En 1927, le Bulletin des Études Locales de la Charente, publia pour la première fois, une étude scientifique, détaillée, réalisée par M. Leyraud, sur le climat du Confolentais. Cette étude, à l'heure de la conférence de Paris (COP21) sur le changement climatique, est une pièce à conviction à verser au débat sur le réchauffement de la planète et se situe en pleine actualité et au premier plan des éléments du constat, tel que chacun peut le percevoir à son niveau et en tirer ses propres conclusions sur l'avenir du climat du Confolentais.
Alors !
A vous de juger - de comparer - et d'agir ...
LE CLIMAT DU CONFOLENTAIS
CLIMAT
Le climat, c'est la température, la force, la fréquence et la direction des vents, l'abondance ou la rareté des pluies, leur répartition suivant les saisons, l'état hygrométrique de l'air et sa nébulosité. Nous étudierons successivement chacun de ces éléments sans perdre de vue qu'ils sont en rapports étroits et réagissent sans cesse l'un sur l'autre.
LA TEMPÉRATURE
La température d'un lieu dépend de la latitude, de la nature du sol, de l'altitude et de la proximité plus ou moins grande de la mer. Si la latitude influait seule, le Confolentais serait une contrée chaude puisqu'il est à peu près aussi voisin de l'équateur que du pôle ; mais la nature de son sous-sol et l'altitude viennent détruire l'influence de la latitude. En effet, le sous-sol, constitué par des roches granitiques, est presque imperméable. Il en résulte qu'après une période de pluies tant soit peu prolongée, le sol est gorgé d'eau. Le pays est, en outre, recouvert d'étangs, on en compte 62, disséminés dans 28 communes, — et arrosé par un grand nombre de ruisseaux et rivières : la Moulde, la Charente, la Graine, le Clair, la Vienne, etc.
L'évaporation qui se produit à la surface du sol le refroidit et en même temps refroidit la couche d'air qui le recouvre; ce refroidissement se communique à l'ensemble de l'atmosphère.
Le Confolentais est à une altitude supérieure â 200 mètres et les hauteurs, au-dessus de 300 mètres ne sont pas rares : Montrollet, 366m, le point culminant du département ; Mazerolles, 345m ; Saint-Christophe, 314m; le Puy-Fiagnioux, 323m; le Puy Mérigou, 327m ... Or, à mesure que l’on s'élève au-dessus du niveau de la mer, la température diminue; elle baisse en moyenne de 1 degré pour 180m.
Donc, si aucune autre cause ne venait influer sur la température, le Confolentais serait très froid. Mais il n'est pas éloigné de l'Océan Atlantique qui, comme chacun le sait, a le privilège d'adoucir et d'égaliser les températures. Il est évident que cette influence bienfaisante se fait moins sentir à-mesure que l'on, s'éloigne de la mer. C'est pourquoi le climat de la Charente est d'autant plus maritime, c'est-à-dire d'autant plus doux et plus égal et d'autant plus continental, c'est-à-dire d'autant plus inégal, plus froid ou plus chaud à mesure que l'on s'avance vers les frontières de la Charente-Inférieure ou que l'on se dirige vers les collines de Confolens.
Le sous-sol Confolentais est donc plutôt froid, moins que le Plateau Central parce que moins élevé et moins éloigné de la mer, mais beaucoup plus que le reste du département.
Les moyennes mensuelles des observations thermométriques à Angoulême et à Confolens le prouvent. Voici ces moyennes pour l'année 1913 :
LES VENTS
D'une des provinces de France à l'autre, les mêmes vents généraux n'ont pas le même nom et il arrive que les mêmes noms changent de sens pour traduire des particularités locales.
Chaque région possède ainsi un lot de noms de vents qui lui sont communs avec d'autres et un lot de noms qui lui sont particuliers.
Ainsi, alors que dans l'Aveyron le vent d'ouest est appelé « le vent noir », clans le Confolentais on l'appelle le « pluvieux » et, dans la région située à l'ouest du Confolentais, c'est le « bas ».
