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Je tiens à remercier ici ceux des habitants d'ALLOUE et de CHARENTE qui ont accepté de m'aider dans mes recherches. YM

15 juin 2019

AMBERNAC EN 1917

Publication du 29 avril 2015






Jules Martin-Buchey est né en 1850 à Châteauneuf-sur-Charente, dans le département de la Charente. Professeur d'histoire, il a enseigné au lycée privé Saint-Paul à Angoulême.

Il est l'auteur de la La géographie historique et communale de la Charente, ouvrage de trois volumes qu'il a écrit entre 1914 et 1917 pendant la Première Guerre mondiale. Cet ouvrage couvre l'histoire et la géographie de la totalité des 426 communes de la Charente d'alors, avec une introduction sur l'histoire et la géographie du département. Cette œuvre reste encore aujourd'hui une référence parmi les communes et les historiens du département.

Jules Martin-Buchey est mort en 1918, à l'âge de 68 ans.





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AMBERNAC
1917
et images d'aujourd'hui

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Superficie = 2914 h. 81 
Population = 1012 habitants. 






La commune d'Ambernac appartient entièrement au bassin de la Charente, qui en parcourt toute la partie occidentale, après lui avoir servi de limite et l'avoir séparée de la commune de Saint-Laurent de-Céris, dans le canton de Saint-Claud.

Le plateau élevé qui sépare le bassin de la Charente de celui de la Vienne couvre tout le nord-est de la commune ; c'est une contrée stérile, couverte de landes et de bois, qui comprend environ le quart de la superficie totale de la commune. Le reste du territoire est plus fertile et généralement bien cultivé. On y rencontre, principalement dans les vallées de la Charente et de ses affluents, le Braillon et la Gourdine, de vastes prairies, qui produisent en abondance d'excellents fourrages, et l'élevage du bétail y est en honneur.


Le pont de la chapelle
La commune d'Ambernac possède plusieurs propriétés importantes, parmi lesquelles nous pouvons citer tout particulièrement les Puynodes, à M. du Doignon et Montermenoux, à l'honorable maire de la commune, M. Tingaud. Le département de la Charente possède également plusieurs grandes propriétés dans l'ouest de la commune.

Plusieurs moulins, mus par la Charente, représentent l'industrie dans la commune.

Dans une vaste prairie, près de la Charente, on peut remarquer de nombreux tertres élevés et à peu près réguliers, que l'on pourrait prendre, au premier abord, pour des tumuli. C'est, du reste, la destination que certains archéologues ont cru devoir donner à ces amas de terre et l'abbé Michon, dans sa remarquable statistique monumentale, ne craint pas de dire que dans la prairie d'Ambernac :


La Charente au pont d'Ambernac

« On voit sur une étendue considérable des sillonnements irréguliers faits de mains d'hommes, qui s'élèvent à plusieurs mètres et ont dû servir à couvrir des cadavres. » Rien n'est plus faux cependant que cette appréciation et la vérité est beaucoup plus simple. Ambernac possédait autrefois des mines de plomb argentifère (une de ces mines existe encore dans la commune voisine d'Alloue, mais n'est plus exploitée), qui ont dû être exploitées pendant de longues années par les Gallo-Romains, et les prétendus tumuli ne sont autre chose que les amas de débris retirés de ces mines et transportés en cet endroit. Des fouilles pratiquées dans ces tertres à plusieurs reprises et encore tout récemment, n'y ont fait découvrir que des cendres et des débris de carrières.

La principale voie de communication est la route nationale d'Angoulême à Nevers qui parcourt le sud-est de la commune. De cette route se détache un chemin d'intérêt commun qui traverse toute la commune de l'est à l'ouest et qui, après avoir desservi le bourg d'Ambernac, se dirige vers Champagne-Mouton. Un autre chemin d'intérêt commun quitte le précédent au bourg d'Ambernac et unit ce bourg aux communes de Chantrezac et de Loubert. Enfin un troisième chemin, venu de Saint-Laurent-de-Céris, traverse l'ouest de la commune et se dirige vers Alloue. Ce réseau routier est complété par plusieurs chemins vicinaux ordinaires.



