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Je tiens à remercier ici ceux des habitants d'ALLOUE et de CHARENTE qui ont accepté de m'aider dans mes recherches. YM

5 février 2020

Alloue - Riomort



Photo : YM

Alloue - Les lavandières - Marché des producteurs ( Août 2006 )



Photo : YM


Alloue - Sur le chemin de Lavergne



Photos : YM

ALLOUE - NOTES SUR LE PRIEURE

Publication du 11 septembre 2015





Jean-Robert CHARRAUD (1924-2007), était instituteur à BENEST. Historien local, en 1995 il rédige les notes de ses études, sur l’origine du PRIEURE D’ALLOUE, dont il dédicace un exemplaire à ma belle-mère Georgette TRILLAUD et qui seront publiées dans le n° 53 de Mars 1995 des Amis du Confolentais. Ces notes, de Mr CHARRAUD, sont un complément au texte traduit par Raymond POIRIER et Dominique RAPION, pour le blog :

DONATION DE L'EGLISE D'ALLOUE ET MAUPREVOIR


-------------



NOTES SUR LE PRIEURE D’ALLOUE 

alias
 LOA, LAUDE, ALOUHE, ALOUX.


3ème Partie


AFFAIRE BARBARIN

1615 Dominique Séguyerévêque de Meaux, Conseiller en conseil d'État et privé du Roy, premier aumônier de Sa Majesté, prieur du prieuré d'Alloue, entre en procès contre Barbarie, escuyer, sieur des Vestizons (Vieux-Tisons) et demeurant au lieu noble de La Vozelle, châtellenie en la Paroisse de Brillac. L'évêque de Meaux lui réclame des revenus provenant de mazures, terres et bois situés prés des VestizonsEn 1638, l'écuyer Barbarin est condamné par le Palais de Paris à verser au Prieuré d'Alloue 8 boisseaux de froment, 12 boisseaux de seigle et 30 sols. 

1645. Jacques Maron mène une enquête tendant à justifier que le sieur Barbarin jouissait par héritage de terres appelées le Mas d'Alloue et au sujet desquelles le prieur d'Alloue percevait autrefois les redevances citées ci-dessus Jacques Maron qui menait l'enquête était écuyer, Conseiller du Roy et lieutenant de la Sénéchaussée du siège royal de Civray. Il fit appel à Jacques Pauver, marchand à Confolens ; Nicollas Crozet, laboureur à boeufs demeurant au village du Peignoux (Pignoux) ; François Croizard, laboureur demeurant à Chez Masset (Yesse) ; Nicollas et Jean de Lacroix des Vestizons et Jean Maultret au village du Breuil. Un arrêt d’avril 1650 mit fin au litige en condamnant Barbarin, avec amende et dépens. 

1624. Le 11 juin, un arpentage est effectué près de l'Aage pour déterminer l'étendue de deux pièces de bois, propriétés du prieuré. Huit baliveaux furent vendus. 

13 juin 1635. Jacques Séguier (prieur commendataire) fait adjuger par le Grand Maître des Eaux et Forêts des bois appartenant au prieuré et qui sont estimés 4000 livres


19 mars 1636. Les arbres en question sont vendus et des terres mises en culture.


1650. Le prieuré vend pour 2 240 livres de bois. Cette somme sera employée à la réparation des bâtiments. 



ARRENTEMENT

1637. Le prieur Dominique Séguier, évêque d'Auxerre, arrente à A. ThorIn, procureur fiscal demeurant à Civray, la Grande et la Petite Forêt et Le Gazon, moyennant 20 boisseaux de seigle et 20 boisseaux d'avoine




AFFAIRE GUYOT


3 juin 1639. Jean Sussoy (ou Saussay), prêtre, docteur régent de la Faculté de Paris au collège royal de Navarre, seigneur, prieur commendataire du prieuré "Notre-Dame d'Alloue" réclame des arrérages dus par Marc Guyot. Ce dernier possède un moulin, Le Ribourgeon, sis sur la Charente prés du chemin allant d'Alloue au village de La Lande. Marc Guyot, chevalier, seigneur de St-Marc, sera condamné. Il devra 8 boisseaux de blé-froment, 8 boisseaux de seigle et 2 chapons.


