Les ponnes de Benest
(3ème partie)
On y procédait de la manière suivante :
L'argile était étendue en couche d'une vingtaine de centimètres d'épaisseur au maximum sur un « banc », sorte de table étroite composée de deux forts madriers et appliquée le long d'un mur. On frappait alors l'argile à coups très rapprochés avec un instrument vaguement tranchant analogue à un coutre de charrue. On brassait ensuite l'argile et on recommençait un certain nombre de fois jusqu'à ce qu'on obtienne une pâte homogène, onctueuse mais ferme dont on faisait, à mesure des besoins, des rouleaux de 7 ou 8 centimètres de diamètre.L'artisan préparait alors son tour. Cet appareil très simple se composait de deux plateaux circulaires réunis par 3 ou 4 fortes entretoises de 25 à 30 centimètres.
Les deux plateaux du tour étaient percés en leur centre d'un trou où entrait une solide tige d'acier scellée clans une pierre du sol.
Cet appareil en bois tournait facilement sur son axe convenablement lubrifié.
Sur le tour se plaçait un plateau cendré pour que l'argile n'adhère pas.
L'argile était étendue pour former le fond de la ponne, de ce fond partaient les rouleaux d'argile qui, pressés entre les mains de l'ouvrier une à l'intérieur, l'autre à l'extérieur, formaient la paroi qui montait en hélice prenant la forme renflée immuable que les ouvriers sûrs d'eux donnaient sans hésiter à leur fabrication ; les plus hésitants utilisaient une « forme », sorte d'estèque, planchette convenablement découpée, pour s'assurer de la régularité de leur travail.
Un brasero suspendu descendait à volonté dans l'ouvrage pour assurer un premier séchage. Toujours à la main, on faisait l'orle et la trute. Pour la trute on se servait d'un mandrin en bois poli qui arrondissait le trou et permettait de faire à l'extérieur du trou un important renflement qui donnait une ouverture solide.
----------------
http://alloueblogspotcom.blogspot.fr/2015/03/benest-les-ponnes-de-benest-2.html
L'argile était étendue pour former le fond de la ponne, de ce fond partaient les rouleaux d'argile qui, pressés entre les mains de l'ouvrier une à l'intérieur, l'autre à l'extérieur, formaient la paroi qui montait en hélice prenant la forme renflée immuable que les ouvriers sûrs d'eux donnaient sans hésiter à leur fabrication ; les plus hésitants utilisaient une « forme », sorte d'estèque, planchette convenablement découpée, pour s'assurer de la régularité de leur travail.
Un brasero suspendu descendait à volonté dans l'ouvrage pour assurer un premier séchage. Toujours à la main, on faisait l'orle et la trute. Pour la trute on se servait d'un mandrin en bois poli qui arrondissait le trou et permettait de faire à l'extérieur du trou un important renflement qui donnait une ouverture solide.
Fernand PINGANNAUD
1969
à suivre ...
----------------
Les ponnes de BENEST 1ére partie :
Les ponnes de BENEST 2ème partie :
Les ponnes de BENEST 4ème partie :
Source : Etudes Charentaises N° 12 Mai et Juin 1969 (collection privée)
Photos : YM
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire