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Je tiens à remercier ici ceux des habitants d'ALLOUE et de CHARENTE qui ont accepté de m'aider dans mes recherches. YM

27 octobre 2019

ALLOUE - LA "VIEILLE RUE", SOUVENIRS D'ENFANCE

Publication du 15 avril 2015






Raymond POIRIER


Raymond POIRIER, est né à ALLOUE, le 17 février 1927 dans la maison familiale de la VIEILLE RUE. Il y passe son enfance avec ses parents, Georges POIRIER et Anna (née MARCHADIER) ainsi que son frère Jean et sa sœur Marie-Claire.

Raymond POIRIER nous conte ici ses souvenirs d’enfance et d’adolescence de "sa VIEILLE RUE" dans laquelle il a toujours plaisirs à se ressourcer chaque année, au cours de séjours occasionnels et de visites à sa famille et ses amis ; délaissant quelques temps l'Ile de Beauté (où il vit aujourd’hui), pour son village natal.


La Vieille Rue



RAYMOND POIRIER : ma "VIEILLE RUE"
Souvenirs de mon enfance

5ème partie :

Les bruits et les mouvements de mon enfance
(suite)

Raymond POIRIER vers 1930
devant la maison Tromas,
 qui deviendra plus tard,
la maison du grand-père GUILLARD  dit  "TOINO"

Et puis, voisine de notre maison et maintenant devenue « anglaise », celle du grand-père Guillard, dit « Toino » et sa femme Henriette. Devenu veuf il poursuivit une vie calme mais active jusqu’au bout. Elevant des poules dans le haut de son jardin (voisin du nôtre) il avait parfois du mal à les rassembler dans leur enclos. Il exprimait alors son désarroi en lançant (avec un graseillement caractéristique des « r ») de sonores « Borrrdel de merrde ! ».

Raymond BELLICAUD
en 1958

Cela me rappelle soudain que son petit fils ou petit-neveu, Raymond Bellicaud, devenu plus tard « le bouif », quand nous étions encore à l’école primaire, avait créé son élevage de grillons (« les grelets »). Je les ai vus, grouillant par centaines dans des boites de métal et carton. Il se faisait fort de leur assurer existence et vieillesse en les nourrissant avec une certaine herbe qu’il connaissait bien. Inutile de vous dire que les infortunés insectes passèrent en un temps record de vie à trépas, et on n’en parla plus.

Un retraité célibataire, Paul Faubert a eu quelques années pour domicile une ou deux pièces vers la maison Lemonnier, jusqu‘au jour où il est allé emprunter ou acheter chez le bourrelier Henri Martin une certaine longueur de corde avec laquelle il est rentré chez lui pour se pendre on ne sait pas ce qui l’a poussé à accomplir ce geste.


La tante Marie PIERRE, soeur de Louise TRILLAUD - Léonie PIERRE -
Marie-Louise TRILLAUD - Un bourrelier de Confolens -
Pierre TRILLAUD père - Louise TRILLAUD - Le père GUERIN meunier.
La Vieille Rue, devant la maison TRILLAUD


Parlons aussi de la maison Trillaud de cette époque, au centre de la rue. Ils avaient un phono (un « phonographe ») muni d’un pavillon évasé et fonctionnant avec des aiguilles que Marie-Louise (fille de Pierre et Louise) changeait tous les 2 ou 3 disques, les jours de bal. C’était un café restaurant très fréquenté. Les femmes, Louise la patronne, Marie-Louise sa fille, et d’occasionnelles femmes de journée s’affairaient à la cuisine et au comptoir, en particulier les jours de foire le 23 du mois. J’ai connu trois hommes : le grand-père Pierre, son fils Pierre et son petit-fils Pierre !
Marie-Louise TRILLAUD
épouse GUYOT - La Vieille Rue
entre 1935 - 1940



Pierre TRILLAUD fils 
vers 1970 à la Tuilière





























Les deux premiers surtout s’occupaient de la culture (jardin, vigne etc…) et de l’huilerie. En 1936 ou 37 ils eurent un domestique espagnol, Ramon, réfugié de la guerre civile. J’ai appris quelques mots avec lui. Certains jours, le repas terminé, le grand-père (Pierre 1er) venait sur notre seuil bavarder et plaisanter avec mon père. La jeune Annette (Nénette) a joué à la poupée avec un vrai chat qu’elle promenait dûment couché, en poussette, sage comme une image. Elle est maintenant l’épouse d’Yves Morinais. C’est à leur instigation que je me suis décidé à rédiger ces quelques pages au lieu, à 87 ans, de me prélasser sur une chaise-longue. Donc je les remercie de contribuer eux aussi à me maintenir actif.

Raymond POIRIER
vers 1943
J’ai fait ici un résumé où il reste sans doute des lacunes de taille. La période évoquée est vaste allant jusqu'à la guerre et commençant à une époque où on remonte à mes premiers souvenirs, c'est-à-dire vers 1930, 31, 32 … (Albert Lebrun étant Président).

J’ai oublié des faits, manqué de précision et de certitude pour certains. J’ai décrit ou cité des personnages et petits événements tels que je me les remémore maintenant. On peut estimer que c’est « de l’à peu près » mais je n’ai rien falsifié ou sciemment déformé. L’essentiel est vrai et garde valeur de document. C’est ma vision de ce passé, résultat d’une expérience vécue. J’espère qu’elle vous aura un instant distraits.



                                                                                                  



                                                                                             

  
                                                                                                Raymond POIRIER

                                                                                                          Août 2014



Jacky BELLICAUD - Pierre TRILLAUD (petit fils)
et Annette TRILLAUD
La Vieille Rue









Photos : 

Raymond POIRIER - La Vieille Rue - Pierre TRILLAUD (fils) 1970 la Tuilière : YM
Raymond POIRIER vers 1930, maison TROMAS - Vers 1943 : collection Raymond POIRIER
Raymond BELLICAUD : collection Renée BELLICAUD
La Vieille Rue, maison TRILLAUD - Jacky BELLICAUD, Pierre et Annette TRILLAUD : collection Annette MORINAIS
Marie-Louise TRILLAUD : collection Jean-Claude GUYOT
Georgette TRILLAUD et Marie-Louise GUYOT : Sophie GENREAU

Remerciements à : 

Renée BELLICAUD,  Sophie GENREAU, Jean-Claude GUYOT, Annette MORINAIS et Dominique RAPION 



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