Dans le Confolentais, comme dans là plupart des régions de France persiste dans le parler populaire l'opposition entre la « bise » et le « vent ». Le « vent », c'est le « pluvieux », vent d'ouest, le vent de la pluie comme son nom l'indique; tandis que la « bise », c'est le vent du nord, ce vent froid qui, l'hiver, souffle avec force et « coupe la figure des passants » et, l'été, soulève avec tant de force la poussière, tandis qu'en automne il fait tomber les feuilles jaunes des arbres. Cette distinction entre la « bise » et le « vent » amène dans la campagne des dialogues de ce genre :
— Quel vent depuis trois jours !
— Ce n'est pas du vent !
Non, ce n'est pas le vent puisque c'est la bise.
Dans le Confolentais, on distingue encore deux sortes de vents : la « galarne » et l'« otto ».
La galarne,
vent du nord-est, est très froid l'hiver et très, chaud l'été. L'hiver, pour dire qu'il fait très froid, on dit : « C'est entre la bise et la galarne ! » L'otto est un vent de l'est très chaud l'été. Le pluvieux, est le vent dominant dans le Confolentais. Dans le tableau ci-dessous, nous donnons un relevé mensuel des jours pendant lesquels il a soufflé dans la région pendant l'année 1913 et l'année 1920.
Mois et nombre de jours pendant lesquels le Pluvieux a soufflé :
En 1920, le vent du nord, c'est-à-dire la bise, a soufflé : 6 jours en janvier, 7 jours en février, 9 jours en mars, 0 jour en avril, 5 jours en mai, 6 jours en juin, 0 jour en juillet, 6 jours en août, 5 jours en septembre, 3 jours en octobre, 17 jours en novembre et 13 jours en décembre; soit, au total, 77 jours.
Le vent du nord-est, c'est-à-dire la galarne, a soufflé, dans la même année, 15 jours seulement.
PLUIES
Le « pluvieux », vent d'ouest, apporte la vapeur d'eau de l'Océan Atlantique. L'atmosphère étant chargée de vapeur d'eau, il suffit d'une cause minime de refroidissement pour déterminer les précipitations. C'est en ce sens que le relief joue un rôle de premier ordre dans la répartition totale des pluies sur notre sol français. Les montagnes reçoivent beaucoup plus d'eau que les plaines. Par conséquent, par le fait-même de son altitude (voir paragraphe sur la température), le Confolentais reçoit plus de pluies qu'Angoulême, plus rapproché cependant de l'Océan Atlantique. Ou peut s'en rendre compte par le tableau ci-dessous :
Hauteur de pluie tombée pendant l’année 1913 à Angoulême et à Confolens :
Dans le Confolentais, il tombe annuellement, en moyenne, 0m60 de pluie. Le mois de mars est, par excellence, le mois des pluies. Ce sont les « giboulées de mars ». Elles sont caractérisées par la violence du «pluvieux », leur froideur et leur intermittence. Parfois, ces « giboulées» se produisent en avril. Alors la population est joyeuse, car, d'après un dicton : « Pâques mouillé met au grenier beaucoup de blé ». L'hiver a des périodes de froid et des périodes de pluie. Il pleut parfois quinze jours de suite. Les rivières débordent, les chemins sont impraticables, les prés inondés. C'est la saison désagréable, triste. Les pluies cessant, c'est le froid qui se fait sentir. Les étangs, les rivières, les mares et les flaques d'eau gèlent, ce qui fait le bonheur des enfants. La température s'adoucissant, il neige. La neige dure peu, quatre ou cinq jours au maximum ; mais-elle est fréquente, beaucoup plus qu'à Angoulême, où on ne la voit que rarement et en faible quantité. Il arrive qu'en été, il passe jusqu'à trois, semaines sans pleuvoir. La population est alors au désespoir pour ses récoltes.
Le tableau ci-dessous donne la répartition des pluies dans le Confolentais pendant l'année 1920 :
ETAT HYGROMÉTRIQUE --- NÉBULOSITÉ
Même quand il ne pleut pas, le ciel n'est jamais pur : on y voit des nuages blancs, cumulus et cirrus. Les brouillards sont fréquents, ce qui s'explique par la présence des étangs et des rivières (voir paragraphe concernant la température). Ils ne persistent que dans la matinée, vers midi ils disparaissent; cependant, en hiver, il arrive qu'ils restent toute la journée, mais le plus souvent ils se résolvent en pluie.
