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Je tiens à remercier ici ceux des habitants d'ALLOUE et de CHARENTE qui ont accepté de m'aider dans mes recherches. YM

11 septembre 2019

ALLOUE - LE TOUR DE FRANCE A ALLOUE EN 2015 ! POURQUOI PAS ?

Publication du 9 avril 2014








Il y a 44 ans cette année, le peloton du TOUR de FRANCE, traversait ALLOUE. Cele fera donc, cette année, 44 ans que le peloton du TOUR de FRANCE, n'a pas traversé ALLOUE, notre commune ne faisant pas partie du circuit 2014. Pourquoi ne pas espérer, qu'en 2015 pour le 45ème anniversaire, du passage du ""TOUR" à ALLOUE, notre commune soit gratifiée d'une nouvelle visite ? . A bon entendeur salut, Messieurs les Organisateurs du "TOUR", sachez que nous vous attendons de pied ferme, et que nous sommes fin prêt, pour accueillir cette prestigieuse manifestation sportive, la 3ème la plus regardée au monde. Notre petite commune de CHARENTE, sachez-le, Messieurs les organisateurs du "TOUR", compte dans ses rangs des Stars de la bicyclette. Si, tôt le matin, le soir après la journée de travail, ou le week-end, vous vous promenez sur les chemins de notre magnifique campagne CHARENTAISE, vous aurez certainement beaucoup de chance, de vous faire dépasser, ou de croiser, Claude ou Evelyne, ou ... Claude et Evelyne AVRIL, nos Stars locales du vélocipède. Chaque instant de loisir pour Claude et Evelyne AVRIL est un moment consacré à leur passion, leur raison d'être ... enfourcher le vélo. Alors, me direz-vous, Messieurs les organisateurs du "TOUR", mais que peuvent bien faire Claude et Evelyne AVRIL quand ils ne sont pas sur leurs deux roues ?

Eh bien ! Claude, répare, règle, nettoie, dépanne, prépare, vend, neufs et d'occasions et loue des vélos ! Depuis deux ans cette année, Claude a lié sa passion à son activité professionnelle et nous offre ses services à "l'ATELIER DU CYCLO" qu'il a créé à ALLOUE, et qui de plus, est un atelier mobile. Sa spécialité : Tout ce qui concerne le vélo, de la machine de "compète" : le Vélo de Course , au VTT et VTC, et même des vélos électriques ! et cela pour les petits et pour les grands.


 Et Evelyne, me direz-vous ?. Et bien Evelyne, quand elle n'est pas sur sa bicyclette, s'adonne à sa deuxième passion, le jardinage et tout particulièrement les roses. Si vous vous rendez à l'ATELIER DU CYCLO, n'hésitez pas à jeter un coup d'oeil indiscret sur ce magnifique jardin, avec un savant dosage de roses anciennes, de rosiers buissons, grimpants, miniatures ... et de plantes vivaces. Messieurs les organisateurs du "TOUR" voici un argument supplémentaire, sachez que chacun des maillots, jaune, vert, à pois et blanc ainsi que le vainqueur de l'étape repartira avec son bouquet de roses magnifiques du jardin d'Evelyne.



JOYEUX ANNIVERSAIRE A L'ATELIER DU CYCLO



Photos : YM


ALLOUE - Galerie de portraits :



ALLOUE - ANAÏS UNE STAR LOCALE

Publication du 4 décembre 2014









"ANAÏS" ...

UNE STAR LOCALE

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Anaïs MARET, est certainement, l'une des toutes premières personnes que j'ai rencontré dans le café-restaurant de mes beaux-parents. Anaïs Louise JOUAN, fille de Mathurin JOUAN et de Marie Hortense RAGAIN, était née le 6 août 1886 à BOURGUEIL en Indre-et-Loire, terre natale de Jean CARMET, au cœur du vignoble de Touraine et dont les vins rouges sont réputés.

ANAÏS, était la voisine d'en face de l'autre côté de la grande rue. Elle traversait je ne sais combien de fois par jour, pour venir entretenir ma belle-mère, de tout et n'importe quoi. C'est certainement pour cela, que sa curiosité l'avait poussée à traverser dès mon arrivée et que j'ai fait immédiatement sa connaissance. 


A PARIS, où elle avait vécu avec son mari, Henri MARET, coiffeur-tailleur, originaire d’ALLOUE, frère de Eugène son ainé, lui aussi coiffeur-tailleur dans la "Grande Rue", à l’endroit de l’ancienne salle de bal "TRILLAUD" et de Eugénie, mère de Robert MORISSET, menuisier à ALLOUE ; elle était vendeuse de journaux à la criée à la station de métro ABBESSES, métier, que je pensais disparu, mais que la crise aidant, est à nouveau exercé. Un petit bout de bonne femme, haut comme trois pommes et sèche comme un coup de trique, comme on dit chez moi ! 

