SAINT-GERMAIN-DE-CONFOLENS
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LE CHATEAU
« Le corps principal, flanqué de deux énormes tours, s'élève au couchant et domine la vallée de la Vienne ; au levant est une autre tour dont il ne reste que le pied. »
« L'architecture de ce château est fort remarquable; tout y est sévère, mais d'une parfaite harmonie. Dans l'épaisseur des murs de chaque tour on a ménagé de petits boudoirs à voûtes ogivées qui rappellent ceux de la tour ronde du château d'Angoulême. Les deux tours ont des basses fosses, ainsi que celle du levant. Cette belle construction est aujourd'hui complètement abandonnée; la main de l'homme enlève de temps en temps les pierres de taille qui encadrent les fenêtres et les portes. Le vieux édifice reste encore avec ses moellons noyés dans le ciment. »
M. Ardouin-Dumazet préfère, dit-il, les ruines de Pranzac à celles de Saint-Germain ; cependant il nous donne de celles-ci une jolie description qui mérite d'être citée :
« Saint-Germain a pour lui la massivité de ses tours. Leur élévation prodigieuse, la situation sur un promontoire de granit avancé entre l'Issoire et la Vienne donnent un caractère imposant. Le site doit à ces restes féodaux une partie de sa magistrale beauté.»
Les ruines crevassées, éventrées, rongées par le vent du nord, montrent cependant encore une coquetterie. A toutes les fentes des murailles, entre les pierres de granit, des touffes d' oeillets sauvages se balancent au vent.
« En guise de créneaux, les tours découronnées un diadème de ces éclatantes fleurettes. Charmant est ce contraste de la ruine formidable et de sa fraîche parure. »
Aucun de ces deux auteurs ne parle d'une particularité assez intéressante que présentent ces tours : rondes à l'extérieur, elles sont carrées à l'intérieur.
Au premier abord, leur allure massive donne l'impression que l'on se trouve en présence d'un château féodal démantelé à la suite d'un rude siège ou lors de la Révolution.
On ignore quelle famille a construit et plus tard restauré ce château. Elevé sur l'emplacement des ruines du castel de Savenne démantelé par les Sarrazins, il était, grâce à son admirable situation sur un rocher presque encerclé par deux rivières, un véritable château fort. Il n'en subsiste plus que la petite tour complètement en ruines et donnant sur l'Issoire. Martin Buchey nous dit qu'il fut détruit par un incendie vers 1350. Il est regrettable qu'il ne nous indique pas d'où il tient ce renseignement.
Beaucoup d'historiens s'accordent à 'dire que le château dont dépendent les ruines actuelles date du XV° siècle.
Ayant dû être sérieusement endommagé pendant la guerre de cent ans, il fut restauré presque entièrement, ou réédifié sur les restes du précédent à la fin du règne de Charles VII.
Après les guerres de religion, de nouveaux travaux y furent faits, sans doute pour augmenter sa valeur défensive.
D'Aubigné signalait en effet, à l'époque des guerres de religion, que les fortifications du château n'étaient pas modernes ».
Sous Louis XIII, le château fui profondément transformé. Il dut perdre son caractère de forteresse. Les tours surmontées d'un comble élégant se terminaient soit par une immense flèche, soit par une gerbe en fer portant une énorme fleur de lys. Vers la fin du siècle dernier, un habitant du bourg, M. Avril, possédait encore un de ces ornements de ferronnerie.
à suivre ... Saint-Germain-De-Confolens ... l'ISSOIRE
Photos : YM
Texte : L. , instituteur à CONFOLENS
Source : Etudes locales - Bulletin de la Société charentaise des études locales.
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