Dans le Confolentais, la rosée est très, abondante par suite de la présence des prairies. Quand la température devient inférieure à zéro degré, cette rosée se congèle sur les feuilles, les brins d'herbe, et on a alors la gelée blanche, malheureusement trop fréquente, car elle cause des dégâts, surtout au printemps, époque où les feuilles, à peine, formées, sont sensibles au froid, où les arbres sont en fleurs. Alors les bourgeons se fanent et rougissent. Pour cette raison, la lune du mois d'avril est appelée « lune rousse » et c'est à elle que l'on attribue les dégâts, alors qu'elle est seulement témoin et non auteur.
Le Confolentais a donc un climat froid et humide. Ce sont là ses deux caractères essentiels. C'est le climat atténué du Plateau Central, duquel il fait d'ailleurs partie. Il est le climat de transition entre le climat continental du Centre et le climat girondin.
Le tableau ci-dessous indique la température maxima et minima, la pression maxima et minima, la hauteur totale des pluies et leur moyenne du mois dans le Confolentais pendant l'année 1920 :
L'année 1920 fut une année moyenne, ni pluies excessives, ni froids rigoureux.
Le climat, c'est la température, la force, la fréquence et la direction des vents, l'abondance ou la rareté des pluies, leur répartition suivant les saisons, l'état hygrométrique de l'air et sa nébulosité. Nous étudierons successivement chacun de ces éléments sans perdre de vue qu'ils sont en rapports étroits et réagissent sans cesse l'un sur l'autre.
La Vienne à CONFOLENS |
LA TEMPÉRATURE
La température d'un lieu dépend de la latitude, de la nature du sol, de l'altitude et de la proximité plus ou moins grande de la mer. Si la latitude influait seule, le Confolentais serait une contrée chaude puisqu'il est à peu près aussi voisin de l'équateur que du pôle ; mais la nature de son sous-sol et l'altitude viennent détruire l'influence de la latitude. En effet, le sous-sol, constitué par des roches granitiques, est presque imperméable. Il en résulte qu'après une période de pluies tant soit peu prolongée, le sol est gorgé d'eau. Le pays est, en outre, recouvert d'étangs, on en compte 62, disséminés dans 28 communes, — et arrosé par un grand nombre de ruisseaux et rivières : la Moulde, la Charente, la Graine, le Clair, la Vienne, etc.
L'évaporation qui se produit à la surface du sol le refroidit et en même temps refroidit la couche d'air qui le recouvre; ce refroidissement se communique à l'ensemble de l'atmosphère.
Le Confolentais est à une altitude supérieure â 200 mètres et les hauteurs, au-dessus de 300 mètres ne sont pas rares : Montrollet, 366m, le point culminant du département ; Mazerolles, 345m ; Saint-Christophe, 314m; le Puy-Fiagnioux, 323m; le Puy Mérigou, 327m ... Or, à mesure que l’on s'élève au-dessus du niveau de la mer, la température diminue; elle baisse en moyenne de 1 degré pour 180m.
CONFOLENS - La place de La Fontorse - YM |
Le sous-sol Confolentais est donc plutôt froid, moins que le Plateau Central parce que moins élevé et moins éloigné de la mer, mais beaucoup plus que le reste du département.
ALLOUE - Le clocher et les toits sous la neige - YM |
Les moyennes mensuelles des observations thermométriques à Angoulême et à Confolens le prouvent. Voici ces moyennes pour l'année 1913 :
ALLOUE - La Charente à Vérines (1971) - YM |
LES VENTS
ALLOUE - Les Combes (27-12-99) - JV |
D'une des provinces de France à l'autre, les mêmes vents généraux n'ont pas le même nom et il arrive que les mêmes noms changent de sens pour traduire des particularités locales.
Chaque région possède ainsi un lot de noms de vents qui lui sont communs avec d'autres et un lot de noms qui lui sont particuliers.