1641. Rétrocession par Mathieu de La Roche au prieur commendataire seigneur d'Alloue, Dominique Seguier, de 24 boisseaux de froment, 19 boisseaux de seigle, faisant partie des redevances à prendre sur le village de Clermont. Les auteurs de Mathieu de La Roche s'en étaient rendus adjudicataires en 1564.

1/IV/1762. Une bulle du pape Clément XIII décrète la suppression de l'abbaye de Charroux et de plusieurs de ses prieurés. Leurs biens et revenus, dont ceux d'Alloue, passèrent au chapitre noble de Brioude après la suppression des abbayes (lettre du 25/III/1770, dite "des exempts", c'est-à-dire qui n'étaient pas soumises à la juridiction de l'évêque diocésain mais relevant d'un autre supérieur ecclésiastique). Cependant, en 1776, l'évêque de Poitiers, par Brevet royal, fit passer le prieuré d'Alloue à sa cathédrale.


En 1779, grâce à un accord, Alloue revint au chapitre de Brioude mais son titulaire, le prieur J. Baptiste Mignot, ayant eu recours au pape, s'était donné comme successeur Louis-Marc Randon de Malboissière qui resta en place jusqu'en 1791. J. B. Mignot, docteur en théologie, vicaire général de Dol et Nevers, fut aussi prieur de Vieux-Ruffec de 1765 à 1781. Avant de quitter sa charge, il se réserva une pension de 1500 livres à prélever sur les revenus du prieuré.



REVENUS DU PRIEURE D'ALLOUE (4)



Suivant les relevés effectués sur un Pouillé par Dom Fonteneau (date non indiquée), les revenus de ce prieuré s'élevèrent à une époque à 3 800 livres (5), charges non déduites. En 1790, lorsqu'il fut question de vendre les biens de l'Eglise comme biens nationaux, les mêmes revenus s'élevaient à 6 000 livres. Le prieuré et ses dépendances avaient été affermés pour ce montant de 6 000 livres à Madame Veuve Barbier. Il fallait déterminer "le traitement" auquel pouvait prétendre le sieur Randon, cy-devant de Malboissière. Un état des charges, frais et redevances diverses auxquels la locataire devait se soumettre suivant le bail qu'elle avait souscrit, fut donc établi à cette date.

Elle devait verser pour l'année 1790 :

  • A chacun des deux archidiacres 500 livres cy 1 000 L
  • Au sieur Mignot, ancien prieur cy 1500 L
  • Au curé, la portion congrue cy 600 L
  • Au vicaire dudit lieu cy 500 L
  • Aux pauvres de ladite paroisse 60 boisseaux de seigle.
  • Au régent (6) de ladite paroisse : 50 boisseaux de seigle et deux barriques de vin
  • A la Fabrique de la paroisse cy 60 L 
  • Aux pauvres de Saint-Martin cy 40 L 
  • Décimes à Poitiers cy 524 L
Total 4 224 L. 

  • Les revenus nets de la locataire étaient donc de : 

6 000 L - 4 224 L. = 1 776 L.


Un compte provisoire (novales) (7)pour l'année 1790 fut établi en vue de fixer le montant de la portion congrue à reverser au sieur Limousin, curé de la paroisse. Suivant cet état prévisionnel, le prieuré devait lui fournir :

10 boisseaux de froment (mesure de Confolens).

32 boisseaux de méture.

30 boisseaux de seigle.

12 boisseaux d'avoine.

01 boisseau de baillarge.

Une barrique et demie de vin blanc et deux charretées de paille.

Le tout fut estimé 910 L 10 sols. Le Directoire du district fut pratiquement d'accord en fixant cette portion congrue à 890 livres.






VENTES DES BIENS NATIONAUX 
D'ALLOUE (8)


Le prieuré et ses dépendances (28/11/1791).

1°. La prairie de La Ribière (30 boisselées) fut adjugée à Maurice Thorin pour 3 100 L.

