ALLOUE EN 1914
Deuxième partie
Monsieur Emile VILDARD, est né à ALLOUE, le 19 décembre 1901, Il a passé son enfance et son adolescence dans la commune. Rentré dans la vie active, il s'installe à POITIERS et exerce une activité professionnelle de voyageur de commerce. A la fin de sa vie, il réside à nouveau à ALLOUE, à l'ancienne poste dans un premier temps et ensuite dans un appartement des écoles d'ALLOUE. Il est décédé le 4 mai 2000 à l'âge de 99 ans à CAEN.
Ce sont ses mémoires de jeunesse de 1914, qu'il nous conte ....
Les lignes qui vont suivre ne sont qu'une évocation, que j'ai voulue aussi exacte que possible des souvenirs de mon enfance.
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Les lignes qui vont suivre ne sont qu'une évocation, que j'ai voulue aussi exacte que possible des souvenirs de mon enfance.
Emplacement de l'abattoir de la boucherie
RAMADE en 1914, route d'EPENEDE. Le portail marron était l'entrée de l'abattoir et c'était sur la petite place que l'abattage avait lieu, à la vue du public. |
La boucherie RAMADE se trouvait dans la vieille rue. Le jeudi de chaque semaine, nous assistions à l'abattage d'un boeuf. L'animal auquel on avait mis un masque de cuir très épais était amené à l'abattoir, la corde par laquelle on l'amenait était passée dans une boucle fixée au sol, puis enroulée autour d'un treuil pour que la bête ait la tête penchée en avant et soit dans l'incapacité de faire un mouvement ; puis, on introduisait dans le masque, au milieu du front, une tige de fer creuse et coupante sur les bords de laquelle on appliquait un coup de maillet d'une telle violence que cette ligne tige pénétrait dans la cervelle de la victime qui s'écroulait en une fraction de seconde. Ensuite, l'animal était saigné et de sa gorge largement ouverte, s'échappait un torrent de sang recueilli dans une cavité destinée à le recevoir. L'abattage ne se limitait pas à sacrifier un boeuf par semaine, quelques veaux et plusieurs moutons étaient également égorgés en quantité bien supérieure aux besoins de la clientèle, aussi la plupart d'entre eux étaient expédiés à Paris pour être consommés dans la capitale ; seul le porc hebdomadaire était débité sur place.
Scène d'abattage au grandes manoeuvres de 1908 |
La boulangerie DUPRAT de 1914 route d' EPENEDE, deviendra la boulangerie de Jean et Yvette SOULAT en 1953, successeurs d'Abel RIBOT |
Le boulanger DUPRAT ne faisait pas son pain lui-même. Il avait du personnel (1 mitron) pour exécuter ce travail assez pénible ; il fallait en effet pétrir la pâte à la main et chauffer le four au bois. Si le travail était dur, le pain était bon. La farine était livrée par des minoteries régionales ; on pouvait avoir toute confiance sur la qualité du produit. Le boulanger faisait une tournée tous les jours pour ravitailler les habitants des villages et même de certaines communes voisines. Les clients ne payaient pas tous leur pain au comptant ; pour comptabiliser leur dette, on avait recours à un procédé assez curieux : avec une tige de noisetier de 30 centimètres environ et divisée en deux dans le sens de la longueur, on obtenait deux baguettes identiques et en les appliquant
à suivre ....
La "TAYE" était le nom de la comptablilité du boulanger autrefois. |
ALLOUE en 1914, première partie :
http://alloueblogspotcom.blogspot.fr/2014/02/vildart-1.html
ALLOUE en 1914, troisième partie :
http://alloueblogspotcom.blogspot.fr/
ALLOUE en 1914, troisième partie :
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Photos : Yves MORINAIS et collection Yvette SOULAT
CPA : collection privée
Remerciements à Yvette SOULAT
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