Ainsi, alors que dans l'Aveyron le vent d'ouest est appelé « le vent noir », clans le Confolentais on l'appelle le « pluvieux » et, dans la région située à l'ouest du Confolentais, c'est le « bas ».
Dans le Confolentais, comme dans là plupart des régions de France persiste dans le parler populaire l'opposition entre la « bise » et le « vent ». Le « vent », c'est le « pluvieux », vent d'ouest, le vent de la pluie comme son nom l'indique; tandis que la « bise », c'est le vent du nord, ce vent froid qui, l'hiver, souffle avec force et « coupe la figure des passants » et, l'été, soulève avec tant de force la poussière, tandis qu'en automne il fait tomber les feuilles jaunes des arbres. Cette distinction entre la « bise » et le « vent » amène dans la campagne des dialogues de ce genre :
— Quel vent depuis trois jours !
— Ce n'est pas du vent !
Non, ce n'est pas le vent puisque c'est la bise.
ALLOUE - Tempête du 27 décembre 1999 - JV |
Dans le Confolentais, on distingue encore deux sortes de vents : la « galarne » et l'« otto ».
La galarne,
vent du nord-est, est très froid l'hiver et très, chaud l'été. L'hiver, pour dire qu'il fait très froid, on dit : « C'est entre la bise et la galarne ! » L'otto est un vent de l'est très chaud l'été. Le pluvieux, est le vent dominant dans le Confolentais. Dans le tableau ci-dessous, nous donnons un relevé mensuel des jours pendant lesquels il a soufflé dans la région pendant l'année 1913 et l'année 1920.
Mois et nombre de jours pendant lesquels le Pluvieux a soufflé :
En 1920, le vent du nord, c'est-à-dire la bise, a soufflé : 6 jours en janvier, 7 jours en février, 9 jours en mars, 0 jour en avril, 5 jours en mai, 6 jours en juin, 0 jour en juillet, 6 jours en août, 5 jours en septembre, 3 jours en octobre, 17 jours en novembre et 13 jours en décembre; soit, au total, 77 jours.
Le vent du nord-est, c'est-à-dire la galarne, a soufflé, dans la même année, 15 jours seulement.
PLUIES
Le « pluvieux », vent d'ouest, apporte la vapeur d'eau de l'Océan Atlantique. L'atmosphère étant chargée de vapeur d'eau, il suffit d'une cause minime de refroidissement pour déterminer les précipitations. C'est en ce sens que le relief joue un rôle de premier ordre dans la répartition totale des pluies sur notre sol français. Les montagnes reçoivent beaucoup plus d'eau que les plaines. Par conséquent, par le fait-même de son altitude (voir paragraphe sur la température), le Confolentais reçoit plus de pluies qu'Angoulême, plus rapproché cependant de l'Océan Atlantique. Ou peut s'en rendre compte par le tableau ci-dessous :
Hauteur de pluie tombée pendant l’année 1913 à Angoulême et à Confolens :
ALLOUE - L'orage approche Chez Taury - YM |
Dans le Confolentais, il tombe annuellement, en moyenne, 0m60 de pluie. Le mois de mars est, par excellence, le mois des pluies. Ce sont les « giboulées de mars ». Elles sont caractérisées par la violence du «pluvieux », leur froideur et leur intermittence. Parfois, ces « giboulées» se produisent en avril. Alors la population est joyeuse, car, d'après un dicton : « Pâques mouillé met au grenier beaucoup de blé ». L'hiver a des périodes de froid et des périodes de pluie. Il pleut parfois quinze jours de suite. Les rivières débordent, les chemins sont impraticables, les prés inondés. C'est la saison désagréable, triste. Les pluies cessant, c'est le froid qui se fait sentir. Les étangs, les rivières, les mares et les flaques d'eau gèlent, ce qui fait le bonheur des enfants. La température s'adoucissant, il neige. La neige dure peu, quatre ou cinq jours au maximum ; mais-elle est fréquente, beaucoup plus qu'à Angoulême, où on ne la voit que rarement et en faible quantité. Il arrive qu'en été, il passe jusqu'à trois, semaines sans pleuvoir. La population est alors au désespoir pour ses récoltes.