2°. Le moulin sis au-dessous du bourg. la maison du meunier et un pré en dépendant furent adjugés à François et Jacques Marchadier pour 7 625 livres.

3°. 4° et 5° lots suivants : un petit pré situé à Masmailloux, un autre de deux boisselées dit 'Pré de La Seppe" ( 1 225 livres) et une terre au Maspinard.

6° lot. La maison, la cour et le jardin situés dans le bourg étaient à cette date occupés par les employés des traites. Ils furent adjugés à François Beauchêne-Laronde pour 6 100 livres. Cet adjudicataire pourrait être François Gracieux dit "Pimbert", fils de Jean-Louis Gracieux, seigneur de Beauchêne. Son frère, Henri-César Gracieux, fut aussi appelé seigneur de La Ronde. Beauchêne-Laronde proposa de payer en entier le prix de son adjudication "dans le courant du mois d'aouste" suivant, avec en plus les intérêts du temps écoulé si on le dispensait de payer "l'acompte déterminé par l'Assemblée Nationale". Le Directoire du district se réunit et lui accorda le délai demandé, considérant que c'était dans l'intérêt de la Nation et qu'il ne courait aucun "risque avec un citoyen notoirement solvable". 





Jean-Robert CHARRAUD
Mars 1995









4 - Archives dépanementales de la Charente. L 1432/1435.

5 - Cette évaluation fait certainement référence à tin fermage. Aucun autre prieuré de Charroux n'atteignait cette somme.

6 - Régent. Comme Alloue avait son vicaire et son curé il 
est possible que ce terme désignait un maître d'école. 

7 - Novales. Dîmes que les curés levaient sur les [loyales ou terres qui avaient été mises en culture. 


8 - Archives départementales de la Charente. Q 111/22.



Photos : YM (1 & 3) - Dominique RAPION (2)
Remerciements à Dominique RAPION




ALLOUE - LE PRIEURE :








ALLOUE - SOUVENIRS D'ENFANCE

Publication du 17 septembre 2015

Raymond POIRIER



Raymond POIRIER, est né à ALLOUE, le 17 février 1927 dans la maison familiale de la VIEILLE RUE. Il y passe son enfance avec ses parents, Georges POIRIER et Anna (née MARCHADIER) ainsi que son frère Jean et sa sœur Marie-Claire.


Raymond POIRIER nous conte ici, la suite de ses souvenirs d’enfance et d’adolescence à "ALLOUE", là, où il a toujours plaisir à se ressourcer chaque année, au cours de séjours occasionnels et de visites à sa famille et ses amis ; délaissant quelques temps l'Ile de Beauté (où il vit aujourd’hui), pour son village natal.










RAYMOND POIRIER : LE BOURG D'ALLOUE

Mes souvenirs d'enfance et jeunesse

2ème partie :

La Place et les Halles

Au centre d’ALLOUE, il y avait (et il y a toujours) la PLACE, quadrilatère, permettant la rencontre quasi-quotidienne au moins des riverains. 

Sur cet espace ouvert donnaient une épicerie-bazar (TERRASSON), une autre étant à quelques mètres d’un des coins du carré (BENETEAU), trois bistrots (PATRIER, GUYOT puis MORINIERE puis CHAUVEAU, BELLY puis BROUSSE puis CHARLES) et l’atelier de charron (Gabriel PAIN). 





A la belle saison nous aimions nous y retrouver, courir, nous chamailler, faire du vélo ou regarder nos aînés jouer avec un ballon ou une grosse balle. Avant la guerre la notion de football nous était presque étrangère, plutôt journalistique (nous étions encore trop "paysans"). 
Les adultes eux-mêmes ne connaissaient à peu près rien – ou si peu – à ce sport (bon à se "casser quelque bras ou quelque jambe ". On savait qu’il existait, sans doute dans les villes et si on le citait on prononçait "foteballe". 

C’est seulement pendant la guerre que nous avons fait connaissance avec ce jeu d’équipe, instruits et encadrés par quelques "Chasseurs" du 30è B.C.P.

Donc, quand les grands ados disposaient d’un ballon quelconque (en caoutchouc bien sûr) leur talent consistait à nous éblouir en administrant à cette sphère bondissante de grands coups de pied l’expédiant le plus haut possible, "en chandelle".