Arrivée à ALLOUE par le "Tortillard", il paraît, que ce jour, il y avait beaucoup de monde à la gare, pour voir cette curiosité parisienne que Henri MARET, ce vieux garçon du bourg, avait bien pu dénicher ? C'était le boute-en-train du village, elle ne loupait jamais l'occasion de se déguiser : en nourrisson, ou avec sa perruque, qu'elle avait confectionné avec du crin de cheval. A toutes les fêtes : mariages, baptêmes, communions ... ANAÏS, venait faire son numéro. Elle était souvent invitée par les gens du village à leurs réceptions ; mais quand cela n'était pas le cas, alors ... ANAÏS, traversait ... traversait ... traversait sans arrêt la rue pour interroger ma belle-mère <<et si je me déguise quand même ?, crois-tu qu'il seront contents ?, et puis non ! il ne m'ont pas demandé, je reste chez moi !>> ; et cinq minutes plus tard : << si je mettais la perruque en crin de cheval ? ... et patati et patata, GEORGETTE, ma belle-mère, la sécurisait toujours << mais oui ANAÏS, fait comme tu veux ... ils seront contents ... ils n'y ont pas pensé >> et ANAÏS, quoi qu'il advienne, finissait toujours le soir de la fête par venir faire son show dans la salle du restaurant, pour le plus grand plaisir de tous. 


Elle vivait dans sa salle à manger, aménagée comme une sorte de studio de la maison qu'elle avait cédé en viager à Céline et Eugène MARTIN, qui occupaient le reste des pièces. ANAÏS aurait, très bien pu jouer le rôle de Michel SERRAULT dans le film "Le viager". Increvable à toutes épreuves, ayant subit cinq opérations chirurgicales au cours de sa vie, pourtant souvent plaintive, elle avait une santé de fer. Souvent, elle traversait : << GEORGETTE ! j' ai mal à mon échine. >> << GEORGETTE ! j'ai les "boyaux" de travers >>, ces jours là, les jours de "boyaux", elle ne quittait pas son lit, et c'est GEORGETTE qui traversait prendre des nouvelles. Le lendemain les vas-et-vient incessants
recommençaient, et la machine était à nouveau sur pied. Lorsque que j'ai connu ANAÏS, son mari, Henri MARET, était déjà décédé. ANAÏS, avait à cette époque, son copain, André FERRERO, meunier, forgeron et maréchal ferrant, qui vivait dans la maison du moulin de "LA ROCHE". André FERRERO, était un immigré italien, qui s'était installé à l'époque où il travaillait aux mines d'ALLOUE. Durant une période, il était pensionnaire le midi au restaurant, de mes beaux-parents, c'est à ce moment que des liens s'étaient créés entre eux. ANDRE, était un homme charmant, d'une gentillesse exemplaire, il était très estimé à ALLOUE. C'est très certainement cette gentillesse qui a permis à ANAÏS de lui mettre le grappin dessus.

De très mauvais caractère, ANAÏS, lui faisait souvent supporter ses crises de mauvaise humeur, et même, comble à son âge avancé, sa jalousie. Je me souviens, que GEORGETTE, nous avait raconté qu'un jour de frairie à ALLOUE, ANDRE était monté dans une auto-scooter avec une autre femme âgée du village, Madame HUGUET, résidente au "PAVILLON", ANAÏS, avait fait à ANDRE une scène violente de jalousie. ANDRE, confiait à GEORGETTE, avec son parlé d'immigré italien << cha voulait crever les yeux avec une fourchette >>. Pendant plusieurs jours, souvent, elle faisait la tête à ANDRE, et refusait de le voir. Quand la moutarde lui montait au nez, pendant ses périodes de crises, elle partait à pied au moulin de "LA ROCHE", avec les cadeaux offerts par ANDRE, qu'elle lui jetait au visage. Quelques fois, elle traversait avec un cadeau d'ANDRE à la main << GEORGETTE ! prend ça, je ne veux plus rien de lui ! >>. GEORGETTE, connaissait ce manège par cœur et savait que le lendemain, comme pour les "boyaux" tout reviendrait à la normale, elle récupérerait les offrandes d'ANDRE et les âneries d'ANAÏS repartiraient de plus belle.