Le tableau ci-dessous donne la répartition des pluies dans le Confolentais pendant l'année 1920 :
ALLOUE la Charente au bourg le 21 mars 2007 - YM |
ETAT HYGROMÉTRIQUE --- NÉBULOSITÉ
Même quand il ne pleut pas, le ciel n'est jamais pur : on y voit des nuages blancs, cumulus et cirrus. Les brouillards sont fréquents, ce qui s'explique par la présence des étangs et des rivières (voir paragraphe concernant la température). Ils ne persistent que dans la matinée, vers midi ils disparaissent; cependant, en hiver, il arrive qu'ils restent toute la journée, mais le plus souvent ils se résolvent en pluie.
ALLOUE - Nuages blancs, au dessus du chemin reliant Rioumort et Gelade - YM |
Dans le Confolentais, la rosée est très, abondante par suite de la présence des prairies. Quand la température devient inférieure à zéro degré, cette rosée se congèle sur les feuilles, les brins d'herbe, et on a alors la gelée blanche, malheureusement trop fréquente, car elle cause des dégâts, surtout au printemps, époque où les feuilles, à peine, formées, sont sensibles au froid, où les arbres sont en fleurs. Alors les bourgeons se fanent et rougissent. Pour cette raison, la lune du mois d'avril est appelée « lune rousse » et c'est à elle que l'on attribue les dégâts, alors qu'elle est seulement témoin et non auteur.
Le Confolentais a donc un climat froid et humide. Ce sont là ses deux caractères essentiels. C'est le climat atténué du Plateau Central, duquel il fait d'ailleurs partie. Il est le climat de transition entre le climat continental du Centre et le climat girondin.
Le tableau ci-dessous indique la température maxima et minima, la pression maxima et minima, la hauteur totale des pluies et leur moyenne du mois dans le Confolentais pendant l'année 1920 :
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Arc-en-ciel, dans le ciel du bourg d'ALLOUE le long de la Charente (10-2015) -NN |
Un arc-en-ciel est un phénomène optique et météorologique (on parle de photométéore) qui rend visible le spectre continu de la lumière du ciel quand le soleil brille pendant la pluie. C'est un arc coloré avec le rouge à l'extérieur et le violet à l'intérieur.
Bien qu'un arc-en-ciel couvre un spectre de couleurs continu, il est courant de distinguer plusieurs couleurs significatives afin de pouvoir mémoriser l'ordre de celles-ci. Isaac Newton découpa arbitrairement l'arc-en-ciel en sept couleurs : rouge,orange, jaune, vert, bleu, indigo et violet.
VEGETATION SPONTANEE
Châtaignier commun (Castanea sativa) |
Les bois de châtaigniers sont nombreux, chaque ferme en a un ou plusieurs, appelés « bosts », aussi la production en châtaignes est-elle très élevée.
On voit des chênes aux fûts-élancés (chênes de Savignac près de Chabanais), des chênes énormes (chêne de Sauvagnac), des hêtres et des érables. Sur les rives des nombreux ruisseaux s'étend une ligne ininterrompue de saules et de peupliers.
Quel contraste avec la région calcaire du reste du département ! De vastes forêts où se pressent des petits chênes rabougris s'étendent sur les parties accidentées de la contrée : forêt dès Quatre Vaux, forêt de Bel-Air près Chasseneuil, forêt de la Braconne près La Rochefoucauld. Là ou le sol est trop aride, on ne voit que des buissons d'épine noire, des touffes de chardons hérissés d'épines, brûlés par le soleil.
ALLOUE - peupliers à la TULLIERE - YM |
ALLOUE - Vérines |
Ajonc - Genêts |
Dans, le Confolentais, au contraire, c'est la fraîcheur, c'est la: verdeur !
