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Je tiens à remercier ici ceux des habitants d'ALLOUE et de CHARENTE qui ont accepté de m'aider dans mes recherches. YM

9 juillet 2019

Gastronomie et recettes du terroir

Publication du 9 août 2015








MELON CHARENTAIS ET JAMBON CRU 
AU PINEAU



Voici une recette simple, réalisée avec des produits locaux, pour servir une entrée fraîche, qui marie avec saveur : 

Melon, Jambon cru et Pineau, consommer en toute sérénité . 



POUR 4 PERSONNES




1 - 1 melon Charentais
2 - 4 fines tranches de jambon cru
3 - 10 gr de cassonade 
4 - 10 cl de Pineau rouge
5 - 8 brins de menthe fraîche pour la décoration 




- Verser dans une casserole les 10cl de Pineau  et les 10 gr de cassonade, porter à ébullition et laisser réduire jusqu'à l'obtention d'un sirop pas trop épais. Laisser refroidir et réserver au frais.




Peler le melon Charentais à vif.





- Couper le melon Charentais en 2, évider le centre en retirant les pépins.



- Déposer le melon Charentais à plat sur une planche et le découper en fines tranches.





- Déposer les tranches de melon dans les assiettes en les superposant en forme de cercle. 
- Placer les tranches de jambon cru chiffonnées au centre des cercles de melon. Disposer les brins de menthe fraîche dans les assiettes et réserver au frigo.




- Au moment de servir, arroser les tranches de melon de chaque assiette avec le sirop de Pineau.


Vieille étiquette de Pineau Charentais



Photos et réalisation : YM





Gastronomie et recettes du terroir :


http://alloueblogspotcom.blogspot.fr/search/label/Gastronomie%20et%20recettes%20du%20terroir

L'OUILLETTE - PETITE HISTOIRE D'UN PARISIEN EN CHARENTE

Publication du 20 février 2014





PETITE HISTOIRE D'UN PARISIEN EN CHARENTE

"L'OUILLETTE"


     C'était au début du printemps et au sortir d'un d'hiver assez rude à ALLOUE, il m'était impossible de relancer la pompe de mon puits, coupée pendant cette période hivernale. J'interroge l'un de mes amis charentais de la commune voisine de PLEUVILLE qui me répond sans attendre : << Olé pas bun méchant, y met mou bots et y'arrive >>. Ce qui fut dit, fut fait, une vingtaine de minutes après j'entends une voix qui m'interpelle du bas de l'escalier : << vé qui ? ...o la persoune ? ... vé qui ? - oui monte , je suis en haut >>. Arrivé sur le palier, celui-ci ne manqua pas de sentir l'odeur qui émane de la cuisine << qui que fait, drôlesse ? ou senti bon ! ... des mojhettes piates ? >> dit-il en s'adressant à ma compagne, qui a de bonnes bases de patois << oui, tu as un bon na, Robert, ... avec d'la couenne  -  doumage que yé mangea le miget, y'en auri bun mangea une p'tite goulée >> dit Robert, j'interroge : <<comment vas-tu Robert ? la forme ? -  tou chap'ti, yé mô à mon échine mais ou s'remétro bun tout seul à l'endret - as-tu été à la chasse ces temps-ci ? >> dit Annette << asteure y n'avi même pas tua une cagouille >> et ronchonnant un peu : << y se pas qui pour bader d'la goule, on vé pas y passa la neut >> dit-il en sortant dans le jardin pour rejoindre le puits. J'avoue que j'étais jusqu'à maintenant un peu déstabilisé par cette conversation, qui pour moi, Parisien, était du charabia, que je percevais qu'un peu, grâce au concours d'Annette. j'étais maintenant livré à moi-même avec mon Robert, qui était déjà dans la cavité où est installée la pompe. Il commence à bricoler pour trouver l'éventuelle panne, quand d'un seul coup, redressant la tête dans ma direction il me dit : << as-tu une ouillette ? - que veux-tu ?  - doune meu une ouillette >> les choses se compliquent, j'ose une nouvelle tentative, << une mouillette ?  - eco qu'tas soummeil ? ... une ouillette  !  -  attends, je reviens ... mais je ne suis pas sûr d'en avoir une !  -  coument qu'tu peux pas avouere coqui ? >> Je trouve une sortie honorable, en laissant croire à mon interlocuteur que je comprends sa demande. Je pense trouver la solution avec Annette et récupérer ensuite l'instrument de travail dans ma boîte à outils. Fier de ma stratégie , à moitié du chemin, je me retourne, et demande à Robert d'une voix forte << en dehors de la touillette, as-tu besoin d'autre chose ? >> dans un ronronnement il me répond << boune gen ! ... une ouillette ! une grande ouillette ! >>. Les choses se compliquent, voilà qu'il y en a des grandes et des petites !, je rentre dans la cuisine et interroge Annette << je ne comprends pas ce qu'il me demande, une touillette ! une mouillette ! ou une bouillette! , je ne comprends rien ! >> et Annette me répond : << ah!, une ouillette ! >> sans plus attendre, elle ouvre le tiroir, et me tend un entonnoir. Je la regarde, les yeux hagards , comme un revenant du concert de Jimi Hendrix à Woodstock.
Je m'exclame : << mais c'est un entonnoir !  -  oui, une ouillette >>, me répond Annette. Sans plus rien dire et sans grande conviction, je regagne le puits avec mon entonnoir à la main, avec la ferme intention d'arriver fièrement et dire à Robert : << voilà ton ouillette , en fait j'en avais bien une ! >> mais à peine arrivé à la hauteur du puits, Robert me dit avec un petit sourire au bord des lèvres : << tu en as bien mis du temps, avec ton entonnoir ! >> et de rajouter : << tou chap'ti tu seras bun d'cheu nous >> et moi de lui répondre fièrement une phrase que je connaissais par coeur,  que m'avait appris Raymond POIRIER, un autre ami Charentais : << qui vé tou chap'ti vé loin >> nous étions ainsi quitte. 