Il en était de même, pour cette vieille coutume, que j'ai découverte à ALLOUE et qui consistait à établir la liste des porteurs de son cercueil, pour l'accompagnement à sa dernière demeure : le cimetière ! Étaient sélectionnés ainsi, des proches ou amis, pour lesquels, était à l'avance prévu un repas offert par le futur défunt. ANAÏS, depuis longtemps, avait prévu sa liste, mais la changeait souvent en fonction de ses humeurs. Le repas des porteurs étant prévu chez mes beaux parents, GEORGETTE, en possédait la liste. Maintes et maintes fois, la liste, était réclamée par ANAÏS, qui rayait, celui-ci, rajoutait celui-là, remettait le premier, et ainsi de suite. Un jour, son mari encore vivant, les époux MARET, avaient décidés de faire installer leur sépulture sur leur concession au cimetière d’ALLOUE ; quelques jours après avoir passé commande et après une violente dispute avec son mari, ANAÏS demanda au marbrier de faire inscrire sur le caveau son nom de jeune fille : « Anaïs JOUAN », ce qui fut fait et qui explique que sur sa tombe son nom de jeune fille figure au côté de celui de Henri MARET son époux. L’histoire ne dit pas si ANAÏS avait, comme de coutume, changé d’avis et recontacter trop tard le marbrier pour faire mentionner son nom d’épouse « MARET ».

Il existe de nombreuses anecdotes sur ANAÏS, l’une assez saillante m’a été racontée par Denise BENETEAU : << au milieu des années 60 à ALLOUE, étaient installés, sur la place, d’immenses bûchers pour les feux de joie de la SAINT-JEAN, un soir , ANAÏS âgée de plus de 75 ans , le bûcher en grande partie consumé, s’amusa, pour faire rire la galerie, à sauter à plusieurs reprises au dessus des tas de braises >>, au risque de devenir la "pucelle d’ALLOUE".



ANAÏS à la fin de sa vie est allée s’installer à l’hospice de l’Hôpital de CONFOLENS, pour la plus grande joie des pensionnaires retraités qu’elle n’avait de cesse de distraire avec ses pitreries, sa casquette et sa perruque en crin de cheval.

ANAÏS est décédée dans la soirée du 10 septembre 1981 à l’Hôpital, rue de LABAJOUDERIE à CONFOLENS, elle était âgée de 95 ans. Laissant seul son vieux copain André FERRERO son benjamin de 88 ans …



                                                                                                                     A suivre …





Sépulture d'Anaïs et Henri MARET
 au cimetière d'ALLOUE



Photos :
ANAÏS, Georgette TRILLAUD : YM
ANAÏS et Henri MARET, ANAÏS et Jacqueline POUVREAU : collection Annette MORINAIS
André FERRERO, ANAÏS et ANDRE : collection Brigitte DUPUY
Remerciements à Brigitte DUPUY et Annette MORINAIS


ALLOUE - Galerie de portraits :

http://alloueblogspotcom.blogspot.fr/search/label/Alloue%20-%20Galerie%20de%20portraits

FETE DE LA VIGNE ET DES VENDANGES (1)

Publication du 17 octobre 2015






LA FÊTE DE LA VIGNE 


ET DES VENDANGES




En ce mois d’Octobre, en FRANCE, dans un grand nombre de nos villages, on fête la vigne et les vendanges Tradition populaire que nous devons aux ROMAINS qui seraient à l’origine de la culture de la vigne en FRANCE, transmise à nos ancêtres les GAULOIS entre le I° et le III°siècle.

Les ROMAINS autorisent les GAULLOIS à cultiver la vigne et à faire du vin ; ils transmettent à nos ancêtresbons vignerons et sérieux buveurs de vin,  l’art de la greffe et de la taille ; les GAULLOIS inventeront la barrique.




En 1863, la culture florissante de la vigne (dans le CONFOLENTAIS un vingtième des terres cultivables) va être arrêtée nette par la migration d’un petit insecte venu d’AMERIQUE, le PHYLLOXERA.

En 1867, le vignoble français produit dans chaque région de FRANCE un vin (piquette locale) généralement réservé à une consommation familiale (comme encore aujourd’hui notre petit vin gris, produit de nos vignes locales) et une part plus modeste à la commercialisation.

Afin d’accroître la rapidité de développement des vignobles, par la plantation de plants importés  "américains", seront introduits avec ces fameux plantsces insectes microscopiques qui attaquent les racines de la vigne, absorbent la sève et détruisent les ceps en trois ans.

On pouvait penser que la vigne en FRANCE serait en totalité atteinte de ce fléau, qui provoqua une crise financière grave et un effondrement de la production.

La crise du vignoble français et européen, infestés par le PHYLLOXERA durera 30 ans, le temps nécessaire pour trouver d’autres "plans américains" avec une écorce suffisamment épaisse pour résister aux attaques du PHYLLOXERA. Ces "plants américains" produisant des raisins de qualité médiocre, la multiplication de la vigne, par bouturage de vigne américaine avec des greffes de rameaux de vigne française permettra  la production de raisins d’excellente qualité et des vins admirables selon la nature des cépages utilisés et des terrains cultivés.

Le vin est consommé au quotidien principalement par les hommes adultes et dans les fêtes familiales, locales ; les jours de foire et le dimanche dans les cafés du village.

En 1947 on estimait en FRANCE à deux millions d’hectares les parcelles de vigne cultivées, réparties sur 60 départements. Très peu d’endroits de la terre de FRANCE ne cultivent pas de vignes.

Depuis, à l'exception des régions viticoles, où, la production de vin du terroir et de grands crus est en quasi-totalité réservée à la commercialisation , la production et la consommation de vigne de vin dit "de table", ainsi que les vignes produisant exclusivement pour une consommation familiale, sont en régression

Les raisons en sont principalement : le changement de mode de vie et des habitudes de consommations et l'exode rural ; appuyées depuis 1976 des directives de l'OCM ( Organisation  Commune des Marchés agricoles), "politique d'arrachage" qui préconise pour le maintien sur le marché communautaire d'un équilibre entre l'offre et la demande l'interdiction de plantations nouvelles et sur une base volontaire, l'incitation à l'abandon et à l'arrachage définitif de surfaces plantées en vigne, ouverte quasiment sur la totalité des surfaces de vignes.
Cependant avec ses 35 000 domaines et 500 000 emploisla vigne et le vin sont devenus au fil des temps un "booster" économique pour la FRANCE et ses régions, un art de vivre à la françaisepays de la gastronomie.


Repas de fin de moisson

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Je ne connais de sérieux ici-bas que la culture de la vigne
VOLTAIRE
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LA VIGNE





Plantation. — On commence par labourer profondément le terrain avant l'hiver, et l'on enfouit en même temps 3o ou 4o tonnes de fumier de ferme à l'hectare. Au printemps suivant, on détruit les mauvaises herbes et l'on ameublit le champ au moyen de l'extirpateur.

Les boutures ratinées sont plantées en lignes, le long d'un cor­deau portant un noeud à chaque mètre, soit à la houe, soit à l'aide d'un, piquet.

Pour que les travaux de culture puissent s'exécuter à la charrue, l'écarte­ment des lignes doit être au moins de 1 m. 20. On compte, suivant les régions, de 5.000 à 1o.000 plants à l'hectare.


Les Sciences Appliquées - Certificat d'Etudes Primaires - Ecoles rurales de garçons 1948



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« Tonnerre d'Août 
« Grosses grappes et bon moût. »

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DES RAISINS POUR TOUS LES GOÛTS



On distingue la vigne pour le raisin de table et la vigne à vin. Elle exige un fort ensoleillement, un climat doux et un sol bien drainé. Le climat qui convient le mieux à la vigne est celui de type continental tempéré. En hiver, la vigne est très rustique e t résiste à des froids de l'ordre de -18 à -20 mais dès que la végétation reprend, la plante est très sensible aux gelées.  A -2 C les bourgeons sont détruits. Pour cette raison, on plante la vigne dans les endroits les plus favorisés : exposée au sud le long d'une pergola, d'un treillage ou d'un mur bien ensoleillé, où elle bénéficiera de la chaleur emmagasinée par la pierre. Par contre la vigne s'accommode de terres de afférentes natures, à l'exception des sols froids, argileux et lourds


La culture se conduit de façon différente selon le climat. Pour l'amateur, la forme en treille, sorte d'espaliers constitués de divers cordons, est la méthode la plus utilisée. Elle nécessite toujours un appui où s'accrocheront les vrilles. Comptez un pied de vigne pour 2 m2 à couvrir. Achetez des plants vendus en conteneurs chez les pépiniéristes. Veillez à ne pas abîmer la motte, car la plante supporte mal la transplantationLa vigne se multiplie facilement par bouturage d'yeux dormants enracinés dans de la mousse humide. Autre possibilité : le marcottage, en courbant une branche vers le sol et en l'enterrant en partie, de façon à ne laisser dépasser que quelques feuilles ou bourgeons. Effectuez ce travail au printemps pour que l'enracinement se produise sur la partie enterrée pendant l'été. Tout au début du printemps suivant, lorsque les pousses démarrent, coupez les portions nouvellement enracinées des plantes mères et trans­plantez-les immédiatement.

Les meilleurs fruits proviennent des nouvelles pousses issues des tiges de l'année précédente. Vous reconnaîtrez facilement les tiges d'un an au moment de la plantation : elles ont la taille d'un crayon et sont entourées d'une écorce claire et lisse, alors que les vieilles tiges sont fortes et offrent une écorce sombre et fibreuse. Supprimez fleurs et fruits de la vigne les deux premières années de façon à obtenir une excellente récolte la troisième annéeLa vigne vit longtemps et peut produire du raisin pendant un siècle.


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« Quand le raisin naît en avril 

« Il faut préparer ton baril. »
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LE BAN DE VENDANGES

Le ban de vendanges est-il encore obligatoire nous. demande-t-on ?


Le ban, très usité autrefois, était l'annonce faite publiquement dans une commune d'un acte de l'autorité, ou, comme on dirait aujourd'hui, la publication d'un arrêté municipal. Et il y avait alors les bans de fauchaisonde moissonde vendange et, dans les communes où ils existaient on ne pouvait fauchermoissonner ou vendanger qu'en vertu du ban

Le ban de Vendanges est donc une proclamation par laquelle le maire fixe le jour où l'on pourra commencer la récolte du raisin.

La loi du 28 septembre-4 octobre 1791 avait maintenu le ban de vendanges dans les localités où l'usage l'avait établi.

L'art. 13 de la loi du 9 juillet 1888 abo­li en principe le ban de vendanges, mais en permettant de le maintenir où il existe et de l'établir où il n'existe pas. Cet ar­ticle est ainsi conçu : 

<< Le ban des vendanges ne pourra être établi ou même maintenu que dans les com­munes où le conseil municipal l'aura ainsi décidé par délibération soumise au conseil général et approuvée par lui.  S'il est établi ou maintenu, il est réglé chaque année par arrêté du maire. Les prescriptions de cet arrêté ne sont pas applicables au vignobles clos sans solution de continuité.>>

Ainsi, le maintien ou l'établissement du ban de vendanges est subordonné aux délibérations du conseil municipal et du conseil général.

A la différence de ce qui se passe pour la vaine pâture, aucun délai n'a été imparti aux communes pour délibérer sur l'établissement ou le maintien du ban de vendanges

Les simples particuliers ont qualité en cette matière pour présenter des pétitions, mais la loi n'oblige pas le conseil munici­pal à statuer sur ces pétitions

Dans les communes où le ban de vendan­ges a été établi, maintenu ou rétabli, c'est au maire qu'il appartient de le publier cha­que année. La forme de la publication n'est pas déterminée par la loi ; une publication à son de trompe, conforme à un usage lo­cal, est suffisante.

L'arrêté du maire est exécutoire immé­diatement par le seul fait de sa publica­tion. Si le maire néglige de publier le ban, le préfet peut lui-même, après mise en de­meure, faire la publication. (Loi du 5 avril 1881, art. 95 et 99).

Le ban de vendanges a simplement pour effet d'empêcher la récolte du raisin avant l'époque fixée : les habitants restent tou­jours libres de ne vendanger que plus tard. Ils peuvent aussi, sans attendre la date prévue par le ban, cueillir quelques raisins non destinée à la fabrication du vin.

La contravention au ban est punie d'une amende de six à dix francs prévue par l'art 475 § 1 du Code pénal et prononcée par le tribunal de simple police.

La contravention ne peut être excusée par le motif que le contrevenant aurait obtenu la permission du maire, ou aurait suivi un usage adopté dans la commune en devançant de quelques jours la date fixée par le ban.

Le ban ne s'applique pas aux vignes closes et la clôture doit s'entendre ici com­me en matière de vaine pâture.

Les pouvoirs du maire sont restreints à la détermination de la date d'ouverture des vendanges. Il ne pourrait ni interdire aux propriétaires d'entrer dans leurs vignes sans autorisation, ni défendre d'une façon générale de passer dans les sentiers traver­sant les vignes.


Le Petit Journal agricole N° 1160 du 29 Septembre 1915



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« En Octobre tonnerre
« Vendanges prospères.»
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Le Ban des Vendanges


Une origine médieval



Le Ban des vendanges puise ses origines au Moyen-Âge. Il s’agissait à l’époque d’un service collectif obligatoire qui permettait à la fois le contrôle et la collecte de la dîme.