ALLOUE - Fougères à Masmayoux - YM |
Un autre trait caractéristique de la végétation spontanée de la région, c'est l'abondance des graminées et leur vigueur. Sur les bords des chemins, on aperçoit partout des touffes épaisses de dactyles et de houque d'un vert sombre. Dans les nombreux pâturages, ce sont les mêmes touffes avec la même puissance de végétation, mais serrées les unes contre les autres. La phléole des prés, le dactyle, le ray-grass, les fétuques et les vulpins s'y pressent et atteignent, au moment de la coupe, plus d'un mètre de hauteur. Ce sont ces plantes qui constituent le bon foin du pays, parfume avec la flouve et les menthes, si abondantes dans les prés. Remarquons que ces graminées sont précisément celles qui aiment l'humidité. Nous ne trouvons point parmi elles des brèmes, herbes à maturité précoce qui envahissent rapidement les prés des pays secs.
Dactyle - Fétuque - Houque |
Dans le Confolentais, nous remarquons encore l'abondance de plantes auxquelles l'humidité est nécessaire : la centaurée facée, le liseron des haies, le plantain lancéolé, les rumex, les renoncules et bien d'autres encore. Il n'est pas rare même, et ceci est fort regrettable, d'y voir des carex et des joncs en grande abondance.
Liserons |
Renoncules |
Citons encore quelques plantes abondantes : en premier lieu la bruyère l'ajonc, le genêt si communs dans nos landes ; puis, les mauvaises herbes, telle que l'ivraie, la traînasse (agrostis tracante), l’arête-boeuf, le coquelicot, qui pullulent dans les blés. Ces mauvaises herbes ne peuvent prospérer que clans les pays où l'humidité est constante. Dans les « groix » jurassiques, elles s'étiolent et meurent au grand avantage de la plante cultivée. Il faut aussi signaler les sureaux, amis des terres franches, que l'on trouve fréquemment dans les bordures des champs, les orties, qui foisonnent le long des haies et des vieux murs et restent tendres et vertes jusque pendant l'été, constituant un élément très employé pour la nourriture des porcs, des canards et des oies. Dans l'Angoumois, elles ne peuvent guère être utilisées qu'au printemps, car en été elles durcissent, semblent desséchées. Citons aussi un trait caractéristique de la flore. Le labiées, telles que la marjolaine, le thym, le manube, la lavande, si communes sur les chaumes calcaires, font ici presque complètement défaut. Par contre, on trouve en quantité les menthes, les lycopes, les épiaires, amies de l'humidité. En somme, les labiées des terrains secs sont absentes dans le Confolentais et les labiées des terrains humides y pullulent.
Les mousses sont très abondantes dans les bois, ainsi que les fougères dont on se sert pour faire la litière des animaux de la ferme.
Les fougères |
Que de verdure fournie seulement par la végétation spontanée !
M.Leyraud
Source : Etudes Locales Bulletin de la Société charentaise - N°75 - novembre 1927Photos : Nathalie NASCIET, Jacqueline VILLESANGE et Yves MORINAIS
Photo la Vienne à Confolens : images de Charente - collection alloueblogspot
Planches du nom des fleurs de Gaston BONNIER : collection alloueblogspot
Remerciement à Jacqueline VILLESANGE et Yvette SOULAT
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ALLOUE - LA CHARENTE
DANS SON ECRIN DE VERDURE
Le Pont Neuf |
La Lande |
La Roche |
La Roche |
Vérines |
Photos : YM
ALLOUE - LA CAMPAGNE
DANS SON ECRIN DE LUMIERE
Massignac |
Route de Benest par Gueuche |
Massignac |
Vers Chez Taury |
Vers Chez Taury
Photos : YM
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LE CLIMAT DU CONFOLENTAIS
PROPICE AU FRELON ASIATIQUE
Le frelon à pattes jaunes (Vespa velutina) est également appelé frelon asiatique. On le rencontre en Asie continentale jusqu’au Nord de l’Inde et dans les montagnes de Chine, zones géographiques où le climat est comparable à celui de la France, ce qui explique que son installation et sa colonisation de nouveaux territoires en Europe a été possible.
ALLOUE - Nid de frelons asiatiques sur la rive droite de la Charente au bourg |
Photos : Nathalie Nasciet pour alloueblogspot
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