au soleil de Noël « A Pâques brûle la bûche de Noël. »
Dans le Confolentais, où pourtant le climat est plus rude, on ne craint pas toujours les grands froids, car : « Gélado d'avant nadaô « Gelée d'avant Noël
« Maï de cent écus vaô. » « Vaut plus de cent écus. »
A Roumazières : « Nadao ferra
« Paqué mouilla
« Rempli les granges
« A Pâques aux tisons. » (Barbezieux, Rouillac.)
Ou encore :
« A Noël le moucheron
« A Pâques le glaçon. » (Agris. 1943.)
Et dans le Cognaçais
« Qui se soleille à Noël, se chauffe à Pâques. » (Origène, 1945.)
Ce qui se dit à Eraville
« Qui se chauffe au soleil de Noël « A Pâques brûle la bûche de Noël. »
Dans le Confolentais, où pourtant le climat est plus rude, on ne craint pas toujours les grands froids, car : « Gélado d'avant nadaô « Gelée d'avant Noël
« Maï de cent écus vaô. » « Vaut plus de cent écus. »
A Roumazières : « Nadao ferra
« Paqué mouilla
« Rempli les granges
« Maé lou sas. »
Mais
« Geladé de Nadao « Gelées de Noël,
« Degu ne so quo que vao. » « Personne ne sait ce qu'elles valent . »
Mais
« Geladé de Nadao « Gelées de Noël,
« Degu ne so quo que vao. » « Personne ne sait ce qu'elles valent . »
Par contre :
« Geladé après Nadao « Gelées après Noël
« Pé un dernier né vao. » « Pas un denier ne valent. »
« Geladé après Nadao « Gelées après Noël
« Pé un dernier né vao. » « Pas un denier ne valent. »
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Photos : YM
Etudes Charentaises Avril, Mai, Juin 1969 : collection alloueblogspot
Météorologie populaire Charentaise :