En apparence rigide, le ban des vendanges était la mieux acceptée des banalités seigneuriales. Il permettait de garder une équité entre les vignerons et de préparer les fêtes qui suivent la vendange.

Malgré la chute du système féodal en 1789, il reste effectif presque partout sous l’égide des autorités municipales et devient une date importante dans le calendrier viticole et festif. Cette formalité était obligatoire chaque année car on s’était aperçu très tôt que la date de début des vendanges n’était pas immuable.

Loi de 1946

La publication du ban des vendanges découle de nos jours de la loi du 21 Octobre 1946 par laquelle <<le maire peut, sur avis du conseil municipal et après avoir consulté le président du groupement viticole local existant, fixer la date à laquelle la récolte des raisins de vendange est autorisée sur le territoire communal….. >> La cérémonie du Ban des Vendanges comprend plusieurs parties qui vont de la récolte des baies, de leur analyse (sucrepoidsmaturité), de la fixation de la date de début, de la proclamation du ban, de la première pressée à la dégustation du premier jus.
De nos jours...



La précocité observée depuis la fin des années 1980 est de 10 à 20 jours comparativement au milieu du XXe siècle.

Une chose est certaine, les viticulteurs devront être à l'écoute de l'évolution de leurs parcelles et attentifs aux résultats des prélèvements de contrôles de maturité. Depuis 2007, la profession a mis un trait sur la publication des bans de vendanges qui encadraient la récolte et donnaient le coup d'envoi par appellations.






jean-Marc BROCARD
Propriétaire - Récoltant

à CHABLIS





Les différentes dates du ban des vendanges s'étalent du sud au nord entre fin août et début octobre.



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Qu’est-ce que vous regardez ? C’est la carte routière ? – Non ! C’est la carte des vins. C’est pour éviter les bouchons ! Raymond DEVOS
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Les vendanges dans le CONFOLENTAIS


LE TEMPS ... LE TEMPS ... 
TOUJOURS LE TEMPS ! 






Notre Gravure

Voici l'heure des vendanges qui approche. Que seront-elles cette année : bonnes ou mauvaises ?




Hélas ! s'il faut en croire les renseignements de la dernière heure, elles seront médiocres. Les espérances étaient belles ; mais les maladies et les insectes, favorisés par le mauvais temps, ont réduit toutes les espérances.
Les produits, même les plus énergiques ont été impuissants à enrayer le mal, tant les attaques étaient si virulentes.
Notre gravure représente des vendanges dans une vigne dont les ceps sont chargés de raisins.
Espérons qu'il en sera ainsi cette année.








Le Petit Journal agricole N°1108 du 16 Septembre 1917





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« Août mûrit, Septembre vendange 

« C'est ainsi que les biens s'arrangent. »
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A L'AGE DIOT



LA VIGNE A DONNE SON SANG 


Lorsque Gérard CAILLAUD  me dit en semaine vendanger le Samedi 26 Septembre à l’AGE DIOT, lieu-dit sur la route des REPAIRES, là, où est encore concentré un certain nombre de vignobles d'ALLOUE, cela n’était pas tombé dans l’oreille d’un sourd ! <<A quelle heure, demandais-je ?>>-<< vers 16 Heures me répondit Gérard>>. 

J’avais souvent vendangé dans les années 70 et 80 le vignoble de mon beau-père, lui aussi situé à l’AGE DIOT  ;  j’étais donc surpris par la réponse de Gérard pour cet horaire ; naïvement j’avais en souvenir, que pour nous, la vendange commençait très tôt en début de matinée.

 En moi-même, sans rien dire, je pensais que nos vendangeurs n’étaient pas des matinaux. 

J’avais tout simplement omis dans mes souvenirs de vendangeur d’occasion, que les vendanges ... que dire ? … "La fête des vendanges !" ... dit-on, est affaire de famille, d’amis et de voisins ; on vendange un jour la vigne de l’un, le vignoble de l’autre le lendemain et ainsi de suite de la fin d’été au début de l’automne ; d’ailleurs, le vigneron ne choisit pas son jour, c’est la vigne qui décide du "Jour J" en fonction de sa situation géographique climatique et de son exposition, mais elle ne décide pas seule, le jour de vendange exige lui, un nécessaire ensoleillement . 


Je me souviens qu’en septembre à partir du 15 à début octobre, nous réservions nos week-ends, et attendions impatients, le starter de mon beau-pèrePierre TRILLAUD, pour rejoindre dare-dare ALLOUE au moment où la vigne est pleine de sucre et qu’elle est à maturité, pour procéder à la vinification et donc, bonne à vendanger

16 heures tapantes,  j’étais au rendez-vous, appareil photo au poing. 