                    Mon intégration était en marche !

                                                                                       
                                                                                                      à suivre ...


L'OUILLETTE


- Olé pas bun méchant, y met mou bots et y'arrive - C'est pas bien méchant, je mets mes chaussures et j'arrive.
-  vé qui ? ...o la persoune ? ... vé qui ?  - tu es là ?...  il y a quelqu'un ? ... tu es là ?
qui que fait, drôlesse ? ou senti bon !... des mojhettes piates ? - Que fais-tu fille ? ça sent bon ! des haricots
oui, tu as un bon na, Robert - oui, tu as un bon nez
doumage que yé mangea le miget, y'en auri bun mangea une p'tite goulée - dommage que j'ai mangé le miget, j'en aurais bien mangé un peu.
tou chap'ti, yé mô à mon échine mais ou s'remétro bun tout seul à l'endret - tout doucement, j'ai mal à mon dos mais ça se remettra tout seul à l'endroit.
asteure y n'avi même pas tua une cagouille - à aujourd'hui je n'ai même pas tué un escargot.
y se pas qui pour bader d'la goule, on vé pas y passa la neut - je ne suis pas ici pour rien faire, on ne va pas y passer la nuit.
as-tu une ouillette ? - as-tu un entonnoir ?
doune meu une ouillette - Donne moi un entonnoir
eco qu'ta soummeil ? ... une ouillette - est-ce que tu dors ? ... un entonnoir
coument qu'tu peux pas avouere coqui ? - Comment peux-tu ne pas avoir ça.
boune gen ! ... une ouillette ! une grande ouillette ! - Bonne Gens ! ... un entonnoir ! un grand entonnoir.
tou chap'ti tu sera bun d'cheu nous - tout doucement tu deviendras de chez nous.
qui vé tou chap'ti vé loin - qui va doucement va loin.


Le MIGET : http://alloueblogspotcom.blogspot.fr/2014/02/le-miget_20.html





ALLOUE - JEU DE PISTE




JEU DE PISTE

à la découverte d'ALLOUE

6ème étape






Où sont tous ces personnages ?