Le bourg d'Ambernac (213 hab.), à douze kilomètres sud-ouest de Confolens, est une très ancienne localité, qui avait une grande importance au Moyen-Age. C'était le siège d'un archiprêtré dépendant du diocèse de Poitiers et qui comprenait dix-neuf paroisses.

Ce n'est plus qu'un chef-lieu de commune, agréablement situé au sommet d'une colline qui domine la vallée de la Charente. On y trouve un bureau de poste. Son église est de construction toute récente. Elle possède un clocher dont la flèche élancée domine toute la contrée.

A une faible distance du bourg d'Ambernac se dresse le château des Puynodes, entouré de douves et dont deux tourelles gardent la cour d'honneur. C'est une construction massive, qui doit dater de la fin du seizième siècle. Ancienne possession de la famille Pastouraud, le château des Puynodes appartient aujourd'hui à M. du Doignon.

Dans l'ancienne paroisse de Saint-Martin de Bourianne, supprimée au Moyen-Age et réunie à celle d'Ambernac, se présente à mi-coteau le château de Praisnaud. Comme aux Puynodes, deux tourelles du seizième siècle s'élèvent aux extrémités de la cour d'entrée. Les fossés étaient alimentés par un bel étang qui existe toujours et qui égaie la sauvagerie du paysage. C'était la propriété de la famille Babaud de Praisnaud.


Praisnaud


Ces deux châteaux constituaient des fiefs mouvants de la baronnie de la Villatte et devaient l'hommage au seigneur de Confolens.

Une voie romaine parcourait le plateau sauvage qui sépare les vallées de la Charente et de la Vienne.



Les principaux villages de la commune sont : 

Saint-Martin (80 hab.), ancien chef-lieu de paroisse, sur la route de Manot ; le Breuil (78 hab.), sur la route de Loubert ; l'Allemandie (77 hab.) et Mallandry (44 hab.), sur la route de Saint-Laurent-de Céris ; Montermenoux (77 hab.), dans le nord de la commune ; les Chéronnies (53 hab.), sur la route nationale ; Clermont (49 hab.), dans l'ouest de la commune ; Grange-des-Mottes (46 hab.) ; Bellivière (41 hab.), à l'est du bourg ; Luxérat (40 hab.) ; les Champs (22 hab.) ; Nassaud (22 hab.), etc. etc




JULES MARTIN-BUCHEY
Ancien Professeur d'Histoire
1917




La croix de Charlemagne




Photos : YM
CPA : collection privée
Sources : Géographie historique et communale de la CHARENTE tome 3e - 
arrondissements de CONFOLENS - RUFFEC -



Le pigeonnier, reste du château de Puynode,brûlé le 17 juillet 1944 par les SS Allemands de la division " Das Reich "


La grange du château de Puynode
et l'église Saint-Pierre d'Ambernac




Le pineau de Goulebenéze.



Le pineau de Goulebenéze

Cliquez sur l'image




Marc-Henri Évariste Poitevin dit Goulebenéze né le 2 juillet 1877 à Burie et mort le 30 janvier 1952 à Saintes, était un écrivain, barde, poète et chansonnier charentais.

ALLOUE EN 1917

Publication du 5 avril 2015





Jules Martin-Buchey est né en 1850 à Châteauneuf-sur-Charente, dans le département de la Charente. Professeur d'histoire, il a enseigné au lycée privé Saint-Paul à Angoulême.

Il est l'auteur de la La géographie historique et communale de la Charente, ouvrage de trois volumes qu'il a écrit entre 1914 et 1917 pendant la Première Guerre mondiale. Cet ouvrage couvre l'histoire et la géographie de la totalité des 426 communes de la Charente d'alors, avec une introduction sur l'histoire et la géographie du département. Cette œuvre reste encore aujourd'hui une référence parmi les communes et les historiens du département.