Sur la PLACE, la saison venue, il y avait quelques journées où tout le monde pouvait venir cueillir du tilleul en prévision des infusions pour l’hiver.

A cette époque se dressait le long d’un côté de la place un volumineux bâtiment qu’on appelait "les HALLES". Il constituait, entre autres, un abri pour les étalages de quelques commerçants les jours de foire le 23 de chaque mois.

Sa puissante charpente de massives poutres de bois n’était pas sans intérêt, mais peut-être devenue dangereuse avec les ans et coûteuse à restaurer. Toujours est-il que le bâtiment fut abattu.

L’essentiel des stands de la FOIRE mensuelle se tenait sur place mais s’étirait surtout jusque vers l’église en ce qui concernait lapins et volailles. Ces participants – non volontaires – gisaient alignés au bord du trottoir prudemment ligotés, aux pieds des femmes qui s’efforçaient d’écouler cette palpitante marchandise. Les cochons, eux arrivaient à bord de véhicules dits "gorounières". Leurs acheteurs potentiels, les "marchands de cochons" les lorgnaient d’un œil semi-méprisant, ce qui les autorisait moralement à n’en offrir qu’un prix plus que modeste.



Il en allait de même sur le CHAMP-DE-FOIRE tombé par la suite en désuétude. Là aussi les candidats acheteurs palpaient les croupes des vaches et veaux avec une moue apitoyée qui en disait long sur la piètre opinion qu’ils feignaient d’avoir sur ces infortunés mammifères. Ils émettaient même cette opinion d’une voix faussement déçue, ce qui engendrait une âpre discussion avec le vendeur. Mais enfin on arrivait souvent à un compromis où les deux parties affirmaient avoir fait sur le prix des sacrifices à peine croyables. On scellait le marché par une vigoureuse frappe de main à main devant les badauds-témoins l’air mi-figue mi-raisin.





En ces jours de foire tous les bistrots faisaient le plein pour les repas de midi et les boissons bienfaisantes et à l’occasion enivrantes.


Raymond POIRIER

Août 2015



                                                                                 à suivre ...



Raymond POIRIER vers 1943



Kermesse de 1963 -
Danse Hongroise, sur la Place d'ALLOUE

On reconnaît (de gauche à droite) :

Chantal SENNAVOINE - Michèle SENNAVOINE - Michèle MARTIN - Danièle BENETEAU - Annette TRILLAUD - Liliane CHARLES.







Photo de Raymond POIRIER : collection Raymond POIRIER
CPA : collection privée
Photo de la Kermesse de 1963 : collection Annette MORINAIS
Remerciements à Annette MORINAISDominique RAPION 







Raymond POIRIER : souvenirs de mon enfance :



Raymond POIRIER : ma "VIEILLE RUE" :





ALLOUE - PARLONS FOOT :





ALLOUE - ARC-EN-CIEL AU DESSUS DU BOURG



ALLOUE LE BOURG



Après la pluie, l'arc-en-ciel




Photo : François BIRARDA
Remerciements à François BIRARDA







LIRE OU RELIRE :

METEOROLOGIE POPULAIRE CHARENTAISE :







LA VIGNE ET LES VENDANGES :




ALLOUE - JEU DE PISTE



JEU DE PISTE

à la découverte d'ALLOUE

7ème étape





Où sont tous ces personnages ?

Cliquez sur l'image 


Réponses dans le prochain épisode.


RÉPONSES DE L'ÉTAPE N° 6 :



1 - AU MANOIR DE LA VERGNE (LA MAISON DU COMEDIEN)
2 - AU FOUR A PAIN DE LASFONT
3 - PLACE DES RETRAITES A BEAUMONT
4 - DEVANT LA CABINE TELEPHONIQUE ET LES TOILETTES PUBLIQUES DE LA RUE EMILE BELLY
5 - AU LAVOIR DE MASMAYOUX
6 - FACE A LA FERME DE MASSIGNAC
7 - A L'ECLUSE DE CHEZ PAIN

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