Notre équipe de l’AGE DIOT, déjà en place, contrairement aux apparences et à mes mauvaises pensées, était en provenance du lieu-dit "SAVINAUD" situé sur la commune voisine d'EPENEDE, où tôt, au lever du jour, ils avaient démarré leur journée de vendange, ponctuée d'un repas fraternel modéré, afin de garder des forces pour l’après-midi, où, là encore, il faudrait "courber l’échine", jusqu’à la tombée de la nuit.

La vigne est comme toutes ses consoeurs de l’AGE DIOT, un vignoble de ceps, plantés sur de longues lignes, avec des rangs à écart régulier, piqués de tuteurs sur lesquels les pieds de vigne s’adossent ; tuteurs reliés entre eux par du fil de fer pour permettre aux sarments de courir aisément.

En ce qui concerne, le nom des cépages de la vigne de l'AGE DIOT, il n'est pas nécessaire de parler le "LATIN", pour les retenir, mais plutôt de connaître l'arithmétique

En effet nous trouvons à l'AGE DIOT : deux cépages noirs de raisin de cuve , un 5455* (PLANET ou SEIBEL) et un 18315** (VILLARD Noir N) et quelques pieds d'un cépage teinturier, rare, en voie de disparition (l'ALICANTE BOUSHET***).


Tout le monde connaît la chanson "Ils sont dans les vignes les moineaux" ; à l'époque de cette chanson pour chasser les moineaux de la vigne de l'AGE DIOT, étaient utilisés des épouvantails de fabrication maison, sorte de mannequins faisant illusion en imitant grossièrement la présence humaine. 

Aujourd'hui le procédé utilisé est beaucoup plus moderne ; des "CDS" tournant sur eux mêmes tels de "vieux vinyles" remplacent les épouvantails de jadis

La mort prochaine du "CD" étant prédite, permettez-moi de douter de l'efficacité d'un "fichier MP3" ou d'une "clé USB" pendu à un fil de fer pour éloigner les moineaux de la vigne de l'AGE DIOT.

<<Quand le merle voit les vendangeurs entrer dans la vigne, il s'étonne surtout de les voir qui n'ont pas, comme lui, peur de l'épouvantail.>>
Jules RENARD


Un tracteur avait parqué la remorque sur laquelle était positionné "le FOULOIRsur la  cuve,  à l'une des deux extrémités de la vigne.

Une dizaine de femmes et d’hommes (formaient notre équipe) qui ne semblaient pas de trop eu égard à la longueur des rangs, le long desquels ils allaient manuellementcueillir les grappes de raisin





Nos vendangeurs vont se répartir les rangs, quelquefois en équipe de deux, disposés de part et d’autre d’un rang. Le sécateur en main, en position accroupiecourbée, munis de grands seaux en plastique, remplaçant la hotte ou le panier du temps jadis, qu’une fois remplis, l’on portera (à la main ou sur l’épaule) au "FOULAGE", récupérés par l’un des membres de l’équipe, généralement le vigneron chef d’équipe, qui déversera les grappes de raisin contenues dans les seaux dans un espèce de gros entonnoir (ouillette) avant d’actionner manuellement la lourde manivelle du "FOULOIR". 

Le "FOULAGE", aujourd'hui mécanisé (autrefois à pieds d'homme) consiste à écraser les grains des raisinssans broyer les pépins et les rafles et de faire jaillir le jus. La vendange terminée, nos raisins ainsi foulés, la fermentation peut commencer, elle durera, pour notre vendange de l'AGE DIOTune dizaine de jours à l'issue desquels le PRESSOIR rentrera en action pour en presser le jus qui donnera dans quelques mois ... le petit vin gris de l'AGE DIOT, mais cela est une autre histoire ...






*5455 - Plantet (cépage noir) : le plantet ou seibel 5455 est un cépage hybride, croisement de seibel 4461 avec un hybride de vitis berlandieri et de Jacquez (hybride franco-américain, prohibé depuis 1935). On le doit à Albert Seibel (1844-1936), à Aubenas en Ardèche.


 **18315 - Le Villard noir N ou 18315 Seyve-Villard (hybride interspécifique) provient d’un croisement entre le Chancellor N (ou 7053 Seibel et le Subéreux N (ou 6905 Seibel).


***L'alicante Bouschet ou alicante-henri-bouschet est un cépage teinturier d'origine française, un croisement réalisé en 1855 par Henri BOUSCHET en croisant le Petit BOUSCHET (aujourd'hui pratiquement disparu) avec le Grenache noir. Il est répandu dans tout le Midi français, en Algérie, au Portugal et en Californie.