Cliquez sur l'image 


Réponses dans le prochain épisode.


RÉPONSES DE L'ÉTAPE N° 5 :






1 - Devant le porche de l'église.
2 - Au monument aux morts.
3 - Sur le mur de la maison située à l'angle droit de la route d'Epenède et de La Vieille Rue. Cette maison du 17° figure sur le plan cadastral de 1835.




4 - Devant le calvaire du 19° situé en bordure de route au lieu-dit "LE BEAU", c'est cette croix qui a servi de modèle pour le cimetière d'AMBERNAC.




5 - Au lavoir des BRECHEVAUX.
6 - A la tour isolée du manoir de LA VERGNE.
7 - Sur le chemin reliant la GRANGE PICASSOU au PRAT.

ALLOUE AUTREFOIS - LA MAIRIE ET LES ECOLES



LA MAIRIE ET LES ECOLES

François VINCENT - LE PRAT


Publication du 15 avril 2015




93 ans à ALLOUE !


François VINCENT 
(1900-1993)

2ème partie

LE PRAT 

---



<< François, y vivait seul, célibataire, 
suite au décès de sa fiancée dans sa jeunesse. >> 
(Jacques THIAUDIERE)


-----------



Le PRAT, c’est là où j’ai fait sa connaissance, au début des années 70. 


Il était coutume de se dire :

« Et si l’on montait au 
PRAT ? rencontrer François VINCENT ! ». 




Le Prat : maison de François VINCENT

Cette phrase suscitait généralement une envie partagée. Aujourd’hui, à discuter avec les uns et les autres, je constate que nous n’étions pas les seuls, jeunes et moins jeunes, ayant fréquentés François VINCENT au cours de sa vie, à avoir gardés ce même sentiment.

On montait au PRAT par plaisir, pour y rencontrer cet homme, qui avait encore plus de plaisir que vous, de vous y rencontrer.



Le PRAT est ce lieu-dit d’ALLOUE, une fois avoir dépassé LA GRANGE PICASSOUX, se terminant en une sorte de cul-de-sac, où semble comme seule échappatoire possible, la retraite, ou le chemin forestier qui vous redescend sur LA VERGNE, ou le moulin de LA LANDE.

Au bout de la route, vous longez sur quelques dizaines de mètres, la propriété où vivait François VINCENT et une fois amorcé le petit virage, à votre droite, se situe l’accès au jardin et à la maison.

Sitôt, face au portillon, le ton est donné. Sur un écriteau fixé sur celui-ci, peint de la main de François VINCENT, figure une portée avec les notes : « Do – Mi - Si – La – Do – Ré » et de chaque côté de cette portée, les chiffres : 20 et 100 pour VINCENT ! Cette plaque, soigneusement conservée par les actuels propriétaires, est pour notre enchantement toujours visible, ce pourquoi nous les remercions.



Une fois franchi le portillon, au bout d’une petite allée, sur le pas de la porte de sa maison, avec un large sourire, la main gauche soulevant légèrement la casquette, la droite grattant le cuir chevelu, comme pour attiser sa curiosité du pourquoi de votre visite ; vous accueillait François VINCENT.

Nous arrivions, se souvient Jean-Claude GUYOT : << par une petite allée, bordée d’arbres fruitiers palissés, à l’issue, encerclée à l’ombre d’une tonnelle recouverte d’une vieille treille et de rosiers grimpants ; sur la gauche, le jardin, un jardin de curé à la Française, suggérait des rangs de potager parfaitement désherbés manuellement et sans aucune aide chimique, avec des magnifiques légumes issus des propres plans de notre maître jardinier>> ; dont beaucoup aujourd’hui, se retrouvent sur les étales avec la mention : « légumes anciens ». 



L'allée aujourd'hui

Une Comtoise


A droite, le verger lui aussi nous épatait, avec ses variétés d’espèces fruitières rares, à pépins et à noyaux.