Jules Martin-Buchey est mort en 1918, à l'âge de 68 ans.






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ALLOUE 
1917
et images d'aujourd'hui

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ALLOUE - La MAIRIE


Cette importante commune, la première du canton, s'étend sur toute sa partie orientale ; elle forme plus du quart de la superficie totale. C'est, du reste, une des plus étendues du département, puisqu'elle vient au quatrième rang, immédiatement après les communes de Saint-Maurice, Brigueil et Champniers.

La population n'est pas en rapport avec cette vaste superficie et l'on n'y compte, comme dans la commune de Saint-Coutant, que vingt-huit habitants par kilomètre carré. Il est vrai que toute la partie orientale de la commune est couverte de landes et de bruyères.

Cette commune diffère assez sensiblement du reste du canton et, par son sol et ses affinités, elle se rattacherait plutôt au Limousin.

Les prairies naturelles y tiennent une place importante et l'élevage du bétail, notamment des bœufs de race limousine, y tient le premier rang.


MASSIGNAC

La Charente, encore bien peu considérable, parcourt la commune, du sud au nord-ouest, dans une étroite vallée encaissée entre de hautes collines. Son affluent, le Transon, prend sa source dans la commune, près du village des Repaires, et suit une vallée parallèle à celle de la Charente. Le haut plateau qui sépare les deux cours d'eau est peu fertile et l'on y rencontre, surtout dans le sud, de nombreuses terres incultes.


L'industrie est à peu près nulle et n'est représentée que par quelques moulins peu importants. La commune d'ALLOUE renferme d'importantes mines de plomb argentifère : mais l'exploitation de ces mines, entreprise à différentes reprises, a toujours dû être abandonnée.


Un important tumulus, connu sous le nom de Tombeau du soldat, se voit près du hameau des Repaires.

La petite ligne d'intérêt local d'Angoulême à Confolens possède une station près du bourg d'ALLOUE, qui est également desservi par la route de Confolens à Champagne-Mouton (route départementale n° 7 de Confolens à Melle). Cette route traverse toute la commune du sud-ouest au nord-est. Deux chemins d'intérêt commun unissent le bourg d'ALLOUE à Ambernac et à Epenède. Un autre chemin se détache de la route de Champagne-Mouton et se dirige vers Benest
Ce réseau routier est complété par plusieurs chemins vicinaux ordinaires. 


Le bourg d'ALLOUE (220 hab.), à dix kilomètres nord-est de Champagne-Mouton et treize kilomètres de Confolens, est construit près de la Charente, sur la route de Champagne-Mouton à Confolens.

Il possède un bureau de poste et une étude de notaire. Les foires, qui s'y tiennent le 23 de chaque mois, sont importantes, principalement pour le commerce des porcs gras. Les plus anciens registres paroissiaux conservés à ALLOUE remontent à l'année 1618.

ALLOUE était, au Moyen Age, un prieuré fondé au huitième siècle par les moines bénédictins de Charroux. Le prieur était seigneur temporel avec tous droits de châtellenie.

L'église d'ALLOUE est un petit bijou de l'époque romane ; elle date du treizième siècle et peut être considérée comme l'avant garde de ces admirables édifices romans qui couvrent l'Angoumois.





Elle est d'une seule nef avec abside hémicirculaire et tour carrée.

Le portail, d'un cintre très pur, rompt avec l'austère simplicité des temples des environs d'Angoulême ; c'est une profusion d'ornements, dont l'ensemble est vraiment remarquable.

Dans l'église on peut voir une Vierge à l'enfant, petite peinture du dix-huitième siècle, encadrée dans un beau morceau de cuir de Cordoue.

A trois cents mètres du bourg, dans les prairies de la Charente, se dresse le curieux petit château de l'Age de Volute, de la deuxième moitié du quinzième siècle, qui fut possédé successivement par les familles Green de Saint-Marsault, de Laage et de Verdilhac.





En remontant le cours de la Charente on rencontre encore les châteaux de la Vergne et de Massignac.

