Jules Martin-Buchey est né en 1850 à Châteauneuf-sur-Charente, dans le département de la Charente. Professeur d'histoire, il a enseigné au lycée privé Saint-Paul à Angoulême.
Il est l'auteur de la La géographie historique et communale de la Charente, ouvrage de trois volumes qu'il a écrit entre 1914 et 1917 pendant la Première Guerre mondiale. Cet ouvrage couvre l'histoire et la géographie de la totalité des 426 communes de la Charente d'alors, avec une introduction sur l'histoire et la géographie du département. Cette œuvre reste encore aujourd'hui une référence parmi les communes et les historiens du département.
Jules Martin-Buchey est mort en 1918, à l'âge de 68 ans.
Il est l'auteur de la La géographie historique et communale de la Charente, ouvrage de trois volumes qu'il a écrit entre 1914 et 1917 pendant la Première Guerre mondiale. Cet ouvrage couvre l'histoire et la géographie de la totalité des 426 communes de la Charente d'alors, avec une introduction sur l'histoire et la géographie du département. Cette œuvre reste encore aujourd'hui une référence parmi les communes et les historiens du département.
Jules Martin-Buchey est mort en 1918, à l'âge de 68 ans.
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AMBERNAC
1917
et images d'aujourd'hui
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La commune d'Ambernac appartient entièrement au bassin de la Charente, qui en parcourt toute la partie occidentale, après lui avoir servi de limite et l'avoir séparée de la commune de Saint-Laurent de-Céris, dans le canton de Saint-Claud.
Le plateau élevé qui sépare le bassin de la Charente de celui de la Vienne couvre tout le nord-est de la commune ; c'est une contrée stérile, couverte de landes et de bois, qui comprend environ le quart de la superficie totale de la commune. Le reste du territoire est plus fertile et généralement bien cultivé. On y rencontre, principalement dans les vallées de la Charente et de ses affluents, le Braillon et la Gourdine, de vastes prairies, qui produisent en abondance d'excellents fourrages, et l'élevage du bétail y est en honneur.
Le pont de la chapelle |
Plusieurs moulins, mus par la Charente, représentent l'industrie dans la commune.
Dans une vaste prairie, près de la Charente, on peut remarquer de nombreux tertres élevés et à peu près réguliers, que l'on pourrait prendre, au premier abord, pour des tumuli. C'est, du reste, la destination que certains archéologues ont cru devoir donner à ces amas de terre et l'abbé Michon, dans sa remarquable statistique monumentale, ne craint pas de dire que dans la prairie d'Ambernac :
La Charente au pont d'Ambernac |
« On voit sur une étendue considérable des sillonnements irréguliers faits de mains d'hommes, qui s'élèvent à plusieurs mètres et ont dû servir à couvrir des cadavres. » Rien n'est plus faux cependant que cette appréciation et la vérité est beaucoup plus simple. Ambernac possédait autrefois des mines de plomb argentifère (une de ces mines existe encore dans la commune voisine d'Alloue, mais n'est plus exploitée), qui ont dû être exploitées pendant de longues années par les Gallo-Romains, et les prétendus tumuli ne sont autre chose que les amas de débris retirés de ces mines et transportés en cet endroit. Des fouilles pratiquées dans ces tertres à plusieurs reprises et encore tout récemment, n'y ont fait découvrir que des cendres et des débris de carrières.
La principale voie de communication est la route nationale d'Angoulême à Nevers qui parcourt le sud-est de la commune. De cette route se détache un chemin d'intérêt commun qui traverse toute la commune de l'est à l'ouest et qui, après avoir desservi le bourg d'Ambernac, se dirige vers Champagne-Mouton. Un autre chemin d'intérêt commun quitte le précédent au bourg d'Ambernac et unit ce bourg aux communes de Chantrezac et de Loubert. Enfin un troisième chemin, venu de Saint-Laurent-de-Céris, traverse l'ouest de la commune et se dirige vers Alloue. Ce réseau routier est complété par plusieurs chemins vicinaux ordinaires.
Le bourg d'Ambernac (213 hab.), à douze kilomètres sud-ouest de Confolens, est une très ancienne localité, qui avait une grande importance au Moyen-Age. C'était le siège d'un archiprêtré dépendant du diocèse de Poitiers et qui comprenait dix-neuf paroisses.
Ce n'est plus qu'un chef-lieu de commune, agréablement situé au sommet d'une colline qui domine la vallée de la Charente. On y trouve un bureau de poste. Son église est de construction toute récente. Elle possède un clocher dont la flèche élancée domine toute la contrée.
A une faible distance du bourg d'Ambernac se dresse le château des Puynodes, entouré de douves et dont deux tourelles gardent la cour d'honneur. C'est une construction massive, qui doit dater de la fin du seizième siècle. Ancienne possession de la famille Pastouraud, le château des Puynodes appartient aujourd'hui à M. du Doignon.
Dans l'ancienne paroisse de Saint-Martin de Bourianne, supprimée au Moyen-Age et réunie à celle d'Ambernac, se présente à mi-coteau le château de Praisnaud. Comme aux Puynodes, deux tourelles du seizième siècle s'élèvent aux extrémités de la cour d'entrée. Les fossés étaient alimentés par un bel étang qui existe toujours et qui égaie la sauvagerie du paysage. C'était la propriété de la famille Babaud de Praisnaud.
Praisnaud |
Ces deux châteaux constituaient des fiefs mouvants de la baronnie de la Villatte et devaient l'hommage au seigneur de Confolens.
Une voie romaine parcourait le plateau sauvage qui sépare les vallées de la Charente et de la Vienne.
Les principaux villages de la commune sont :
Saint-Martin (80 hab.), ancien chef-lieu de paroisse, sur la route de Manot ; le Breuil (78 hab.), sur la route de Loubert ; l'Allemandie (77 hab.) et Mallandry (44 hab.), sur la route de Saint-Laurent-de Céris ; Montermenoux (77 hab.), dans le nord de la commune ; les Chéronnies (53 hab.), sur la route nationale ; Clermont (49 hab.), dans l'ouest de la commune ; Grange-des-Mottes (46 hab.) ; Bellivière (41 hab.), à l'est du bourg ; Luxérat (40 hab.) ; les Champs (22 hab.) ; Nassaud (22 hab.), etc. etc
JULES MARTIN-BUCHEY
Ancien Professeur d'Histoire
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