<< Il connaissait parfaitement les végétaux, amoureux des vieilles variétés de fruits,  qu'il n’arrêtait pas de multiplier par greffes >> - (Jacques THIAUDIERE).

Les salutations d’usage effectuées, François vous invitait à franchir le seuil et à rejoindre la grande table de bois de cerisier, qui se trouvait face à vous, adossée au mur opposé, entourée de ses six chaises du même bois, aux sièges paillés de tresse.

La maison de François était, comme il en existe encore quelques-unes, une maison rurale de grande simplicité et de conception modeste dont les diverses nécessités sont dispatchées autour d’une vaste pièce. Le sol de tomettes parfaitement entretenues et brillées à la cire, supportait la table en bois et ses six chaises, face à vous en entrant, sur la gauche, était disposé le lit à rouleau une personne, une porte d’accès à une chambre et le long du mur de gauche, une immense armoire.

La greffe
Derrière vous, en regardant la porte, à droite, un évier placé sous la fenêtre faisait office pour la toilette et la vaisselle, sur la gauche, la cheminée et trois comtoises.


<< Il possédait trois Comtoises, la première était à l'heure du soleil, la deuxième à l'heure normale et la dernière à l'heure d'été de quoi rater le train !!!>> - (Jacques THIAUDIERE). 

<< En hiver, dans la pièce, trônait un citronnier (hors mode à l’époque), sorti l’été, jusqu’au pas-de-porte >> (Annette MORINAIS).

François vous proposait la dégustation de son vin gris, son cidre, ou de son pineau, en fonction de l’heure de votre visite, qui, pour lui, homme de grande sobriété, était aussi l’occasion de se mouiller les lèvres et d’apprécier en toute convivialité sa production maison.

Autour de la table, tous ceux qui se souviennent de leur visite, ne me démentiront pas, en plus du vin gris, du cidre ou du pineau, ce sont les paroles de François VINCENT que l’on buvait.

Les discussions avec François, sont toujours savantes, mais aussi joyeuses. François VINCENT, est un "conteur", il a un don pour raconter les histoires du passé et du présent, il captive sans pareil, l’attention de son auditoire.

<< J'ai en mémoire les veillées d'hiver qui se passaient ou à LA GRANDE BORDE ou au PRAT et on ne trouvait plus le sommeil après toutes les histoires qu'il nous racontait >> - (Jacques THIAUDIERE).

C’est un homme de bons conseils, que l’on consulte régulièrement pour : 

François VINCENT
avec Pierre TRILLAUD

le meilleur choix de plan de vigne ou de légume - les semences au meilleur rendement – les remèdes naturels pour les maladies, les insectes et les nuisibles au jardin – comment et quand greffer ses fruitiers, ses rosiers pour un bon résultat etc … ; dans tous ces domaines, François ne se laisse pas "en raconter".

On consulte François également pour des conseils techniques en mécanique : pour les engins agricoles, pour l’outillage qu’on lui confie volontiers à entretenir, affûter ou réparer ...


On avait bien remarqué ce petit rouge-gorge qui picorait sur le seuil de la porte d’entrée, et au fur et à mesure de la discussion, celui pour lequel chacun avait oublié miraculeusement la présence, avait rejoint en sautillant timidement sur la tomette, le pied de la table, et dans un envol, atterrissait sur le bord de celle-ci, comme, pour lui aussi, ne rien manquer des propos de son maître. Là, François VINCENT émiettait devant le bec de son compagnon, quelques morceaux de pain rassis, qui étaient disposés en permanence à cet effet, dans une corbeille, sur le coin opposé de la table de bois.




Yves MORINAIS
(Collectif)

                                                                                                          


                                                                                                              à suivre ...



Collectif :

Anne-Marie CEAUX, Jean-Claude GUYOT, René MARTIN, Annette MORINAIS, Alain SAVI, Renaud SAVI, Christian THIAUDIERE et Jacques THIAUDIERE.



François VINCENT - 93 ans à ALLOUE 1ère partie :






Le Prat








Photos : YM 
Rustica : collection privée
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