La Vergne appartenait, au seizième siècle, à la famille Guiot, famille remarquable dont un membre, le général Guiot du Repaire, fut un des bons généraux de l'époque révolutionnaire.

Le château de Massignac, dont les tours dominent le cours de la Charente, appartenait, au quinzième siècle, à la famille Tizon, qui le porta par mariage à la famille Regnauld. Il devint ensuite la propriéte de la famille Guiot.





La commune d'ALLOUE renferme plus de soixante-dix hameaux parmi lesquels nous citerons : Lasfond (65 hab.) et les Bréchevaux (44 hab.), sur la route de Confolens; les Repaires (39 hab.), près de la source du Transon ; la Châtre (31 hab.) et Villemier (25 hab.), dans le sud de la commune ; Beaumont (30 hab.), où l'on trouve des traces d'ancienne exploitation des mines ; Fontbeau (29 hab.) et Chaunat (16 hab.), dans le nord de la commune; Chez-Thory (27 hab.), sur la route d'Epenède; Chez-Pasquet (26 hab.), au nord du bourg; les Landes (24 hab.), près de la route d'Ambernac ; le Breuil (22 hab.), près de la Charente ; Chez-Malivert (21 hab.); l'Houmède (17 hab.), etc. etc.










Photos : YM
Sources : Géographie historique et communale de la CHARENTE tome 3e - 
arrondissements de CONFOLENS - RUFFEC -













BULLETIN MUNICIPAL N°1 ANNÉE 1989 (Publication 1990) :

http://alloueblogspotcom.blogspot.fr/p/bulletin-municipale-n1-annee-1989.html


AUTREFOIS LA VIE PAYSANNE

Publication du 4 août 2015




Beaucoup d'entre vous ont apprécié la publication du 29 juillet dernier, Autrefois la vie paysanne : Fauchage et javelage.  En complément et en dédicace, tout particulièrement à Christian THIAUDIERE, fidèle lecteur du blog, voici numérisé un article extrait du journal Jardins & Basses-Cours du 20 juillet 1910 :  Pour bien récolter Vos Céréales. 






Jardins & Basses-Cours                                                                       Champs, Prés et Bois 






Pour bien récolter Vos Céréales




 Si le temps ne Permet pas le Bottelage, faites des moyettes de Javelles = La moyette Flamande plus expéditive mais moins bonne que la moyette Picarde.



Vous couperez tou­jours vos Céréales avant complète maturité; mais alors il est nécessaire que vous les pla­ciez, après la coupe, dans des conditions convenables pour achever la maturation du grain et permettre la dessiccation. Si vous avez effectué votre Moisson à la lieuse, aussitôt la coupe, réunissez vos gerbes en tas ou Moyettes, de douze ou treize, comme je vous l'in­diquerai tout à l'heure. Si vos Céréales, coupées à la faucille, la faux, la sape ou la javeleuse, sont disposées en javelles ou en andains sur le sol, deux cas se pré­sentent selon que vous confectionnez des gerbes ou que vous laissez votre récolte en javelles.

Quand, après la coupe, le temps est orageux et me­nace de ne pas vous laisser le temps de pratiquer le bottelage, opérez le plus rapidement possible avant la pluie et faites des Moyettes de javelles. Faites de même lorsque vous ne tenez pas à réunir vos javelles en gerbes, parce que les commodités de votre exploitation ne vous obligent pas à un grand nom­bre de manipulations. Dans ce cas, confectionnez les Moyettes des que les ja­velles sont un peu res­suyées, ce qui demande un temps variable suivant la température. Si, étant sur le sol, les tiges ont été mouillées, ayez soin de re­tourner les javelles plu­sieurs fois pour les des­sécher avant la mise en tas.

Avant d'entrer dans le détail de la confection de ces Moyettes, rappelez-vous que, dans celles-ci, aussi bien avec des javelles 
Il existe deux types de Moyettes de ja­velles : Flamand et Picard.La première est faite au moyen de neuf javelles, la deuxième en contient une cinquantaine environ. Cette der­nière présente donc beaucoup moins de surface.