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<<je recueillis d'un excellent viticulteur local cette belle définition :
"Qu'est-ce que le vin ?
De la géographie liquide."
Et je compléterai ce petit dictionnaire par ce que j'ai appris de mes amis bourguignons :
"Qu'est-ce qu'un climat ?
Un terroir (souvent très petit) qui accueille un cru (généralement magnifique).
Et qu'elle est l'origine du mot climat ?
L'inclinaison (de la terre vis-à-vis du soleil).>>


Éric Orsenna
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LA VIGNE 



Façons culturales. — La vigne exige des binages qui détruisent les plantes nuisibles et maintiennent la fraicheur du sol.

Dans les climats froids, on rejette la terre sur les souches par un labour d'automne appelé labour de buttage. Au printemps sui­vant, un labour de débuttage dégage les ceps et enterre le fumier et les engrais.






Les Sciences Appliquées - Certificat d'Etudes Primaires - Ecoles rurales de garçons 1948




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Murmurant ces vers de Pindare : « La jeunesse est une fleur dont l'amour est le fruit. .. Heureux le vendangeur qui le cueille après l'avoir vu lentement mûrir. ».
Le comte de Monte-Cristo Alexandre DUMAS
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Remerciements à : Gérard CAILLAUD pour son invitation et Raymond MESRINE pour son éclairage technique ; à l'équipe des vendangeurs de l'AGE DIOT RaymoneGérard et David CAILLAUD ; Irène et Rémi LEDUQUE ; RaymondJean-MichelLaurent et Gaël MESRINEJean-Louis LEPECULLIER et Odile POIRIER.

Photos et Super 8 de 1973 : YM
Photo de François VINCENT : collection Jacques THIAUDIERE
CPA : collection privée
Menus du CAFE DE LA POSTE de 1960 : collection Annette MORINAIS
RUSTICA : collection alloueblogspot
Le Petit Journal agricole :  collection alloueblogspot
Recueil des "USAGES LOCAUX" des Cantons du département de la CHARENTE :  collection alloueblogspot
Les Sciences Appliquées - Certificat d'Etudes Primaires - Ecoles rurales de garçons 1948 : collection alloublogspot
Sources : InternetWIKIPEDIA


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<<Le meilleur vin n'est pas nécessairement le plus cher, mais celui qu'on partage.>>
Georges Brassens
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LIRE OU RELIRE 

L'ALAMBIC DE Mr René BUGEON





François VINCENT
93 ans à ALLOUE 
1ère partie







L'OUILLETTE
PETITE HISTOIRE 
D'UN PARISIEN EN CHARENTE






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« S'il tonne en Avril 

« Le vin revient au douzil. »
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LA VIGNE ... QUEL TRAVAIL !





Notre Gravure

Lvigne est une plante exigeante sur les soins culturaux et plus particulièrement sur les labours. Il y a le labourage d'automne ou buttage qui ramène la terre autour des ceps pour les protéger contre le froid ; le labourage de printemps ou débuttage qui déchausse les ceps et les dégage de la terre accumulée pour l'hiver.
Le labour de maiavant la fleur, et le labour de juinaprès la floraison, ont but de niveler le sol, de détruire les mauvaises herbes et de maintenir la fraîcheur de la terre.
Ce travail de labourage des vignes s'exécute avec une charrue spéciale - une charrue vigneronne - qui passe facilement entre les ceps sans léser leurs racines.
C'est une de ces charrues au travail que représente notre gravure.


Le Petit Journal agricole N° 1129 du 24 Février 1918




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<<Dieu n'avait fait que l'eau, mais l'homme a fait le vin.>>
 Victor HUGO
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LA VIGNE


Engrais. — L'engrais de fonds, c'est le fumier de ferme. Tous les trois ans, on apporte à la vigne, dès la fin de l'hiver, 20.000 kg de fumier à l'hectare, que l'on complète par des engrais chimiques; 

600 kg de scories et 200 kg de chlorure de potassium que l'on peut remplacer par 5oo kg de sylvinite. 

On recommande aussi d'appliquer 3oo kg de pi dite dont l'action est à la foi désinfectante et fertilisante. 


Les Sciences Appliquées - Certificat d'Etudes Primaires - Ecoles rurales de garçons 1948







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« Rosée et fraîcheur en Mai 
« Donnent vin dans la vigne et foin au pré. »
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POUR LA SUITE (FETE DE LA VIGNE ET DES VENDANGES partie 2) ...


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