FIG. 239. — LE LIAGE DES CÉRÉALES, MÉTHODE BELGE. — L'ouvrier n'a pas de ser­vant. En avant, un ouvrier serre lei botte avant de tourner l'une sur l'autre les extrémités du lien. A terre, le crochet qui lui a servi d ramasser les épis. Au dernier plan, un ouvrier lieur, muni de son crochet, dispose lui-même ses tiges sur le lien posé à terre. (Cl. Vie à la Campagne.) 







FIG. 240. - LE LIAGE, MÉTHODE FRANÇAISE.— Les javelles sont disposées sur le lien par une lemme s'aidant d'une faucille. L'ouvrier lieur est gaucher, c'est pourquoi il tient de la main droite l'extrémité du lien placée de son côté. Pour lier, il fait de la main gauche ce qui est indiqué pour la droite et du poignet droit ce qui est indiqué pour le gauche. (Cl. Vie a la campagne.) 




Numéro 58                                                          275                                         20 Juillet 1910





Jardins & Basses-Cours du 20 juillet 1910 : collection Alloueblogspot




LA VIE PAYSANNE AUTREFOIS



ALLOUE - NOTES SUR LE PRIEURE

Publication du 1er septembre 2015




Jean-Robert CHARRAUD (1924-2007), était instituteur à BENEST. Historien local, en 1995 il rédige les notes de ses études, sur l’origine du PRIEURE D’ALLOUE, dont il dédicace un exemplaire à ma belle-mère Georgette TRILLAUD et qui seront publiées dans le n° 53 de Mars 1995 des Amis du Confolentais. Ces notes, de Mr CHARRAUD, sont un complément au texte traduit par Raymond POIRIER et Dominique RAPION, pour le blog :

DONATION DE L'EGLISE D'ALLOUE ET MAUPREVOIR
A L'ABBAYE DE CHARROUX





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NOTES SUR LE PRIEURE D’ALLOUE 

alias
 LOA, LAUDE, ALOUHE, ALOUX.





2ème Partie

TERRIER DU PRIEURE 
DE N.D DE LOA 
EN 1547.

1) Biens situés dans la paroisse d'ALLOUE
Ces revenus étaient fixés en boisseaux de blé, d’avoine et de seigle auxquels on ajoutait une somme d’argent, des gélines, des poulets ou des chapons.

Les quantités à fournir variaient suivant les superficies des terres possédées, cultivées ou non, et la valeur des bâtiments. Une même tenue (tenure) était très souvent possédée par plusieurs titulaires, engagés solidairement au paiement de ces redevances qui formaient un tout. Le montant de celles-ci était calculé d’avance d’où la nécessité de le noter noir sur blanc, avec le nom de la tenue, ce qu’elle comportait et la désignation des titulaires. Ce document se nommait le « terrier ». Celui d’ALLOUE, vu son importance, ne peut être décrit en détail.

Ainsi, une vingtaine de maisons du bourg de « LOUHE » et une vingtaine de villages de la paroisse ressortissaient du prieuré. Nous avons noté les villages de : Clermont, LasfontFondmerle, de Mas MayouxNeigevacheLe Redont , BeaumontLomèdeVareille alias Vedihade, Les GiletsBahuets alias La VérigneLes Gellades , Le ChevrierLe Grand et le Petit MolanGoursat alias Le PhaneauChaulnat alias ChabrenegadeChez Grillaud alias FontigonneauFont Merlat alis VeyrinesLe Rozan. Le lieu-dit Boscabadion est divisé en trois tenues, les dépendances de Neigevache en neuf, et Beaumont en trois, du Puits de la Croix en quatre tenues.

En tout, 69 articles étaient consacrés à la paroisse.

Lors de l’enquête de 1567 (copie de Dom Fonteneau), les déposants affirmèrent que l’abbaye de Charroux (dont les abbés étaient seigneurs et barons) exerçaient en première instance le droit de justice sur les villages des Repaires, de Villenie (Villemier), de la Chastre, de la Grange du Prat (sans doute la grange), des Essarts, de La Lande, de Ricardie, de Beauregard, de la Boissière, de Massignac, de La Borde et du Breuil.

2) Biens relevant du prieuré d’ALLOUE situés dans la paroisse de St-Maurice des Lions.

Le prieuré percevait des revenus sur des villages, mas, vignes, situés dans la paroisse de St-Maurice. Nous avons relevé quatorze reconnaissances dont une à La Brousse, une au Mas de Veyrat alias Cheux Michaud, deux portent le nom de Mas de Bussière, une de Bussiéraix.



3) Biens ressortissant du prieuré d’ALLOUE situés dans la paroisse de St-Martin de Bouriane.

Treize articles étaient consacrés à cette ancienne paroisse. L’un concerne La Faye-La Lue, l’autre Les Chéronnies. A St-Martin, le prieur d’ALLOUE avait droit à deux hébergements, le premier celui des Boutauds, le second appelé hébergement de Hougonin-Gerbaud. Cette coutume courante se pratiquait entre suzerain et vassal ; le prieur d’ALLOUE, seigneur des lieux, était logé ; nourri, chauffé au cours de ses déplacements dans ces hébergements, ainsi que les personnes qui l’accompagnaient. Les terres qui entouraient l’hébergement Hougonin-Gerbaud devaient être étendues puisqu’elles constituaient 18 tenuesDeux moulins, établis sur le ruisseau du Braillou, l’un nommé Turlet, l’autre moulin du Pasquet, sont à ajouter. L’appellation d’une tenue : Le reclos du Libraire, est inattendue à cet endroit.

4) Dépendance dans la paroisse d’Ansac. 

Il s’agit d’une tenue, située près de Montvaillier, et le bois de l’Age appelé « le Mas d’Ansat ». Elle touchait au domaine de La Villate.

5) Dépendances situés à Vidays, près de Rochechouart. 

Les terres et biens de Videix étaient au nombre d’une vingtaine. Elles sont décrites entre les pages 103 et 120 du terrier.

6) Tenues situées dans la paroisse de St-Barthélémy de « Confolent ». 

Elles étaient au nombre de deux, à l’Ouest de la paroisse.

7) Dépendances situées dans la paroisse d’Yesse. 

Trois tenues sont nommées : les villages de la Chaulme, de Cheux Masset et celui de Cheux Dousset.



8) Dépendances d’Espénède

Sont cités : le village de Souhent et cinq autres tenues. Parmi celles-ci un moulin, dit Moulin de Loiseau, était en activité sur le Transon.

9) A Pleuville la cure, le pré de la Vigne et Veyne dépendaient du prieuré. 

En 1222, les enfants de Pierre Forbandit, pour réparer les préjudices causés par leur père à l'abbaye de Charroux firent don à celle-ci de quelques héritages situés dans les paroisses d'ALLOUE, d'Yesse et dEspénède.

Par lettres testimoniales de 1226Philippeévêque de Poitiers, confirma cet acte des enfants Forbandit, prénommés Pierre et Aimery.

*1237- Une bulle du pape Alexandre IV fixe à 50 livres le montant annuel que le prieuré doit verser à l'abbaye.

* Un pouillé, daté de juin 1471, fixait à 50 livres la part annuellement due au père abbé (domino abbati), plus le mésage d'un mois (Conventui Karrofen) à l'abbaye, c'est-à-dire aux moines le desservant. A cette époque, le prieuré était occupé par quatre moines et un prieur.

*1564 Le prieur Louis Chasteignier aliène des rentes provenant de biens situés dans la paroisse de Videix, près de Rochechouart


Jean-Robert CHARRAUD
Mars 1995


                                                                                               à suivre ...








Photo : YM (1) - Dominique RAPION (2&3)
Remerciements à Dominique RAPION 





NOTES SUR LE PRIEURE D’ALLOUE 

1ère Partie :



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